FINANCES- FINANCES
PUBLIQUES- LIQUIDITES BANCAIRES 2018- BANQUE D’ALGERIE
L’encours du financement non
conventionnel du Trésor par la Banque d’Algérie est demeuré, à fin juin 2018,
identique à celui de fin mars 2018, soit 3 585 milliards de dinars (2 185
milliards de dinars au 4e trimestre de 2017 et 1 400 milliards de dinars au
premier trimestre de 2018). C’est ce que relève la Banque d’Algérie dans son
dernier bulletin monétaire et financier. La Banque d’Algérie indique “qu’après
les baisses enregistrées en 2015 et 2016, la liquidité bancaire s’est
relativement stabilisée, après le lancement des opérations d’open market d’injection de liquidités à partir de mars 2017,
pour ensuite croître fortement, dès novembre 2017, après la mise en œuvre du
financement non conventionnel”. Elle avait atteint 1 380,6 milliards de dinars
à fin 2017, soit une croissance de 68,2% par rapport à son niveau de fin 2016.
Pour prévenir toute poussée inflationniste, la Banque d’Algérie a repris les
opérations d’open market d’absorption de la
liquidité le 8 janvier 2018 et relevé le taux de réserves obligatoires de
4% à 8% le 15 janvier. “Cette conduite de la politique monétaire a stabilisé
l’encours de la liquidité bancaire autour de 1 500 milliards de dinars, entre
janvier et juin 2018”, indique la Banque d’Algérie, qui a encore relevé le taux
de la réserve obligatoire de 8% à 10%, en juin 2018. Pour autant, le bulletin
monétaire relève une légère reprise de l’inflation globale (en moyenne
annuelle) observée à partir du mois de mai dernier, imputable aux hausses des
rythmes d’augmentation des prix des groupes habillement et chaussures et
surtout alimentaire, essentiellement les produits agricoles frais. Cependant,
ajoute la Banque d’Algérie, l’inflation à caractère structurel a reculé. En
matière de gestion du taux de change, la Banque d’Algérie évoque des
ajustements limités du cours de change du dinar par rapport à ces deux monnaies
(euro, dollar), en relation avec l’évolution de leur cours sur les marchés
internationaux, en contexte de relative amélioration des fondamentaux
(meilleure tenue des prix du pétrole et, dans une moindre mesure, réduction du
différentiel d’inflation). Le dinar s’est légèrement apprécié face au dollar
(0,87%) entre décembre 2017 et mars 2018 et s’est déprécié face à l’euro (3,04%)
sur la même période. Inversement, entre mars et juin 2018, le dinar s’est
déprécié face au dollar de 3,09% et s’est apprécié de 2,94% face à l’euro.
Le bulletin monétaire fait état, par ailleurs, de la poursuite de la
progression des crédits à l’économie, au cours du premier semestre de 2018, au
rythme de 5,95% contre 7,05% au premier semestre de 2017 et 4,87% au second.
Les crédits accordés aux ménages, essentiellement des crédits hypothécaires,
ont atteint 716,4 milliards de dinars à fin juin 2018 contre 656,7 milliards de
dinars à fin décembre 2017, soit une hausse de 9,09% contre 11,16% au premier
semestre de 2017 et 10,09% au second.