POPULATION-EMIGRATION- AFRIQUE EUROPE-
DONNEES UNHCR 2018
La
Guinée arrive en tête de liste des pays d’origine des migrants ayant tenté de
traverser la Méditerranée pour rallier les côtes européennes en 2018, selon des
données publiées par le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (UNHCR).
13 068
migrants recensés par l’agence onusienne sont originaires de ce pays d’Afrique
de l’Ouest. Viennent ensuite le Maroc (12 745) et le Mali (10 347).
La Syrie n’était que le quatrième pays d’origine des arrivants, suivie de
l’Afghanistan et de l’Irak.
En
ce qui concerne les arrivées, 114 941 personnes ont traversé la mer pour
gagner les côtes des pays du pourtour méditerranéen, soit une baisse
significative par rapport à l’année précédente (172 301). A cela
s’ajoutent quelque 6 800 personnes enregistrées à Ceuta et Melilla, deux
enclaves espagnoles dans le nord du continent africain, mais qui n’ont pas
traversé la mer.
Ces
chiffres marquent une forte chute du nombre de migrants ayant traversé la
Méditerranée par rapport au « pic »
de 1,015 million d’arrivées enregistré en 2015.
D’autre
part, 2 262 migrants sont « morts
ou portés disparus » en tentant de traverser la Méditerranée
en 2018, contre 3 139 en 2017.
« La Méditerranée est depuis plusieurs
années la voie maritime la plus meurtrière au monde pour les réfugiés et les
migrants, avec un taux de mortalité qui a fortement augmenté »,
a déploré la porte-parole du HCR en France, Céline Schmitt.
Pour
ce qui est des pays les plus touchés par l’arrivée de migrants, l’Espagne est
devenue la première porte d’entrée en Europe, avec 57 215 arrivées en
2018, contre 22 103 en 2017. La Grèce suit la péninsule ibérique avec
32 497 arrivées, tandis que l’Italie enregistre une nette baisse, avec
23 371 arrivées contre 119 369 en 2017, conséquence directe de la
politique protectionniste du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini,
qui a fermé la totalité des ports italiens depuis son arrivée au gouvernement,
le 1er juin 2018.