AGRICULTURE - LAIT - MARCHE DU LAIT
L'Algérie est le premier consommateur laitier du Maghreb et le second pays au monde importateur de lait et de ses dérivés, avec un marché annuel estimé, en 2004, à 1,7 milliard de litres par an…..alors que la collecte nationale n'est que de 160 millions de litres (500 petites entreprises privées activent dans le secteur de la collecte de lait)
L'Algérie importe plus d'un milliard de litres de lait (la tonne de lait en poudre était cotée, en 2005, sur le marché international à 2300 dollars, 1600 dollars en 2004 et 1300 en 2003) et, en 2004, la facture d'importation des produits laitiers, toutes catégories confondues, s'est élevée à 815,17 millions de dollars.
- La production nationale est passée de 1 milliard de litres/an en 1999 à 1,9 milliard en 2004 et on ambitionne d'en produire annuellement 3 à 5 milliards dans les prochaines années (déjà 2,1 milliards de litres en 2005). Sur ce total, à peine 10% (soit environ 108 millions de litres) sont locaux (80% issus du cheptel bovin et 20% du cheptel composé de brebis, chèvres et chamelles)
- Les Algériens consomment plus de lait que les normes internationales fixées par l’Oms à savoir 120 litres de lait par an et par personne au lieu des 90 litres établis et la production des dérivés du lait tels la margarine et les yaourts connaît (en 2006) un surplus difficile à écouler . Selon une étude de Nielsen Ac, le lait détient la première place dans la consommation des boissons après les sodas et les jus.
- La production laitière est assurée par un cheptel de 1,46 millions de bovins dont 655 284 vaches laitières , 7,64 millions de brebis et 1,6 à 1,7 million de chèvres. La production camélidée reste marginale.
- 540 tonnes de produits laitiers algériens ont été exportés en 2004
- En 2004, 37 000 génisses pleines ont été importées (à 1200 euros la tête). En 2005, on avait enregistré 116 000 demandes d’importation de génisses mais le marché international étant saturé, seulement 20 à 25 000 génisses seront importées début 2006. Le prix d’une génisse importée est en forte hausse : plus de 1 800 euros
- Une enquête de 2004 a identifié les éleveurs (670 000 recensés): 84% sont de petits éleveurs (entre 2 et 4 vaches), 15% possèdent entre 6 et 7 vaches et 1% ont plus de 50 vaches (jusqu'à 100 vaches)
- La vache en Algérie consomme une alimentation de qualité moindre de 25% par rapport à la vache européenne…et, donc, elle produit moins, soit 25 litres/jour alors que l'européenne produit 50 litres/jour (12l/jour , soit l'équivalent de ce que produit une bonne chèvre laitière contre 60l/jour pour la vache dans les pays développés selon le Pr Iguer-Ouada de l'Université de Bejaia in El Watan économie, 14 février 2011)
- Notes : L’augmentation du prix de la tonne de lait en poudre importée entre 2300 et 3000 dollars en avril-mai 2007 (une flambée jamais connu depuis une vingtaine d’années en raison du recul de la production européenne et de pays de l’Océanie et d’une très forte demande chinoise et indienne) a entraîné une crise dans la production nationale, le prix de vente du sachet (1 litre) étant fixé par l’Etat à 25 dinars ,les producteurs privés, assez nombreux et même l’entreprise publique Giplait ne pouvant pas faire face au surcoût, le prix de revient étant désormais de 30 dinars environ. Il a fallu restreindre, pour Giplait entre autres, la production des produits dérivés à forte valeur ajoutée au profit du lait en sachet.
Données 2007 : Besoins de consommation en lait et produits dérivés : 3,5 milliards de litres
Production locale : Environ 2,6 milliards (dont 10 à 15% collectés par l’industrie laitière)
Importation : Environ un milliard de litres pour 600 à 800 millions de dollars (l’Algérie est un des plus gros importateurs du monde)
Consommation par habitant et par an : plus de 115 litres (tunisien : 85, marocain : 65…européen : plus de 300 litres)
Prime d’incitation à la production locale de lait livré à la transformation : 7dinars /litre (à la collecte et livraison : 4 dinars/l et au transformateur : 1 dinars/l
- En 2008, seulement un peu plus de deux (2) milliards de litres de lait cru ont été collectés pour un cheptel de 900 000 vaches laitières, ce qui reste faible comme production.
- Début mars 2010, le Comité interprofessionnel du lait (CIL) rappelle à l'ordre les transformateurs de lait qui n'appliquent pas les prix plancher du litre de lait cru acheté auprès des éleveurs. Le prix minimal de lait cru cédé par l 'éleveur au transformateur avait été fixé par le CIL en avril 2009 à 30 DA le litre et ce à la demande des éleveurs suite à une forte baisse du prix du lait cru durant la période de forte lactation. Selon le dispositif de soutien à la filière lait, l'Etat accorde une prime de 12 DA/litre à l'éleveur, 5 DA/litre au collecteur et 4 DA/litre à l'intégration du lait cru dans la production du lait en sachet.Jusqu'en 2008, l'Etat a accordé environ 6,5 milliards de dinars dans le cadre de la politique nationale d'inrégration de lait cru par les laiteries. En 2009, la subvention a été évaluée à 12 milliards de dinars
- Les importations de poudre de lait ont atteint 121 000 tonnes en 2009 contre 145 000 en 2008. La facture d'importation de lait et de produits laitiers s'est établie à 862,76 millions de dolars en 2009 contre 1,28 milliard de dollars en 2008, soit une baisse de 32,9%
- Suite à une pénurie de lait sur le marché, de courte durée, en septembre-octobre 2010, le ministre de l'Agriculture a adressé une note d'orientaion aux comités interprofessionnels, nationaux et régionaux pour enrichissement . Des mesures incitatives , dont l'augmentation des primes, sont décidées et seront effectives à partir du 1er janvier 2011.
En 2009, près de 5 milliards de litres en équivalent lait ont été mis sur le marché national, à raison de 4 milliards en laits de consommation et 1 milliard en produits laitiers. Sur ces 5 milliards de litres d'équivalent lait, 2,5 milliards provenaient de la producion nationale de lait cru et 2,5 milliards de litres provenant de l'importation (1,2 milliard résultant des importations de poudre de lait de transformation effectuées par l'ONIL, 1,3 milliard de litres résultant des importations de lait de consommation et transformartion et des produits laitiers importés par le secteur privé).
3,5 milliards de litres d'équivalent lait mis sur le marché à prix libres et 1,5 milliard de litres mis sur le marché à prix soutenu par l'Etat (soit 30% du total consommé)
Début mai 2011, le ministre indiquait (lors de l'installation, à Alger,d'un comité de pilotage du projet algéro-français portant sur le développement de la filière "lait") que le niveau d'importation des vaches laitières est en progression soit 11 000 vaches en 2008, 15 000 en 2009, 25 000 en 2010 et 11 000 durant les quatre premiers mois de l'année 2011, alors que près de 20 000 éleveurs sont dans le réseau de la collecte.
- Selon le DG de l'Office national inter-professionnel du lait (lundi 26 décembre 2011, Radio nationale), sur les 5 milliards de litres de lait consommés annuellement par les Algériens (137 litres /an /hbt) , 50% sont importés......et l'objectif de l'ONIL est d'atteindre 800 millions de litres en 2012 (395 millions de litres de lait cru collectées en 2010...et 572 millions en 2011)...sachant qu'en 2011, 25 800 vaches laitières ont été importées. Il s'agira ausi d'augmenter la production par tête à 6 000 litres/an/tête (actuellement 3 000 pour la vache importée et 1 200 à 1 500 litres pour la vache locale)
- La collecte de lait par an est passée de 100 millions de litres en 2009 à 750 millions à fin 2012
- Le nombre de laiteries qui font la collecte est passé de 88 en 2009 à 154 début 2013
- Importations de lait: 410 millions en 2012 contre 780 millions de dollars en 2011
-La production nationale globale de lait ses situe entre 2,5 milliards à 3 milliards de litres
Les importations de l’Algérie de lait de transformation ont enregistré un léger recul de 1,47% en 2013 à 1,13 milliard de dollars contre 1,15 milliard l’année d’avant ( Douanes algériennes/ mi-février ) .
Les quantités du lait importées ont également baissé de 11,88%, passant de 314.963 tonnes en 2012 à 277.528 tonnes en 2013, selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes. L’Etat, qui consacre annuellement plus de 46 milliards de DA au soutien de la filière lait, encourage la production locale dans le but notamment de répondre à la hausse constante de la demande et de réduire la facture d’importation. La production nationale du lait pasteurisé conditionné en sachet (LPC) a connu durant le début de l’année en cours une perturbation dans la distribution accompagnée d’une hausse des prix des produits dérivés dans plusieurs régions du pays dont Alger, mais les pouvoirs publics se sont engagés à assurer l’approvisionnement en matière première. Cette perturbation est due, selon les professionnels de la filière lait, à une hausse des prix de la poudre sur le marché mondial et aux dysfonctionnements dans le réseau de distribution. L’Algérie produit actuellement environ 3,5 milliards de litres de lait cru par an et en importe l’équivalent de 1,5 à 2 milliards de litres, alors que la consommation est estimée à plus de 5 milliards de litres/an, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Le développement de la filière lait s’inscrit dans le cadre de la politique agricole, dont l’objectif est de mettre en place une filière intégrée et rassemblant les différents acteurs intervenant soit en amont ou en aval de cette filière (producteurs, collecteurs, transformateurs, structures techniques, office interprofessionnel et fournisseurs des intrants).
A ce propos, un dispositif de développement de la production laitière nationale a été mis en place. Il prévoit, entre autres, une prime de 4 DA/litre pour l’intégration du lait cru dans le processus de transformation, alors que les laiteries qui utilisent la totalité de leurs capacités pour la production du lait en sachet à partir du lait cru ont une prime de 7 DA/litre. Le dispositif prévoit également plusieurs mesures incitatives «importantes» au profit des éleveurs, des collecteurs, des transformateurs et récemment même des producteurs de certains aliments de bétail comme le maïs et la luzerne.
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Les importations algériennes de lait ont connu, durant le premier semestre 2014, une importante hausse, alors que celles des sucres et huiles alimentaires ont reculé de plus de 20%, par rapport à la même période de l'année écoulée, indique-t-on auprès des Douanes algériennes. Durant les six premiers mois de 2014, la facture des importations de lait a atteint 1,03 milliard de dollars, contre 549,13 millions de dollars à la même période de 2013, enregistrant une hausse de 88,22%.
Les quantités achetées à l'étranger ont également connu la même tendance haussière, passant de 144 838 tonnes à 202 348 tonnes, en augmentation de près de 40%, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes. L'Algérie produit actuellement environ 3,5 milliards de litres de lait cru par an et en importe l'équivalent de 1,5 à 2 milliards de litres, alors que la consommation est estimée à plus de 5 milliards de litres/an, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture et du Développement rural.
Selon les estimations de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), l'Etat consacre annuellement plus de 46 milliards de dinars au soutien de la filière lait pour encourager la production et réduire la facture d'importation qui avait atteint l'année écoulée 1,13 milliard de dollars. Afin d'atteindre cet objectif, l'Etat a mis en place un dispositif de développement de la production laitière nationale qui prévoit, entre autres, une prime de 4 DA/litre pour l'intégration du lait cru dans le processus de transformation, alors que les laiteries qui utilisent totalement leurs capacités pour la production de lait en sachet à partir de lait cru ont une prime de 7 DA/litre.
Par ailleurs, le CNIS indique que les importations de sucres durant les six premiers mois de 2014, ont chuté de 20,5% et celles des huiles alimentaires de 23,76% en valeur par rapport à la même période de l'année dernière. En effet, les importations des sucres de betterave et de canne ont atteint 454,67 millions de dinars durant le 1er semestre 2014 contre 571,91 millions à la même période de l'année écoulée (-20,5%). Les quantités importées ont totalisé 998 290 tonnes les six premiers mois de 2014 contre 1,091 million de tonnes, en baisse de 8,50%, précise encore le CNIS.
Les importations d’huiles brutes de soja, de tournesol et de palme destinées à l'industrie alimentaire ont atteint quant à elles 358,88 millions de dollars les six mois premiers de 2014 contre 470,76 millions à la même période en 2013, en baisse de 23,76%. Pour les quantités importées, elles ont totalisé 380 000 tonnes contre 424 814 tonnes durant la même période de comparaison, en baisse également de plus de 10,5%, selon le CNIS. Ce recul des importations est dû à une bonne récolte notamment en Europe, qui a pesé sur les prix sur le marché mondial, qui sont déjà proches d'un minimum historique. Il est à signaler que les huiles brutes sont entièrement importées et transformées en Algérie par un groupe privé et réexportées vers des pays de l'Union européenne et d'Afrique