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Islam- Muhharam

Date de création: 12-09-2018 16:45
Dernière mise à jour: 12-09-2018 16:45
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CULTURE- RELIGION- ISLAM- MUHARRAM

 

Mardi 11 septembre 2018 (jour chômée et payé) c'est le premier jour de la nouvelle année hégirienne (1440) pour le monde musulman. Muharram est le premier mois du calendrier musulman et l'un des quatre mois sacrés auxquels le Coran fait référence, à savoir Rajab, Dhoul-qa’da, Dhoul-hijja et Moharrem, au cours desquels les tribus arabes s’interdisaient de faire la guerre entre elles, et ce bien avant l’avènement de l’islam.

En effet, les Arabes observaient une trêve dans leurs conflits, au cours du mois de Moharrem, et les croyants appelés à ne pas se faire du mal entre eux. Au lieu de prendre exemple du calendrier grégorien, le quatrième calife de l’islam, Omar Ibn El-Khettab (qu’Allah l’agrée), a choisi l’année de l’émigration de Sidna Mohamed (QSSSL), de La Mecque vers Médine, soit 622 après Jésus-Christ, comme point de départ du nouveau calendrier hégirien, avec Moharrem comme premier mois. Durant ce mois sacré, il est recommandé aux musulmans de multiplier les bonnes œuvres, et de célébrer le dixième jour, appelé Achoura, en observant le jeûne. En effet, le jeûne fait partie des bonnes actions que le Prophète (QSSSL) a l’habitude de conseiller aux croyants pour expier leurs fautes et se rapprocher de Dieu. Dans un hadith rapporté par l’imam Mouslim, d’après Abou Horaïra, Sidna Mohammed (QSSSL) a dit : « Le meilleur jeûne, en matière de rétribution divine, après celui du Ramadhan, est celui accompli les neuvième et dixième jours de Moharrem.» Sur le plan des traditions culinaires, les familles algériennes ont l’habitude de célébrer l’événement en préparant des plats spéciaux, à base de pâtes généralement, et selon les différentes régions du pays. À Alger, par exemple, Moharrem est fêté avec de la « Rechta », un plat préparé avec du poulet, des pois chiches et des navets ou des courgettes. En Kabylie, un bon couscous au poulet fait l’affaire, alors que la « Trida » est le plat servi dans la région est du pays. En cette heureuse circonstance, les familles du Sud-est dégustent la célèbre
« tchekhtchoukha », tandis que le plat appelé « seffa », un couscous au raisin secs et au miel, est recommandé à l’ouest du pays. Au niveau du Grand Sud, dans les wilayas du Sahara, à l'image d'Adrar, la veille de la nouvelle année, les fidèles se rencontrent dans les mosquées et dans les mausolées des ksour pour des séries de prières durant la nuit. Dans ces contrées, le repas se prépare la veille, avec du couscous qu’on prépare avec la première pièce de viande prélevée du mouton du sacrifice de l'Aïd. Le deuxième morceau est gardé pour le jour de Achoura. « Muharram pour nous est une occasion pour réunir la famille autour d’une bonne Rechta, garnie de légumes et de bon morceaux de poulet »,  nous affirme El Hadja, la soixantaine. «Jadis, je me souviens qu’à chaque muharram, toute la famille se réunissait autour d’un bon plat traditionnel… nos parents ont tout fait pour nous initier à nos fêtes religieuses, ils nous incitaient à les inculquer à nos jeunes enfants», ajoute-elle. «Chaque famille a ses propres traditions, nous célébrons Muharram, et nous jeûnons le dixième jour d’Achoura, et ce depuis longtemps.»« Après le dîner on met du henné à nos enfants et petits enfants à l’occasion de muharram», nous explique El Hadja. Une fête vécue différemment dans chaque pays. Bien que le principe soit religieux, chacun marque à sa façon ce jour de fête. Cette fête religieuse est l’occasion de se replonger dans l’histoire et de se rappeler ses us et coutumes.