ORGANISATIONS- ETUDES ET ANALYSES-
ASSOCIATION-ETUDE CRASC 2018
Une
rencontre portant l’intitulé générique «Le mouvement associatif et le
développement local dans la wilaya d’Oran» a été organisée mercredi 26
septembre 2018, au Crasc.......
Le
mouvement associatif, sa nature et ses objectifs est l’une des thématiques
maintes fois prises en charge par cette institution universitaire spécialisée
dans la recherche. Les débats qui ont eu lieu l’ont été sur la base de la
présentation des résultats partiels d’une enquête sociologique menée entre août
et décembre 2017 et ayant concerné un échantillon de 264 associations
sélectionnées en dehors des chefs-lieux de 10 communes éparses couvrant les
quatre régions du pays (Est, Centre, Ouest et Sud). L’enquête menée par quatre
chercheurs, dont Djillali El Mestari,
directeur du Crasc présent à la rencontre, a été
commandée par le ministère de l’Intérieur en collaboration avec le PNUD et
l’Union européenne et tient compte de certains paramètres liés aux concepts de
renforcement des capacités d’acteurs de développement local, de démocratie
participative, etc.
Les
conclusions ne sont pas encourageantes, mais ce n’est que sur cette base que
des réflexions peuvent être menées afin de trouver des solutions adéquates aux
problèmes soulevés. Pour Fouad Nouar qui a présenté
l’étude, «une des premières conclusions est que le tissu associatif n’est pas
homogène», ce qui a nécessité un classement en quatre catégories. En effet,
dans 60% des cas «les organisations prises en compte se caractérisent par des
bilans vides, des objectifs flous et n’activent que rarement en fonction des
conjonctures», constate F. Nouar qui évoque également
les effets néfastes du clientélisme et surtout, en conclusion, la carence
flagrante en esprit de volontariat, du don de soi qui doit caractériser en
premier lieu le mouvement associatif.
Il estime
à 20% celles qui présentent un meilleur visage mais qui restent cantonnées dans
la distribution du couffin de Ramadhan, des effets liés à la rentrée scolaire
ou aux aides apportées aux citoyens démunis lors des intempéries hivernales.
Celles qui répondent réellement aux critères de démocratie participative et
d’acteurs de développement sont minoritaires.