ENERGIE- MINES- MINES DE PHOSPHATE- PROJET D’EXPLOITATION
Le grand
projet d’exploitation des mines de phosphate de l’Est du pays sera lancé à
partir de Tébessa. Lundi 26 novembre 2018
a été donné le coup de starter
(Tébessa) à ce méga projet d’une valeur de 6 milliards de dollars et devant
impliquer le partenariat de deux groupes algériens (Sonatrach
et Asmidal-Manal) avec deux
groupes chinois (Citic et Wengfu)
selon la règle de 51/49.
L’entrée
en activité du projet se fera à partir de 2022. Le projet en question, qui
permettra à l’Algérie de devenir un important exportateur de phosphate et ses
dérivés, sera doté d’une enveloppe qui sera répartie entre la mine de Bled El
Hadba à Tebessa (1,2 milliard de dollars), la
plateforme de Hadjer Kebrit
à Souk Ahras (2,2 milliards de dollars), la
plateforme de Hadjar Essoud
à Skikda (2,5 milliards de dollars) et le port de Annaba
(0,2 milliard de dollars).
L’objet du projet portera
sur «l’exploitation du phosphate extrait du champ de Bled El Hadba
dans la wilaya de Tébessa, d’une capacité de 500 millions de tonnes, et la
valorisation de cette ressource naturelle à travers la production des engrais,
de l’ammoniac, du silicium et autres matières utilisées dans les différentes
activités économiques», expliquait, en septembre dernier, le
ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi.
Ainsi, sont prévues, à travers ce
projet, «l’extraction de 6 millions de tonnes/an de phosphate de haute
qualité de Bled El Hadba, la production de 3 millions de tonnes d’acide
phosphorique à Oued Kebrit (Skikda) et la réalisation
d’une unité d’accompagnement pour la récupération des rejets fluorés à partir
des unités de production de l’acide phosphorique, ce qui permettra de produire
60 000 tonnes d’acide fluorhydrique anhydre (AHF) et 57 000 tonnes de
SIO2». Le projet
portera aussi sur la production de 1,2 million de tonnes/an d’ammoniac et 4
millions de tonnes d’engrais.
Selon le
contrat établit entre les deux parties, le projet permettra la création de 2500
postes d’emplois directs permanents, dont 963 à Hadjar
Essoud, 654 à Oued Kebrit
et 880 à Bled El Hadba. Le projet fera de l’Algérie l’un des plus grands
exportateurs d’engrais au monde pour un montant de 2 milliards de dollars par
an. L’importance du volume de production de phosphate nécessitera le doublement
de la voie minière reliant Bled El Hadba à Annaba avant 2022. De même que
l’entreprise portuaire de Annaba prévoit dans ce cadre l’extension de 42 ha
destinées à l’exportation des produits finis et à l’importation du soufre (1,7
million de tonnes/an).
A l’heure
actuelle, l’Algérie exporte à l’état brut son phosphate à raison de 80
dollars/tonne alors que les dérivés de ce minerai sont vendus pour un montant
de 800 dollars/tonne. Notons qu’une convention a été signée entre Alger et
Pékin en 2016 consistant à aller au-delà des liens commerciaux et visant le
renforcement des capacités de production dans différents domaines, dont
l’industrie de transformation, l’exploitation des ressources énergétiques et la
transformation des produits miniers.
.