SANTÉ-
MALADIE- CHOLÉRA
Le ministère de la Santé a annoncé jeudi 23 août 2018 que 41 cas de choléra ont été confirmés dans
les quatre wilayas d’Alger, Bouira, Tipaza et Blida.
Un homme de 46 ans est décédé à Blida. 43 autres cas suspects ont été
enregistrés dans les mêmes wilayas.
Qu’est-ce que le choléra ?
Le
choléra est une infection intestinale aiguë due à l’ingestion d’eau ou d’aliments
contaminés par le bacille Vibrio cholerae,
explique l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La maladie est responsable
d’une diarrhée hydrique majeure dont la gravité est liée à la déshydratation
rapide et très importante qu’elle engendre.
«
Le bacille produit une entérotoxine qui provoque une
diarrhée abondante, indolore pouvant aboutir rapidement à une déshydratation
sévère et à la mort du sujet si le traitement n’est pas administré rapidement.
La plupart des patients présentent aussi des vomissements », indique l’OMS.
Les
épidémies de choléra « se développent souvent dans des contextes de
déplacements de population dans des régions en proie au sous-développement et à
la guerre », indique quant à lui le site spécialisé Passeport Santé.
Le
choléra est-il contagieux ?
Le
choléra est une maladie très contagieuse, à transmission fécale-orale. La
maladie se transmet par les mains sales ou par contamination alimentaire
(aliments souillés) et hydrique (eau contaminée). La phase d’incubation
(c’est-à-dire le délai entre la contamination et l’apparition des premiers
symptômes d’une maladie) est courte, de moins d’un jour à cinq jours.
Les
jeunes enfants, les personnes âgées et les individus avec un système
immunitaire fragile sont les plus exposés au choléra.
«
En cas de maladie, 80 à 90% des épisodes sont bénins ou modérément sévères et
il est alors difficile de les distinguer cliniquement d’autres types de
diarrhées aiguës. Moins de 20% des malades développent le choléra typique avec
des signes de déshydratation modérée à sévère », précise l’OMS.
Y
a-t-il un traitement contre le choléra ?
Oui.
« Le choléra est une maladie facile à traiter », estime l’OMS, ajoutant « que
l’administration rapide de sels de réhydratation orale pour remplacer les
pertes liquidiennes permet presque toujours de guérir la maladie
«
Le traitement du choléra à compenser les pertes d’eau et d’électrolytes en
administrant rapidement au malade des sels de réhydratation (sachet standard de
SRO OMS/UNICEF) par voie orale. Lorsque la déshydratation est sévère, la
réhydratation se fait par voie intraveineuse et des antibiotiques sont
administrés », explique pour sa part le site Passeport Santé.
«
Généralement, la rémission débute après quelques heures et est totale après
quelques jours », précise la même source.
«
Sans traitement, le choléra peut toutefois entraîner rapidement une issue
fatale après l’apparition des symptômes », alerte cependant l’OMS, précisant
que « c’est cette rapidité qui est à l’origine de la peur qu’a toujours
inspirée la maladie et de la paralysie du commerce qu’elle a provoquée ».
«
Si de telles réactions ne se justifient plus, le choléra apparaît toujours bien
souvent comme une menace mortelle et une maladie très contagieuse qui peut être
propagée par les échanges internationaux de produits alimentaires », affirme
l’OMS.
Existe-t-il
un vaccin contre le choléra ?
Oui.
Selon l’OMS, il existe actuellement 3 vaccins anticholériques oraux (VCO) préqualifiés par l’organisation : Dukoral®,
Shanchol™, et Euvichol®.
Pour les trois vaccins, 2 doses sont nécessaires pour conférer une protection
complète.
«
Les VCO doivent être utilisés dans les zones où le choléra est endémique, lors
de crises humanitaires associées à un risque élevé de choléra et pendant les
flambées épidémiques de choléra », indique l’OMS, précisant en outre que « la
vaccination doit toujours être mise en œuvre parallèlement à d’autres
stratégies de lutte contre la maladie ».
Comment
minimiser le risque de choléra ?
Pour se protéger au
mieux du choléra, il est recommandé d’utiliser une eau saine (en bouteille,
bouillie ou javellisée), de se laver les mains systématiquement après être allé
aux toilettes et avant de manipuler des aliments, de ne pas consommer de
glaçons (car la bactérie résiste à la congélation), de manger des aliments
chauds et bien cuits, et de bien laver, voire même d’éviter les crudités et les
fruits.