POPULATION- ETRANGER -
IMMIGRATION EN FRANCE 2018-ETUDE INSEE
Une nouvelle étude publiée ces
jours-ci par l’Insee (Institut national de la statistique et des études
économiques) montre non seulement que les étrangers représentent une part
dérisoire de la population mais aussi que le nombre de ceux qui viennent
d’Afrique (berceau traditionnel de l’immigration en France) est en baisse.
Se basant sur le dernier recensement réalisé en 2015, cette étude révèle que
6,2 millions d’immigrés vivent en France. Ce qui représente 9,3% de la
population totale. Selon l’Insee, 2,4% des immigrés, soit 39% ont obtenu la
nationalité française. Jusqu’à 2015, 44,6% des immigrés vivant dans l’Hexagone
sont nés en Afrique contre 35,4% nés en Europe. La plus grande communauté vient
d’Algérie. Elle représente 12,8% de la population immigrée, suivie par les
Marocains (12%), les Portugais (10,1%), les Italiens (4,6%), les Tunisiens
(4,4%), les Espagnols (4%) et les Turcs (4%). L’Insee estime que 52% des
immigrés sont originaires des sept pays susmentionnés.
À partir de 2016, une évolution concernant les provenances prédominantes des
immigrés a été néanmoins constatée. Les personnes arrivées des autres pays
d’Europe sont devenues majoritaires. Elles représentent 37% de l’immigration
totale contre 35,7% d’Africains qui ont rejoint la France la même année. Les
plus grands contingents sont représentés par le Maroc (8,2%) et l’Algérie (7%).
Suivent les Italiens (4,5%), les Portugais (4,3%), les ressortissants du
Royaume-Uni (4,3%), les Espagnols (3,6%), les Tunisiens (3,3%), les Roumains
(3,2%) et les Chinois (3,1%).
Selon l’Insee, La population immigrée en France progresse en effectif et en
pourcentage de la population totale depuis 1946. Elle correspond à 9,3% de la
population vivant en France en 2015, contre 7,4% en 1975 et 5% en 1946.
Analysant sa consistance, l’institut a rappelé que “jusqu’au milieu des années
1970, les flux d’immigration étaient majoritairement masculins, comblant les
besoins de main-d’œuvre nés de la reconstruction d’après-guerre, puis de la
période des trente glorieuses”.
La dégradation de la situation économique à partir de 1974 met un frein à
l'immigration de travail. À la place s’est développée l’immigration familiale.
“Depuis cette date, la part des femmes dans les flux d'immigration est
croissante, qu'il s'agisse de regroupement familial ou non”, précise l’Insee,
constant que 51% des immigrés sont des femmes en 2015, contre 44% en 1968.
S’agissant du niveau d’instruction des immigrés récemment arrivés en France,
l’étude révèle que la plupart sont détenteurs d’un diplôme secondaire (28%) ou
universitaire (41%). Pour autant, leur accès au marché du travail reste
légèrement plus compliqué que pour les Français. 66% occupent un emploi contre
69% pour la population locale.