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Nature sauvage Algérie- Etude revue Nature 2018

Date de création: 05-11-2018 20:22
Dernière mise à jour: 05-11-2018 20:22
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ENVIRONNEMENT- ETUDES ET ANALYSES- NATURE SAUVAGE ALGERIE- ETUDE REVUE NATURE 2018

L’Algérie a été classée dixième pays au monde par l’étendue des surfaces « sauvages », dans une étude parue le 31 octobre, dans la revue scientifique Nature.

L’étude, basée sur des données analysées entre 2016 et 2017, définit les zones sauvages comme étant celles qui sont « exemptes de pressions humaines ». Pour quantifier ces « pressions », les auteurs ont utilisé 8 critères, dont la densité de la population, l’étendue des terres cultivées et des pâturages, l’étendue des voies ferrées et routes principales ou encore les environnements bâtis.

D’après ces critères, le pays « le plus sauvage » au monde, soit celui qui détient le plus de zones vierges, est la Russie, suivie, dans l’ordre, par le Canada, l’Australie, les États-Unis et le Brésil. Ces cinq premiers pays du classement détiennent à eux seuls plus de 70% des surfaces sauvages au monde.

Plus que cinq grandes régions sauvages dans le monde

L’Algérie qui est le dixième pays « le plus sauvage » au monde, selon cette étude, occupe cette place du classement parce qu’elle s’étend sur une grande partie du Sahara, une des cinq dernières grandes régions sauvages qui subsistent encore.

L’ensemble des zones classées « aires protégées » dans le Sahara algérien accumulent, selon les chiffres du ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, une surface de plus de 55 millions d’hectares, soit 550 000 kilomètres carrés, ce qui représente près du quart du territoire national.

La Sibérie, le nord et l’ouest canadien et l’Alaska, l’Amazonie et le désert australien sont les quatre autres grandes zones sauvages qui échappent encore aux pressions humaines.

Ces zones vierges ont une importance certaine pour les auteurs de l’étude. « De nombreuses études révèlent que les dernières zones de nature vierge constituent un amortisseur de plus en plus important contre les effets du changement climatique », estiment-ils.

Des zones menacées

« Entre 1993 et 2009, une zone sauvage terrestre plus vaste que l’Inde, soit 3,3 millions de kilomètres carrés, a été perdue à cause des établissements humains, de l’agriculture, de l’exploitation minière et d’autres pressions », alertent les auteurs de l’étude pour qui la question de la protection des dernières régions sauvages se pose de façon plus urgente que jamais.

La concentration des dernières régions sauvages sur un nombre limité de pays rend « critique » les actions entreprises par ces états, pour protéger ces zones.

« Les actions que ces nations mènent (ou échouent à mener) pour limiter l’expansion des routes, des voies de navigation et pour freiner le développement à grande échelle dans les secteurs des mines, de l’industrie forestière, de l’agriculture, de l’aquaculture et de la pêche industrielle seront déterminantes », estiment les chercheurs.

« La création de zones protégées pour ralentir les effets de l’activité industrielle sur le paysage marin ou terrestre » est une des « interventions évidentes » que les pays concernés peuvent privilégier, d’après l’étude.