TOURISME-
ENQUETES ET REPORTAGES- ARTICLE « VOGUE FRANCE » JANVIER 2019
Le numéro de ce mois de janvier 2019 du magazine de
mode Vogue-France a dévoilé ses 7 destinations touristiques phares de l’année
2019, sélectionnées par le voyagiste Voyageurs du monde. Ainsi, à côté du
Népal, du nord du Soudan, la région d’Epire en Grèce, le Rwanda, la Suisse et
le Danemark, se trouve, agréable surprise, l'Algérie.
Dans sa présentation de cette dernière destination,
Vogue écrit que «longtemps déconseillée aux voyageurs, l'Algérie s'ouvre
enfin et culmine, fatalement, en tête de liste des destinations phares de 2019.
Pays aux multiples visages, on s'y rend à la découverte d'Alger et de son passé
de comptoir carthaginois. Mais aussi à Oran, Tlemcen ou encore Ghardaïa avec à
la clef des panoramas plus extraordinaires les uns que les autres».
Le magazine de mode parie sur un retour en grâce de la
destination Algérie. «Après une longue période d’oubli, forcé par
l’obscurantisme ayant frappé le pays dans les années 90, Alger revient enfin
dans la lumière. Utopie de voyagistes ? N’en déplaise aux rabat-joie, le nom de
El Bahdja (la radieuse) est murmuré chez les initiés,
comme La capitale méditerranéenne du moment».
«Il faut dire que l’ancien comptoir carthaginois
a de sérieux atouts» assure le
célèbre magazine. «Son emplacement d’abord : accrochée aux corniches
surplombant une baie majestueuse, la cité offre à chaque coin de rue une vue
omniprésente sur la Grande Bleue. Son histoire ensuite : la Casbah,
reconnue par l’UNESCO pour sa valeur universelle exceptionnelle, a influencé
l’urbanisme d’un pan entier du pourtour méditerranéen.
Cette richesse architecturale préservée, mêlant style
haussmannien et néo-mauresque, s’accompagne aujourd’hui d’une renaissance
de certains quartiers, dopée de vitalité, à l’image de Telemly
sur les hauteurs de la ville. Un restaurant ethnique, une brocante, une
pâtisserie fine, l'atelier d'une jeune créatrice, plusieurs galeries d’art y
ont fleuri. Ce quartier décontracté abrite également une poignée de bâtiments
des années 50, réalisés par des disciples de Le Corbusier, qui s’inscrivent en
plein dans le «revival» actuel de cette période. Plus haut, à Sidi Yahia, on ne compte plus les boutiques branchées, les burger et sushi bars, ni les toits-terrasses sur
lesquels la jeunesse algéroise vient danser, après une journée de plage. Une
façon de célébrer le grand retour de leur pays».
Alger en liberté
Vogue va ensuite à la rencontre de deux jeunes
Algéroises au profil différent mais qui donnent d’Alger l’image d’une cité
ouverte sur le monde : «Choumissa
et Meriem symbolisent parfaitement le visage actuel d‘Alger. Radieuses,
émancipées, dynamiques : ces deux jeunes femmes vous entraînent successivement
à la rencontre de leur ville. Des visites pointues et personnalisées au
cours desquelles vous aborderez différentes facettes de la capitale. Meriem,
qui assure également le service de conciergerie du voyagiste Voyageurs du
Monde, vous propose d’entrer de plain-pied dans Alger la Blanche. Aussi
à l’aise dans le quartier chic d’Hydra que dans la Casbah, cette jeune dentiste
au sourire communicatif vous éclaire sur l’histoire et l’actualité de la
capitale. Meriem vous guide vers les lieux mythiques, telle la librairie du
Tiers-Monde, le Milk-bar, le musée des Beaux-Arts
mais vous ouvre aussi les portes d’artistes atypiques et partage ses adresses
préférées, comme cette terrasse d’Hydra enfouie dans les arbres. Jeune
entrepreneuse, parmi les premières femmes algériennes à conduire un taxi, Choumissa vous propose quant à elle d’explorer la
Casbah, à pied. Passionnée d'histoire, elle connait sur le bout des doigts
celle des palais Khedaoudj et Mustapha, du mausolée
de Sidi Abderrahmane. A ses cotés, la place des Martyrs prend une autre
dimension et la maison d’Ali la Pointe ressemble à celle d’un proche. Cette
guide atypique connait ses classiques mais aussi les légendes oubliées qui
flottent au-dessus des fontaines et des petits souks. Elle vous ouvre également
les portes de l’atelier d’Hachemi le dinandier, celui
de Khaled le menuisier, de Farid le peintre sur bois, et de Bahia la céramiste.
Autour d’un déjeuner simple : kebab, sardines, salade mechouia
et aubergines grillées, la jeune algéroise raconte son quotidien. En fin de
séjour, Choumissa partagera avec vous, un spectacle
qu’elle affectionne particulièrement : une virée nocturne en voiture sur le
balcon Saint-Raphaël. L’occasion d’admirer Alger la nuit, loin de son caractère
diurne chaotique».
Vogue conclut son article par une note semi-écolo
semi-culturelle: «Le dernier jour, déjà un peu «algérisé»,
vous flânerez à votre guise dans le jardin d’Essai, voisin de votre hôtel,
égrainant les 3000 espèces de végétaux et les belles pauses où l’on grignote
face à la Méditerranée. Rendez-vous ensuite au Musée du Bardo, dont les
collections préhistoriques impressionnent par leur qualité : artefacts paléo et
néolithiques, peintures, gravures, oeufs
d'autruche-gourdes, etc... Cap enfin sur Bab El Oued, quartier de bord de mer populaire et
cosmopolite qui a vu grandir l'écrivain Albert Camus. Alger n’aura alors pour
vous plus rien d’étranger».
Le moins que l’on puisse dire est que la
lecture de ce magazine qui fait rêver donne envie même aux Algérois de
souche de re(découvrir) leur bonne vieille
cité.
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