ECONOMIE- ETUDES ET
ANALYSES- DEVELOPPEMENT HUMAIN- RAPPORT
PNUD 2018
L’Algérie est restée en 2017 dans la catégorie des pays ayant un
niveau de développement humain élevé, consacrée de nouveau championne du
Maghreb en la matière, selon un nouveau rapport du Programme des Nations-Unies
pour le développement (PNUD, mi-septembre 2018 ).
Avec un indice de développement humain (IDH) de 0,754, l’Algérie est venue en
2017 à la 85e place de ce classement des pays où il fait le mieux vivre.
En 2017, la valeur de l’IDH a été légèrement en hausse comparé au 0,752 obtenu
en 2016 mais qui avait, alors, placé l’Algérie à la 83e place de ce palmarès
qui évalue les efforts de 189 pays et territoires en la matière. Cependant,
l’Algérie a amélioré sensiblement son classement au niveau africain et pointe
ainsi à la deuxième place, juste après les Seychelles, après avoir figuré
cinquième dans l’édition précédente du classement. L’IDH a une limite
supérieure de 1,0 et plus il est élevé plus la population du pays jouit d’un
bien-être important.
Au plan maghrébin, l’Algérie demeure championne en développement humain,
devançant de loin le Maroc (123e place), la Tunisie (95e place), la Libye (108e
place), la Mauritanie (159e place). L’IDH de l’Algérie en 2017 demeure
supérieur à la moyenne de 0,699 obtenu par les pays arabes, selon la note
explicative qui lui a été consacrée. L’IDH est un indice composite qui se
calcule grâce à la moyenne de trois autres indices fondamentaux du
développement humain: l’espérance de vie à la naissance qui exprime la capacité
à vivre longtemps et en bonne santé, la durée moyenne de scolarisation qui
reflète la capacité à acquérir des connaissances, ainsi que le revenu national
brut par habitant (PNB) renseignant sur la capacité à avoir un niveau de vie
décent. Le rapport sur le développement humain présente également quatre
autres indices. L’IDH ajusté aux inégalités, l’indice de développement de
genre, l’indice d’inégalité de genre qui met en évidence l’autonomisation des
femmes et l’indice de pauvreté multidimensionnelle mesurant les aspects de la pauvreté
autres que le revenu. Entre 1990 et 2017, l’IDH de l’Algérie est passé de
0,577 à 0,754, soit une augmentation de 30,6%, précise la même note. L’indice a
maintenu une courbe ascendante progressant de 0,644 en 2000 à 0,749 en 2015,
puis à 0,754 en 2017. L’espérance de vie à la naissance en Algérie a
enregistré une légère progression de 76,1 ans en 2016 à 76,3 ans en 2017, mais
avec une légère différence de 77,6 ans pour les femmes et 75,1 ans pour les
hommes.
Suivant la même tendance, la durée attendue de la scolarisation est passée de
14,3 ans à 14,4 ans, alors que la durée moyenne est restée la même pour ces
deux années à 8 ans.
La scolarisation est un peu plus élevée chez les femmes que les hommes,
s’affichant l’année dernière à 14,6 ans contre 14,1 ans.
L’écart entre les deux sexes se creuse concernant l’indice PNB par habitant où
les hommes cumulent 23.181 dollars contre seulement 4.232 pour les femmes.
L’indice global pour le PNB par habitant s’est chiffré à 13.802 dollars l’année
dernière contre 13.809 dollars en 2016.