HABITAT- VILLE-
VILLES INVIVABLES- CLASSEMENT EIU 2018
Alger
s’est classée à la huitième place des villes les plus invivables au monde dans
le classement annuel réalisé par The Economist
Intelligence Unit (EIU), une entreprise spécialisée dans la recherche,
l’analyse et les prévisions et appartenant au groupe britannique The Economist (13 août 2018)
L’étude
classe 140 villes du monde selon le niveau de vie qu’elles offrent à
leurs habitants en prenant en compte plusieurs facteurs dont la criminalité, la
menace terroriste, la stabilité, les conflits sociaux, le système de santé, les
facteurs environnementaux, le niveau de corruption, le niveau de censure et de
liberté de la parole, la vie culturelle, la qualité de l’alimentation, la
qualité des services, la qualité de l’éducation, les infrastructures, la
qualité des télécommunications et l’habitat.
Avec un
score de 44,1 sur 100, Alger est classée à la 132e place dans
le classement des villes selon la qualité de vie qu’elles offrent,
faisant à peine mieux que Douala au Cameroun, (133e avec un
score de 44,0 sur 100) et pire que Dakar au Sénégal classée 131e avec
un score de 48,3 sur 100.
Cette
132e place qu’occupe Alger est peu honorable puisqu’elle
partage le bas du classement avec des villes en proie à la guerre civile, à la
crise économique et à l’instabilité politique telles que Tripoli (134e),
Karachi (137e) Dhaka (139e) et Damas, 140e et
dernière du classement.
Le
classement d’Alger peut susciter quelques réserves, puisque l’EIU explique dans
son rapport que la guerre civile et le terrorisme sont ce qui caractérise les
villes les moins bien classées alors que l’Algérie est épargnée par ces deux
fléaux depuis plusieurs années maintenant.
L’étude
de l’EIU évalue les infrastructures de chaque ville étudiée en lui attribuant
un score qui prend en compte la qualité du réseau des routes, des transports
publics, des voies internationales, la disponibilité d’un immobilier de
qualité, la qualité de l’approvisionnement en énergie, en eau et la qualité des
télécommunications.
Cette
note « infrastructure » qui pèse de 20% sur le score total de la
ville a été honteuse pour Alger qui a obtenu un 30,4 sur 100, le plus bas parmi
les 10 pires villes au monde selon ce classement.
Même
Damas en proie à la guerre, aux attentats à la bombe et aux bombardements
depuis des années a obtenu un score infrastructure de 32,1 sur 100 alors que
Tripoli, toujours instable a obtenu une note de 41,1 sur cent, soit un score de
dix points supérieur à celui d’Alger.
Dans ce
classement, Vienne occupe la première place avec un score presque parfait de
99,1 sur 100, suivie de Melbourne en Australie, Osaka au Japon, Calgary au
Canada et Sydney en Australie.
Dans ce
top 10 mondial dominé par l’Australie et le Canada avec trois villes chacun
ainsi que le Japon avec deux villes, les pays européens sont peu présents.
En
dehors de Vienne qui occupe la première place, seule une autre ville
européenne, Copenhague au Danemark, a pu entrer dans le top 10 des villes les
plus agréables.