ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES-
INVESTISSEMENTS 2019- ETUDE RAND MERCHAND BANK 2018
La banque d’affaires sud-africaine Rand Merchand Bank
vient de livrer son verdict (mi-se^ptembre 2018) . Et le moins qu’on puisse dire est que l’Algérie continue
pour la deuxième année à émarger en dehors du top 10 du classement annuel “Where to Invest in Africa”, réalisé par la banque. Pour rappel, l’Algérie,
durement touchée par la chute des cours du pétrole et une crise de liquidités,
a été la grande absente du top 10 du classement de 2018.
Elle avait chuté de la 10e place (classement 2017) à la 15e place en 2018.
Ce score peu reluisant vient en droite ligne de la multitude d’analyses menées
par des institutions et organisations internationales qui, elles déjà,
relèguent l’Algérie, quand il s’agit de l’évaluation du climat des affaires, à
des rangs pas très en adéquation avec les potentialités ou les ambitions du
pays. Selon la Conférence des Nations unis pour le commerce et le développement
(Cnuced), l’Algérie n’arrive plus à réaliser les
prouesses de la période allant de 2008 à 2011 où les IDE avaient dépassé les
deux milliards de dollars par an. Selon les chiffres de la Cnuced,
l’Algérie ne vient qu’à la 13e place sur le continent en matière d’IDE. La
somme des IDE en Algérie, durant les sept dernières années, ne dépasse pas les
huit milliards de dollars. Lors de l’évaluation des environnements
d’investissement les plus attractifs en Afrique, le RMB a encore une fois
considéré deux conditions importantes pour un investissement viable :
l’activité économique et l’environnement opérationnel. Et c’est justement sur
ces deux conditions importantes que l’Algérie cale. Les rapports internationaux
sont assez sévères concernant les facilitations qu’accorde le pays aux
investisseurs, et critiquent la sclérose de l’administration et les obstacles
qui se dressent en travers du chemin des porteurs de projets de partenariats et
d’affaires en Algérie. Entraves bureaucratiques et lourdeurs en tous genres
sont mises en avant et donnent un aperçu peu engageant de l’environnement des
affaires en Algérie, alors que de nombreux secteurs sont en friche et les
domaines d’investissement et d’affaires légion. Dans le classement Doing Business 2017 de la Banque mondiale, l’Algérie est
classée à la 156e place (sur 190). Malgré les réels efforts déployés par
l’Algérie, ces dernières années, l’environnement des affaires reste peu propice
à la création et au développement des entreprises. Pour revenir au classement
2019 de RMB, les trois premiers pays de l’année dernière - l’Égypte, l’Afrique
du Sud et le Maroc - ont maintenu leurs positions en termes d’attractivité de
l’investissement. L’Égypte a conservé sa place de premier rang, le plus grand
marché africain en termes de PIB, bénéficiant du plus grand marché de
consommation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Son économie est
diversifiée et reçoit d'importants montants d'IDE. L'Afrique du Sud a également
conservé sa position, en deuxième lieu. L'Afrique du Sud est actuellement un
point chaud pour les IDE. Toujours au troisième rang, le Maroc est le cinquième
marché en importance en Afrique. Avec un taux de croissance attendu de 4% à
moyen terme, l’environnement opérationnel et l’attractivité du Maroc ont été
fortement renforcés.