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Etude Sida 2017

Date de création: 20-11-2018 12:53
Dernière mise à jour: 20-11-2018 12:53
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SANTE- MALADIE - ETUDE SIDA 2017

 

Le Sida tue l'adulte jeune en Algérie, l'âge moyen de mortalité ne dépasse pas 39 ans. C'est ce qu'a révélé une étude menée par une équipe de jeunes médecins à l'hôpital d'Oran, sur la mortalité chez les personnes infectées par le VIH. 

La mortalité liée au diagnostic tardif du VIH demeure un problème, selon Dr N. Heroual, qui a précisé, lors du Congrès de la société algérienne d'infectiologie (octobre 2018) que les patients atteints du VIH arrivent à un stade très avancé de la maladie, avec une faible chance de survie (2 ans maximum). A ce stade cela veut dire, que la personne atteinte de VIH a dû circuler avec sa maladie 5 ans ou 6 ans, dans la nature, pourtant le traitement est disponible dans les structures de santé spécialisées. 

Les infectiologues ont plaidé pour l'extrapolation de cette étude récente menée à Oran (2017) à l'ensemble des wilayas pour l'unification des résultats, et pour avoir une idée sur la mortalité des personnes atteintes de VIH, à l'échelle nationale. Il est vrai, selon les spécialistes que le Sida, en Algérie, est peu actif « parce qu'on n'a pas encore atteint un seuil alarmant », cependant, le nombre de cas ne cesse d'augmenter, d'année en année. Et si en 1995, les premiers cas du VIH, étaient, exclusivement, des cas importés, aujourd'hui, la donne a changé et le mode de transmission est essentiellement local. 

En termes de mortalité, le SIDA occupe, dans la catégorie des maladies infectieuses, la 7ème place en Algérie, mais ce qui est alarmant est le fait, que la maladie tue principalement l'adulte jeune. D'où la nécessité d'améliorer davantage la certification des causes de décès que ce soit pour les personnes atteintes de VIH ou d'autres maladies, afin d'améliorer le diagnostic et évaluer la résistance aux traitements. Car en dépit, des instructions ministérielles, obligeant le secteur public et le privé à relever avec précision, dans la certification, les causes de mortalité, le taux de déclaration demeure faible et parfois la qualité des données figurant sur ces certificats ne permettait en fait aucune déduction sur les causes médicales de décès. 

Mais, selon les infectiologues les choses commencent à s'améliorer, pas au rythme voulu mais petit à petit. Ils ont rappelé qu'il y a eu des changements au cours de l'année 2018 en précisant qu'« en 1994 la certification des causes des décès a été rendue obligatoire, uniquement, dans le milieu hospitalier, mais depuis 2018, cette obligation a été faite au privé ». Donc aujourd'hui, les secteurs public et privé sont obligés de préciser ou d'améliorer la certification des causes des décès et des sessions de formation (formation dans le milieu hospitalier, chez le privé et dans les cabinets) pour améliorer la certification des causes de décès, ont été programmées. Des formations ont été, également, lancées depuis 2010 dans les facultés de médecine, sur comment élaborer « la certification des causes de décès » avec des cours pratiques en TD, ainsi que des formations en post-graduation. Le Pr en infectiologie, R. Ait Hamouda a affirmé, pour sa part, qu'il y a eu également une instruction ministérielle qui oblige les praticiens de la santé d'indiquer, d'une manière informatisée « les causes de décès ». Et Bien que les choses se sont beaucoup améliorées, au fil des années, cela reste tout de même insuffisant. « On est passé de 1,5 % de certification qui relève la cause du décès à une moyenne de 10 % », a affirmé Dr, N. Heroual d'Oran. 

De toutes les manières, l'Algérie est obligée de faire plus d'effort, en matière de certification des causes de décès, en se conformant à la nouvelle législation internationale, décrétée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). 

Cette certification des causes des décès représente la source des statistiques de mortalité nécessaires dans la recherche médicale, ainsi que dans l'amélioration des méthodes de diagnostics et d'analyses que ce soit pour le VIH ou pour d'autres maladies.