ECONOMIE- ETUDES ET
ANALYSES- PIB ALGERIE 2018- PREVISIONS FMI
Le PIB nominal de l’Algérie devrait atteindre 188,3 milliards
(mds) de dollars en 2018 contre 167,6 mds de dollars en 2017, une hausse
soutenue par l’augmentation des dépenses publiques qui devraient doper la
croissance cette année et l’année prochaine, selon les nouvelles prévisions du
FMI publiées le 14 novembre 2018.
Le PIB nominal de l’Algérie devrait franchir pour la première fois la barre des
200 mds de dollars en 2019 pour se chiffrer à 200,2 mds de dollars, prévoit
l’institution de Bretton Woods
dans son rapport sur les perspectives économiques de la région Moanap (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et
Pakistan), présenté hier à Dubaï. Le Fonds a maintenu inchangées ses prévisions
d’octobre pour le PIB réel à 2,5% en 2018 contre 1,4% en 2017 et à 2,7% en
2019, précisant que "l’augmentation des dépenses publiques devrait
stimuler la croissance" cette année. Mais "la contraction budgétaire
prévue pour les années à venir va probablement se traduire par un
ralentissement de la croissance non pétrolière sur le moyen terme",
relève, toutefois, le prêteur en dernier ressort. Le FMI rappelle que
l’Algérie, a " augmenté ses dépenses afin de stimuler l’activité
économique, en s’appuyant largement sur le financement monétaire",
soulignant que "le retour à un rééquilibrage budgétaire rigoureux est
prévu à partir de 2019".
"La monétisation du déficit budgétaire en Algérie s’est traduite par des
injections de liquidités considérables qui ont stimulé le crédit au secteur
privé comme au secteur public en 2017", note le rapport.
A ce titre, le Fonds relève que le ratio investissement privé par rapport au
PIB dans les pays exportateurs de pétrole de la région a été tiré par
l’Algérie, dont le ratio moyen est passé de 14% à 22%.
Des progrès sont réalisés aussi, en matière d’amélioration du climat des
affaires, constate le FMI qui cite à ce titre l’adoption de nouvelles lois
visant à soutenir les petites et moyennes entreprises et le développement de
cadres de partenariat public-privé. En parallèle, le financement monétaire de
l’économie ne s’est pas traduit pas une poussée inflationniste.
Le FMI a maintenu ses prévisions d’octobre pour l’inflation à 6,5% en 2018 et à
6,7% en 2019, des taux qui sont en baisse par rapport à ses projections d’avril
dernier.
A l’instar des autres pays exportateurs de pétrole de la région, l’Algérie
devrait enregistrer une amélioration de ses soldes extérieurs et budgétaires
grâce notamment au redressement des cours de brut.
Le rebond des cours pétroliers "apportera un soutien temporaire" aux
pays exportateurs de pétrole de la région qui doivent, cependant, poursuivre
les réformes et l’ajustement budgétaire pour renforcer leur résilience à long
terme, souligne le FMI dans son rapport.