SANTE- MALADIE- DIABETE 2017
La prévalence du diabète est en
hausse. Elle est passée de 8,9% en 2004 à 14,4% en 2017 sans compter les
personnes qui ignorent encore qu’elles en sont atteintes. Plus inquiétant
encore, les facteurs de risque sont importants chez un nombre important de
personnes qui pourraient venir grossir les rangs des diabétiques. Une enquête
met en relief le poids de ces facteurs de risque.
Les spécialistes le prédisaient déjà. L’enquête menée sous l’égide de l’OMS ne
fait que confirmer.
Le nombre de personnes atteintes de diabète est en augmentation. 14,4% de la
population vit avec alors que le nombre de ceux qui ignorent qu’ils sont
diabétiques pourrait être tout aussi important.
Pour deux diabétiques connus, un reste méconnu, selon les statistiques. Un
véritable problème de santé publique et un défi pour le système de santé. C’est
pour mieux cerner l’impact des maladies non transmissibles que l’Algérie avait
retenu le principe d’une enquête Stepwise avec
l’appui technique et financier de l’OMS. Saisissant l’occasion de la
célébration de la journée mondiale du Diabète, les résultats de cette enquête
ont été rendus publics. Il s’agit d’une enquête nationale, représentative de la
population qui a touché 7 450 ménages dans deux
wilayas cibles. 3 082 hommes et 3 907 femmes ont été questionnés. Près d’un
tiers ont un niveau inférieur au palier primaire et seuls 5,5% ont obtenu un
diplôme post-universitaire.
Près des deux tiers des répondants n’ont pas d’occupation professionnelle avec
84,2% de femmes et 30,4% d’hommes.
L’enquête visait à déterminer le poids des facteurs à risque des maladies non
transmissibles, notamment le tabac, l’alcool, la nutrition, l’inactivité
physique et l’obésité. Interrogés au sujet de l’exposition au tabac, 30% ont
affirmé y être exposés à la maison et 35% sur leurs lieux de travail. La
prévalence de consommation d’alcool fait ressortir que plus de 40% des sondés
sont des consommateurs occasionnels, soit une fois par mois. Seuls 7% ont
déclaré en être consommateurs quotidiens alors que 60% sont des consommateurs à
risque avec une consommation jugée élevée.
L’enquête s’est également intéressée à la manière dont se nourrissent les
personnes sondées. 85% des personnes sondées ont déclaré consommer moins de
cinq portions de légumes et de fruits par jour alors que 23% avouent
ajouter systématiquement du sel à leurs aliments notamment chez les plus
jeunes.
Les hommes avouent consommer de manière très régulière des aliments transformés
riches en sel tandis que 93% déclarent utiliser de l’huile végétale dans la
préparation des repas et prendre un repas hebdomadaire en dehors de la maison.
Près d’un tiers des répondants n’ont pas respecté les recommandations de l’OMS
en matière d’activité physique. Près de la moitié ont déclaré ne pas faire
d’activité physique et ne pas faire d’efforts lors de leurs déplacements. 81%
d’entre eux ne consacrent pas leur temps libre au sport.
La prévalence globale du surpoids et de l’obésité est de 55,6%, soit près d’un
homme sur deux et deux femmes sur trois tandis que 71% des sondés souffrent
d’hypertension sans avoir de traitement.
Autant de données qui constituent des risques avérés et qui font dire aux
spécialistes que la prise de conscience doit être forte.