POPULATION - BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH-
ROMAN OUARDA BAZIZ CHERIFI - « LES SURVIVANTS DE L’OUBLI »
Les survivants de l’oubli. Roman de Ouarda Baziz Cherifi. Editions Medias
Index (Collection Plumes en herbe) , Lieu d’édition
non indiqué, 2018, 650 dinars, 178 pages.
Un conte de fée ....à l’Algérienne. Tous les
ingrédients sont là pour faire pleurer dans les chaumières, pour vouer aux
gémonies le phénomène migratoire qui éloigne les personnes et les cœurs des
racines et des familles. Heureusement, le hasard , la
chance et l’amour jamais perdu des siens sont là pour remettre sur les rails le
père perdu. Presque un conte de fée.
C’est l’histoire d’un jeune homme d’une
région isolée, perchée sur une crête ; un fils unique, fils de martyr,
qui, confronté à la misère locale, laisse derrière lui la maman aimante et
aimée, l’encore très jeune épouse amoureuse et deux enfants en bas âge pour
s’en aller gagner sa vie (et, la vie de sa famille) outre-Méditerranée, en
France. Il sera vite happé par sa nouvelle vie, difficile, dure et il sombrera même , un certain moment , dans la boisson et une vie de
débauche, oubliant, peu à peu , d’où il est venu et ceux qu’il a laissé
derrière lui.
Il rencontre, heureusement ( ?) , une belle et gentille jeune femme européenne qui
l’épousera et le remettra dans le droit chemin, sans qu’elle ne sache quoi que ce soit de la vie
antérieure de son compagnon. Une autre
vie va alors commencer ....heureuse et tranquille avec l’arrivée d’un
garçon, alors que la famille originelle souffre de son absence et se voit
obligée de travailler encore plus durement pour s’en sortir. La maman meurt de
tristesse, l’épouse souffre en silence, et les deux enfants réussissent leur
scolarité et leur vie.
Et puis, un jour, plus de deux décennies
après .......Lui , devenu veuf, mais malade , allongé
sur un lit d’hôpital, il rencontre un(e) médecin algérienne en stage en
France.....Qui ? Et, que va-t-il se passer ? Cela se terminera comme
dans tous les contes de fée.
L’Auteure : Professeur
de lettres anglaises. Poétesse...déjà auteure de deux recueils de poésie libre
et de deux romans.
Extrait : « C’est au nom de l’amour que le pardon ramène, de nouveau, la
vie, dans toute sa splendeur et sa profondeur » (p 174).
Avis : Un
ouvrage assez modeste avec une histoire presque banale tant elle s’est mille et
une fois répétée au sein de l’émigration algérienne ....Mais, si
simplement et si bien racontée !
Citations : « Tout
rêve a son temps et tout comme le temps, les rêves ne sont pas éternels »
(p 30), « Le solitude de l’exil enterre le cœur des hommes (p 67.
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