(Extraits d'un débat télévisé, le lundi 19 juillet 2004, avec le liquidateur du groupe Khalifa , Moncef Badsi)
Abdelmoumène Khalifa "a sali l'argent propre et non pas blanchi de l'argent sale".
El Khalifa Bank a vu, depuis sa création, en juillet 1998, 20 millions de transactions.
L'insuffisance d'actifs a atteint 166 milliards de dinars.
40 avions étaient exploités par le groupe Khalifa (compagnie aérienne).
L'ensemble des locaux étaient loués.
La vente des biens immobiliers, surtout les équipements informatiques et le mobilier n'a rapporté, en juillet 2004, que 300 millions de dinars.
Les créances de la banque sont estimées à 38 milliards de dinars.
Dans le compte d'ordre de la banque, il y avait une somme de 99,1 milliards de dinars.
La compagnie a consommé ,en quatre années d'existence, 740 millions de dinars.
Le montant des dettes d'El Khalifa Bank a atteint 117,1 milliards de dinars alors que son compte d'ordre n'était que de 29,5 milliards de dinars et ses engagements par signature 5 milliards de dinars alors que ses fonds propres étaient négatifs. Le manque à gagner a été estimé à 16,7 milliards de dinars, soit un total de 122,9 milliards de dinars.
L'inventaire des dettes de la banque a permis d'identifier 10 000 créances pour un montant de 168 milliards de dinars . Et, le passif de la banque pourrait atteindre 220 milliards de dinars (près de 3 millions de dollars).
168 000 personnes ont été indemnisées avec un plafond de 600 000 dinars.
8000 travailleurs ont été indemnisés.
Il est certain que les déposants ne puissent récupérer plus de 10% des montants mis dans la banque.
El Khalifa Bank remplissait les comptes en attirant les fonds par de forts taux d'intérêt compris entre 17% et 21% par rapport à ceux pratiqués : 5,4% et 7%. Il a même proposé des taux de 24% pour des bons de caisse.
Rappel: - C'est jeudi 29 mai 2003 que la commission bancaire a décidé de retirer l'agrément à la banque privée El-Khalifa-Bank Spa pour situation de "cessation de paiements", consécutive à un "important déficit très substantiel de ressources, maquillée par des fausses déclarations au titre des reportings réglementaires".