HABITAT-
ETUDES ET ANALYSES- IMMOBILIER- LOCATION - ENQUETE LKERIA.COM
La
tendance baissière n’est pas générale. La capitale et la wilaya d’Oran ont
connu une stabilisation des loyers des appartements entre 2016 et 2017 avec une
baisse de 0,20% pour Alger et près de 2% pour Oran, alors que Tlemcen a connu
une baisse de l’ordre de 1,7%.
Le site Lkeria.com, spécialiste des annonces immobilières en Algérie,
a constaté pour la première fois depuis des années une tendance baissière des
prix des loyers dans au moins 15 wilayas durant l’année 2017, nous apprend une
étude dont El Watan détient une copie.
Ainsi, au moins 10 wilayas ont connu une baisse de la moyenne des loyers des
appartements entre 2016 et 2017.
La ville de Boumerdès a connu une
baisse de 20% pour passer de 39 500 DA/mois en 2016 à 32 000 DA en 2017. C’est
le cas également de Tizi Ouzou
(-20%) où le loyer moyen est passé de 35 000 DA/mois en 2016 à 27 600 DA/mois
en 2017, de Tipasa (-16%), de Skikda (-16%), de Sidi Bel Abbès
(-8%) et de Béjaïa (-6%).
Cette baisse s’explique, selon le fondateur du site, Lotfi Ramdani, pour certaines wilayas, par la livraison de
logements publics durant cette période, alors que pour d’autres par le recul de
la demande sur la location due à la réduction importante des projets publics
suite à la crise financière et le départ de la main-d’œuvre de certains pôles,
à l’instar de Tizi Ouzou et
Skikda, signale M. Ramdani.
La tendance baissière n’est pas générale. La capitale et la
wilaya d’Oran ont connu une stabilisation des loyers des appartements entre
2016 et 2017 avec une baisse de 0,20% pour Alger et près de 2% pour Oran, alors
que Tlemcen a connu une baisse de l’ordre de 1,7%.
«La dynamique immobilière impulsée au niveau des wilayas d’Alger
et d’Oran à travers les opérations de relogement et de distribution des
logements publics a contribué à absorber une partie indéniable des demandes de
logement durant 2017 et par conséquent stabiliser les prix des loyers», précise
le document. Toutefois, une augmentation des loyers est constatée dans au moins
7 wilayas : Bouira (+37%), Sétif (+13%), Aïn Defla (+11%), Blida (+10%),
Tiaret (+8,8%), Constantine (+3,27%) et Annaba (+2,7%).
L’étude s’est intéressée à quelques grandes villes. Le prix
moyen des loyers rapporté au mètre carré pour la wilaya d’Alger est de 765 DA,
ce qui nous donne une fourchette de loyer allant de 38 271 DA pour un
appartement de 50 m² jusqu’à 76 540 DA pour un 100 mètres carrés. L’étude a
relevé que le prix du loyer au mètre carré est plus cher pour les petites
surfaces. Le mètre carré pour un F2 se négocie à 817 DA contre 760 DA pour les
F3 et seulement 715 DA pour les F5. A Oran, le prix moyen du loyer par mètre
carré est de 568 DA, ce qui nous donne une fourchette de loyers allant de 28
421 DA pour un appartement de 50 m² jusqu’à 56 841 DA pour un 100 mètres
carrés.
Le prix au mètre carré est plus cher pour les petites surfaces.
Le mètre carré pour un F2 ou un F3 se négocie à 640 DA contre 513 DA pour les
F4, pour grimper à 611 DA pour les F5 vu la rareté de ce type de logement et le
peu de demandes.Le prix moyen du m² pour la wilaya de
Sétif est de 527 DA, ce qui nous donne une fourchette de loyers allant de 26
359 DA pour un appartement de 50 m² jusqu’à 52 719 DA pour un 100 m². Le prix
au mètre carré est moins cher pour les petites surfaces.
Le mètre carré pour un F2 se négocie à 462 DA contre 580 DA pour
un F3 ou 435 DA pour les F4. Les appartements de 5 pièces sont les moins chers
au mètre carré, soit 337 DA. Le prix moyen du mètre carré pour la wilaya
d’Annaba est de 509 DA, ce qui nous donne une fourchette de loyers allant de 25
427 DA pour un appartement de 50 m2 jusqu’à 50 855 DA pour un 100 mètres
carrés. Le mètre carré pour un F2 se négocie à 566 DA contre 500 DA pour un F3
ou 474 DA pour les F4, pour grimper à 526 DA pour les F5.
L’étude de Lkeria.com s’est basée sur les prix de location des
appartements allant du F2 au F5, prisés par les Algériens. Le site précise que
le nombre d’annonces immobilières tous types confondus publiées sur internet a
baissé de 50% en une année, passant de 250 000 annonces en 2016 à seulement 100
000 annonces en 2017.
L’analyse a pris en compte les prix affichés dans les annonces
immobilières publiées sur Lkeria.com et autres sites d’annonces algériens, soit
une base de données de plus de 100 000 annonces immobilières actives ou
archivées afin de donner une tendance et une vue macro du marché locatif des
logements dits collectifs.
La nouveauté de l’étude de l’année 2017 est le calcul du loyer moyen au mètre
carré, ce qui donne plus de précision à l’étude et permet d’affiner les
tendances.
Le fondateur du site Lkeria.com met en avant la faiblesse de
l’offre par rapport à la demande. «Il y a une offre, pour rester plus réaliste,
de 200 000 logements chaque année sur le marché. Alors que la demande est de
400 000 chaque année», signale-t-il.
Le site des annonces a fait des propositions pour maîtriser les locations
envahies par des «smasria» (intermédiaires).
M. Ramdani précise que son site a
proposé, même aux députés, une révision de la loi (code civil). «Il y a deux
propositions importantes à retenir : la fixation des baux à trois ans et
l’interdiction de l’avance annuelle. Cela devrait permettra de réduire la
hausse galopante sur les logements publics», estime-t-il.