TRAVAIL- SALAIRE- ALGERIE- SALAIRE 2017-
ONS 2017
Le salaire net moyen mensuel en Algérie en 2017 s’élevait à 40
325 DA contre 39 901 DA en 2016, soit une hausse de 1,06%. C’est ce que relève
l’ONS, qui vient de publier les résultats d’une enquête sur les salaires
réalisée en mai 2017, auprès de 762 entreprises composées de 535 sociétés
publiques et de 227 sociétés privées de 20 salariés et plus, représentant
toutes les activités hormis l’agriculture et l’administration. Le salaire net
moyen, précise l’ONS, est composé du salaire brut diminué des différentes
retenues (impôt sur le revenu global, sécurité sociale). Les résultats de
l’enquête, repris par l’APS, font ressortir que les entreprises publiques
affichent des salaires moyens élevés par rapport au secteur privé. Il est de
l'ordre de 56 200 DA dans le secteur public et de
33 000 DA dans le secteur privé, soit une différence de 23 200 DA. “Ce niveau
relativement élevé du salaire dans le public est dû en partie à l’existence de
certaines entreprises publiques importantes en termes d’effectifs avec un
système de rémunération avantageux”, explique l’ONS. C’est l’une des causes de
disparité importante des salaires. C’est notamment le cas des entreprises dans
les industries extractives (secteur des hydrocarbures et services pétroliers),
les transports et communications et les activités financières. Par secteur
d'activité, les salaires nets moyens sont plus élevés dans les industries
extractives (production et services d’hydrocarbures notamment) avec 104 800 DA
et dans les activités financières (banques et assurances) avec 60 000 DA,
suivis des secteurs de la production et de la distribution de l’électricité du
gaz et de l’eau avec 45 500 DA, ainsi que de la santé avec 45 000 DA. Cela
s’explique par le fait que les entreprises faisant partie de ces secteurs
emploient beaucoup de diplômés et ont plus de facilités que d’autres pour payer
leur personnel (un système de rémunération spécifique). En revanche les
secteurs de la “construction”, de “l’immobilier et services aux entreprises”
ainsi que “les hôtels et restaurants”, enregistrent les salaires les plus
faibles avec respectivement 30 700 DA, 33 400 DA et 33 600 DA. L'une des
raisons essentielles du niveau relativement bas des salaires dans ces secteurs
est l'emploi d’une forte proportion de personnel moins qualifié (agents
d'exécution). Par qualification l’ONS constate globalement un salaire net moyen
de
79 000 DA pour les cadres contre
47 300 DA pour le personnel de maîtrise et 28 900 DA pour un salarié
d’exécution. Par secteur et qualification, le salaire moyen des cadres le plus
important est dans les industries extractives avec
129 462 DA, et la santé avec 94 300 DA, indique l'ONS qui précise, toutefois,
que pour la santé, il s'agit des structures de santé du secteur privé (services
marchands), alors que celles du secteur public sont des services non marchands
fournis à la collectivité (classées avec l'administration) et ne font donc pas
partie du champ de l’enquête. Par ailleurs, des écarts de salaires pour la même
qualification selon les secteurs d'activité sont, dans certains cas assez
élevés. Ainsi, pour les agents de maîtrise, le salaire net moyen dans les
activités extractives est de 98 600 DA contre 36 100 DA dans le secteur de la
construction. Pour les agents d'exécution, le salaire net moyen est de 72 850
DA dans les industries extractives contre 25 700 DA dans le secteur du commerce
et réparation.