AGRICULTURE- CULTURES-AGRUMICULTURE
2018
Pour le ministre de l’Agriculture (mardi 25
décembre 2018, Alger) , la filière arboriculture
occupe une place importante dans la politique de son secteur. Chiffres à
l’appui, il rappelle que la superficie plantée en arbres fruitiers, tous fruits
confondus, était de 154 000 ha en 2000 avant d’atteindre 262 000 ha en 2018
soit une hausse de 70%. «En 2018, les arbres occupent 3% de la superficie utile
à l’agriculture», précisait-il, hier lors de la rencontre sur la filière arboriculture,
tenue à Alger.
Abdelkader Bouazghi s’est attardé sur les différentes
statistiques qui montrent qu’en 2018, la production arboricole a été de 16 892
480 quintaux contre 4 523 370 quintaux en 2000 soit une hausse de 273%. Il cite
l’exemple des fruits à noyaux dont la production est de 6 110 640 quintaux et
celle des fruits à pépins où leur production est de 8 095 581 quintaux.
Il souligne également la hausse de la valeur de la production fruitière
nationale en 2018 pour atteindre 197,8 milliards de dinars contre 121,6
milliards en 2010, soit une augmentation de 63%. «Cette valeur représente 8% de
la valeur de la production agricole globale en 2018», dit-il.
Quant aux exportations, le ministre affirme que l’Algérie a exporté en 2017,
près de 409 tonnes de fruits à noyaux et à pépins vers essentiellement la
Thaïlande, l’Espagne, le Viêtnam et la Russie.
Il souligne, par ailleurs, le rôle important que jouent les pépinières dans la
filière de l’arboriculture puisqu’«elles constituent un centre de reproduction
et de production des plants de hautes qualités».
De son côté, Mohamed Kheroubi, directeur central
chargé de la régulation et de développement de la production agricole au
ministère de l’Agriculture, fait remarquer une «nette expansion» des
superficies arboricoles plantées. Selon lui, les agriculteurs manifestent de
plus en plus d’engouement pour cette filière. «Nous avons tous constaté qu’il
n’y a pas eu d’importation l’année dernière, notamment de pommes et de poires»,
note-t-il.
Qualifiant la production nationale de «très bonne» qualité, il estime
toutefois, qu’il reste encore des efforts à déployer pour le développement de
cette filière. Pour ce faire, il insiste sur la mise en place de nouvelles
plantations, la régénération des vieilles plantations et l’introduction de
nouvelles variétés productrices et intensives afin de «garantir un bon revenu
aux agriculteurs».
Mohamed Kheroubi évoque la dernière campagne de
plantation de plus de 9 000 ha. Celles-ci, précise-t-il, «vont entrer en
production crescendo». En 2022, poursuit-il, «nous comptons augmenter la
production pour atteindre 22 millions de quintaux qui vont assurer les besoins
de la population nationale, et ce, concernant les différentes espèces y compris
le kiwi et la banane». Il précise, par ailleurs, que la filière arboriculture
mobilise plus de 1,5 million d’emplois directs ainsi que des postes d’emploi
générés à travers les transformations et les conditionnements.