DEFENSE- SECURITE – PROTECTION CIVILE- INTERVENTIONS 2018
Le nombre d’interventions de la
Protection civile concernant des incendies de forêt s’est élevé à 85en 2018 , ce qui reste faible étant donné que le chiffre
pouvait atteindre quelques centaines d’interventions les années précédentes.
Pour ce qui concerne les récoltes touchées par les incendies, le nombre s’est
quant à lui accru : 4 000 ha contre 2 140 l’an dernier. Pour les palmeraies, ce
sont 7 861 palmiers incendiés, contre 12 461 l’an dernier, donc une baisse
importante que l’on note également pour les arbres fruitiers passant de 246 000
arbres l’an dernier à 100 000 en 2018.. Le nombre de
colonnes mobiles a doublé depuis 2004, passant à 27, et 13 nouvelles colonnes
sont prévues pour 2019. Cela comprend également l’acquisition de camions.
Un effort appréciable a été consenti pour la coordination intersectorielle,
avec une participation active du ministère de l’Intérieur entre autres, qui a
concédé à l’installation de 40 comités opérationnels.
Le feu de forêt étant un agent de renouvellement naturel, pas seulement de
destruction, les chargés de la lutte contre les incendies se préoccupent
également d’évaluer la régénération végétale, dépendant de la survivance des
graines. Guelma a connu 90% de régénération, 71% à Taref,
78 % à Jijel, et un taux très faible à Sidi-Bel-Abbès, atteignant seulement les
25%. Le stress hydrique, qui touche principalement les wilayas de l’Ouest dans
le nord du pays, est sans doute le facteur le plus important du déclenchement
des feux de forêt, et de l’empêchement de la régénération végétale. Compte tenu
du printemps pluvieux que nous avons connu cette année, l’on comprend mieux la
baisse du nombre d’incendies, et la régénération végétale non négligeable qui a
pu s’opérer, du moins dans certaines wilayas.
Dans le bassin méditerranéen, l’Algérie se place loin derrière la Turquie, le
Portugal, la Grèce, l’Italie, l’Espagne et la France en superficie forestière
touchée par les incendies. Dans ces pays, ou encore aux USA, les incendies
peuvent atteindre quelques centaines d’hectares, tandis qu’elle ne dépasse pas
les 4 ou 5 ha dans le plus grand pays d’Afrique.
L’Algérie, depuis l’indépendance, a mis au point divers programmes pour lutter
contre les incendies et la désertification : chantiers populaires de
reboisement (CPR) dans les années 1960, barrage vert dans les années 1970,
grands travaux forestiers dans les années 1990, plan national de reboisement
(PNR) à partir de 2000, plan national de développement agricole et rural (Pndar) dans les années 2000 et le développement rural de
2009 à 2014. Aujourd’hui, c’est avec la FAO que les autorités nationales
collaborent dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêt.