CULTURE-
MUSIQUE – ALLAM DJAMEL
Date de première création: 03-12-2010 11:12
Dernière mise à jour: 03-12-2010 11:12
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- C'est dimanche 21 novembre 2010
que Djamel Allam, a célébré ses 40 ans de
carrière.....au cabaret Sauvage de Paris , en orésence de nombreux invités de marque, dont Khaled,
Amazigh Kateb, Cheikh Sidi Bémol....
Musicien, comédien et interprète,
né à Bougie le 26 juillet 1947 , Djamel Allam est parti en France, pour la première fois en 1967.
Il avait, auparavant , étudié la musique au
conservatoire , à Bougie, sous la direction de Saddek
Bedjaoui. Parallèlement, il joue beaucoup pour lui et
dans les fêtes et les mariages. A Marseille, il travaille comme machiniste au
théâtre du Gymnase et là, il rencontre de grandes figures de la
chanson française , comme Georges Brassens, Léo Ferré....Deux années plus tard
, en 1973 , revenu à Alger en 1972, il sortira un album avec un
titre-phare: Maradyoughal (Lorsqu'il
reviendra). C'est le début d'un longue et riche
carrière artistique.
A l'époque, avec ses cheveux longs
et son pantalon pattes d'éléphant, il évoque l'exil, l'immigration (en France)
et les difficultés de la vie.
Dans Ouratsrou (Ne pleure
pas) , il parle de la guerre et décrit la souffrance
des milliers de mères voyant leurs enfants monter au maquis sans être sûres de
les voir revenir. D'autres titres suivront : Jawhara (La
Perle), un hommage à Alger, où il a côtoyé Kateb Yacine et M'hamed Issiakhem. À son actif de nombreux albums et plusieurs musiques de films
dont « Prends dix milles balles et casse-toi » et « La plage des
enfants perdus ». Il s’est produit dans plusieurs scènes et côtoiera de
noms illustres comme Jean Ferrat.
Malade depuis quelques années, il a subi une lourde opération à
Paris pour un cancer du pancréas.
Djalaml Allam
est mort samedi 15 septembre 2018 à l’âge de 71 ans. Il luttait depuis plusieurs mois contre la maladie.
Extraits de presse : La
scène artistique algérienne vient de perdre l’une de ses stars les plus
scintillantes, en la personne du chanteur et musicien Djamel Allam qui est décédé hier à l’âge de 71 ans dans un hôpital
parisien, des suites d’une longue maladie, a annoncé hier le ministre de la
Culture, Azzedine Mihoubi, sur son compte Twiter.
«Je viens de recevoir une triste nouvelle de l’artiste Safy Boutella, que le grand
artiste algérien, l’un des maitre de la chanson kabyle Djamel Allam (71 ans) est décédé après une longue maladie dans un
hôpital parisien», a écrit le ministre de la Culture sur Twiter,
en présentant ses sincères condoléances à la famille du défunt.
La triste nouvelle de la disparition de ce maestro de la chanson moderne
algérienne s’est propagée comme une traînée de poudre parmi les artistes en
particulier et les centaines de milliers de fans de l’auteur et compositeur
d’immortels tubes Mara adyoughal,
Djawhara, Thella, Ouretsrou, Elghani Ellah… et de plusieurs musiques de films et documentaires
de réalisateurs algériens, à l’image de la musique du magnifique documentaire
intitulé Djamal biladi (beauté
de mon pays) de son défunt réalisateur Sahraoui et le film Les années twist de
son réalisateur Mahmoud Zemmouri. Djamel Allam, dont la renommée dépasse le territoire national,
était un artiste polyvalent. En effet, en plus de la musique et la chanson, le
défunt s’est également enfilé le rôle d’acteur et réalisateur
cinématographique. Le défunt Djamel Allam naquit le
26 juillet 1947 à Béjaia où il a appris les rudiments
de la musique au conservatoire de la ville sous la direction de maestro Sadek Abdjaoui.
La notoriété nationale et internationale l’a fait connaître avec son immortel
tube Mara adyoughal (Quand
il reviendra) sorti en 1976. A l’actif du maestro disparu plusieurs albums et
musiques de films et documentaires aussi originaux les uns que les autres.
De son vivant, le chanteur compositeur a eu droit à plusieurs hommages rendus
aussi bien par les autorités que la société civile, dont les grandioses
hommages qui lui ont été rendus quelques mois avant sa disparition par les
directions de la culture de Tizi-Ouzou et Béjaia et
le ministère de la Culture à Alger. Repose en paix enfant prodige de Yemma Gouraya.
Le pionnier de la chanson moderne algérienne s’en va
La scène artistique algérienne
est en deuil ces derniers jours en perdant tour à tour deux chanteurs qui ont
chanté l’exil et l’émigration, Rachid Taha et Djamel Allam.
Auteur, compositeur et interprète, Djamel Allam
souffrait durant une année d’un mal qui le rongeait. Il a rendu l’âme samedi 15
septembre à Paris où il suivait des soins.
Très jeune, il se passionne de musique et apprend le chant et la musique
andalouse auprès de cheikh Sadek Lebdjaoui
au conservatoire de Bejaia. Il achète une guitare et apprend des accords
nécessaires qui lui permettent de chanter des textes de Georges Moustaki, Léo
Ferré et Serge Reggiani. Tenté par l’aventure artistique, il quitte sa ville
natale Bejaia pour Alger, comme l’avaient fait avant lui d’autres artistes des
plusieurs régions d’Algérie. Il devient animateur à la radio Chaîne 3 et
directeur artistique au complexe touristique Moretti. Le soir il chante dans
une boîte « La voûte » et avait comme illustres spectateurs, Kateb
Yacine et son comparse M’Hamed Issiakhem. Comme de
coutume, Djamel Allam prend sa guitare et anime la
soirée et contre toute attente au beau milieu de son concert, la voix d’Issiakhem se fit entendre ! « Chante dans ta
langue petit con ! » Djamel Allam
déconcerté continue tant bien que mal son récital et le soir, il a du mal à
dormir. Il prend sa guitare et gratte quelques notes. Au bout de quelques
heures la mélodie de ce qui allait devenir son premier succès, Ouretsrou prend forme. Satisfait Djamel Allem
répète sa chanson et le soir il entame son concert en présence toujours de
Kateb Yacine et d’Issiakhem. Il choisit le moment et
chante Ouretsrou (ne pleure pas), à la surprise
générale. Applaudissements nourris, Djamel est aux anges et il chantera ainsi
plus de dix fois la même chanson à la demande du public. La chanson moderne est
née à Moretti. Il enregistre un premier 45 tours Ourestrou et Mara dioughal (Quand il reviendra). Ce fut un phénoménal succès.
Idir, jusque-là inconnu, est venu le voir à Moretti
pour lui proposer sa première chanson Vava Inouva, il était avec Ben Mohamed, auteur. Djamel Allam écoute Idir chanter et à la
fin, il le félicite. Idir insiste pour que Djamel Allam la chante et l’enregistre et Allam
lui dira que «premièrement, tu la chantes bien et deuxièmement même avec
tous mes efforts je ne pourrais pas l’interpréter, il m’est difficile de mettre
ce texte dans ma voix, c’est compliqué pour moi.»
La suite, tout le monde la connaît, Idir a fait une
immense carrière et Djamel Allam en fit autant. Fin
mélodiste Djamal Allam a
composé plus de 300 chansons et quelques musiques de films. Il est pour l’heure
le seul chanteur à intégrer dans ses albums des instrumentaux. Sur scène Djamel
Allam assure le spectacle. C’est un bout en train qui
amuse son auditoire et entre deux ou trois chansons, il convoque quelques
souvenirs de sa vie d’artiste.
Djamel Allam est aussi acteur, il fit sa première
apparition dans le film Les Sacrifiés d’Okacha Touita aux côtés de Sid Ali Kouiret
et Miloud Khatib, deux monstres du théâtre et du
cinéma et s’en sort fort bien. Il enchaînera avec un film d’Alain Corneau puis
avec le film Le Retour de Mohamed Bouamari. En 2016,
il fait une apparition dans le court métrage Je te promet
de Mohamed Yargui. Il tournera Banc public un court
métrage fiction qui obtient un succès critique.
En 2017, un hommage lui a été rendu à Bejaia et à la maison de culture de
Tizi-Ouzou et l’ONDA décida de lui éditer son dernier ouvrage, un CD-livre où
il déclame des poèmes de son choix sur base de musique qu’il a composé avec son
comparse bougiote Bazou, un
grand musicien et arrangeur. Pour ce formidable ouvrage excellemment préfacé
par son ami le journaliste Boukhalfa Amazit, Djamal Allam a convoqué les meilleurs poètes algériens, une
manière à lui de leur rendre hommage, comme il l’avait fait pour El Hachemi Guerouabi lors de sa
disparition avec une succulente chanson chaâbi Khoya El Hachemi.
Repose en paix l’artiste, paix à ton âme khoya
Djamel !