ENVIRONNEMENT-
DANGER- ENVENIMATION SCORPIONNIQUE- STATISTIQUES INSTITUT PASTEUR
Ouargla, M’sila, Djelfa, El Oued,
Biskra…, des villes sahariennes et des Hauts-Plateaux les plus touchées par
l’envenimation scorpionique depuis toujours, leaders
de la lutte contre cet arachnide aussi dans une Algérie qui occupe la première
position en nombre de piqués devant le Maroc, le Brésil et l’Arabie Saoudite.
Une étude
épidémiologique effectuée par le Dr B. Sadeddine
de l’EPH Ben Badis de Sidi Bel Abbès
entre 2005 et 2010 affiche une fourchette de mortalité entre 50 et 100
personnes chaque année, dont des enfants de 5 à 14 ans. Une préoccupation, un
problème de santé publique qui coûterait 89 millions de dinars au Trésor
public.
L’étude
pose d’emblée comme défis majeurs : le renforcement de l’action
intersectorielle au niveau local et l’amélioration de la qualité de la prise en
charge. Elle confirme la courbe ascendante de l’incidence du scorpion qui
piquait près de 20 000 personnes en 1991 alors que le nombre dépasse les 50 000
en 2010 et de nos jours. La mortalité par envenimation scorpionique
passe de 106 décès en 1991 à 69 en 2010.
Les
statistiques de l’Institut Pasteur d’Algérie font état de 43 150 piqûres en
2016, contre 46 762 en 2015, soit une baisse de 8% entre 2015 et 2016. Les
décès, par contre, ont augmenté avec 47 en 2016, contre 38 en 2015, soit une
hausse de 24% entre 2015 et 2016, alors que l’année 2017 a enregistré 58 décès
dans 17 wilayas du pays.
Pour la
wilaya de Ouargla dont les deux derniers décès ont
défrayé la chronique, le nombre de piqués a atteint les 1729 durant le premier
semestre de l’année en cours.
Un nombre minime par rapport aux
années précédentes, à en croire le Dr Djamel Mammeri, épidémiologue à la direction de la santé et de la
population de la wilaya de Ouargla (septembre 2018) ,
qui souligne l’importance des mesures de prévention mises en œuvre, notamment
sur les ondes de la radio locale ainsi que les caravanes itinérantes à travers
les communes. Le nombre de décès enregistré à ce jour est de 6, contre 7
l’année dernière qui a enregistré 2524 piqûres de scorpion, selon la même
source.
Des chiffres dans les normes
saisonnières enregistrées également en 2016, qui a recensé 7 décès et 2772 piqûres.
Depuis le décès du Dr Aïcha Aouissat
et du petit Abderahim, qui ont tous deux passé plus
d’une semaine en soins intensifs à l’EPH Mohamed Boudiaf, une commission
d’enquête dépêchée à Ouargla s’est enquise des conditions de l’hospitalisation
et du décès de la première