Nom d'utilisateur:
Mot de passe:

Se souvenir de moi

S'inscrire
Recherche:

Personnes les plus fortunées

Date de création: 08-07-2018 11:24
Dernière mise à jour: 08-07-2018 11:24
Lu: 2842 fois


FINANCES- PERSONNALITES- PERSONNES LES PLUS FORTUNEES

© www.algeriepart.com. 23 mai 2018.....  

En dépit d’une très aiguë crise financière, les personnes les plus riches se portent bien en Algérie. Algérie Part vous dévoile pour la première fois le TOP 20 des personnes les plus fortunées en Algérie

Il faut reconnaître qu’il demeure très difficile de mesurer l’ensemble de la richesse d’un individu en Algérie. L’argent est encore un grand tabou dans notre société en dépit de certaines apparences trompeuses. Pour des considérations sécuritaires, politiques et socio-culturelles, les gens les plus riches sont forcées à se cacher.

Par ailleurs, il est très compliqué d’examiner exhaustivement tous les comptes bancaires, propriétés immobilières, tableaux, yachts et jets privés des grandes fortunes algériennes.

Mais Algérie Part a identifié une méthode efficace pour dresser son classement du TOP 20 des milliardaires algériens. Nous avons procédé à l’évaluation de la valeur de tous les actifs dont nous avons la preuve qu’ils appartiennent à la personne étudiée au cours de nos investigation. Ce sont aussi les personnes qui ont manifesté la plus grande transparence dans la déclaration de leurs patrimoines.

Force est également de constater qu’en Algérie, des fortunes gigantesques sont dissimulées par leurs propriétaires dans des juridictions discrètes à l’étranger et des structures internationales opaques. Mais pour dépasser tous ces écueils et établir notre classement, Algérie Part s’est basé principalement sur la valeur des actions détenues par ces milliardaires dans des entreprises. La valeur de ces actions et participations peut évoluer sans cesse en fonction des résultats financiers de ces projets, mais il n’en demeure pas moins qu’elle révèle l’ampleur de la richesse d’une personne.

C’est dans ce contexte, et en se référant à notre méthodologie, que nous avons entamé nos recherches pour établir le classement des 20 milliardaires les plus riches en Algérie. Un classement que nous allons dévoiler à nos lecteurs et lectrices dans un feuilleton de plusieurs parties pour expliquer les tenants et aboutissants des plus grosses fortunes de notre pays.

1 – Issad Rebrab, 4 milliards de dollars :

Malgré tous les obstacles auxquels il est confronté en Algérie en raison de ces différends politiques avec l’entourage du Président Abdelaziz Bouteflika, Issad Rebrab ne cesse de s’enrichir et de développer une fortune colossale que nous estimons à 4 milliards de dollars. Et même si l’influence de Rebrab a nettement baissé et perdu de son prestige après le départ de plusieurs hauts gradés de l’institution militaire algérienne comme son ami le général Toufik, l’ex-patron du DRS, Rebrab a conservé la totalité de sa fortune grâce à sa stratégie très efficace : conserver le leadership dans le secteur agroalimentaire avec sa raffinerie d’huile et de sucre à Béjaïa et explorer des niches très rémunératrices comme la production du verre avec sa filiale Mediterranean Float Glass (MFG SPA) qui fonctionne à merveille ou le fabricant de fenêtres OXO racheté en France par Cevital en 2013.

Avec tous ces atouts, Rebrab devra rester encore pendant longtemps l’homme le plus fortuné en Algérie.

 

2 – Ali Haddad, 1,8 milliard de dollars : 

Ali Haddad, le patron des patrons algériens, est un homme de plus en plus riche. Et selon nos estimations, sa fortune est évaluée à au moins 1,8 milliard de dollars. Son groupe familial l’ETRHB est le deuxième groupe privé en Algérie. Durant ces dernières années, Ali Haddad et ses frères ont amassé une véritable fortune grâce à tous les chantiers lancésdans les quatre coins du pays notamment dans les alentours de la capitale Alger.

Selon nos recherches, l’ETRHB a fait passer son chiffre d’affaires  de l’équivalent de 70 millions de dollars en 2006 à 400 millions de dollars en 2015. Les bénéficies du groupe d’Ali Haddad ont dépassé les 150 millions de dollars en 2015. Si nous calculons la totalité des actifs des entreprises d’Ali Haddad, nous obtenons le chiffre de 940 millions de dollars.

Depuis 3 ans, Ali Haddad a été déstabilisé par la crise financière qui a réduit la commande de l’Etat dans le secteur du BTP. Et sans un impressionnant carnet de commandes de l’Etat, Ali Haddad ne pourra pas continuer à gagner beaucoup d’argent. Mais l’homme d’affaires originaire d’Azzefoun en Kabylie est stratège : il opère la diversification de ses activités et s’intéresse, désormais, à la production des engrais, les produits des dérivés du pétrole et l’acier ainsi que le ciment. L’avenir devra donc rester radieux pour la deuxième grosse fortune en Algérie.

 

3 – Mahieddine Tahkout,  1,5 milliard de dollars : 

Tahkout, c’est l’histoire d’un homme qui a commencé à partir de rien. Un homme qui s’est forgé tout seul en traversant toutes les épreuves les plus dures en Algérie. Aujourd’hui, l’homme qui s’est initié à presque tous les commerces, les métiers et plusieurs secteurs d’activité est à la tête d’un énorme empire qui s’étend de l’automobile jusqu’à l’hôtellerie.  Selon nos estimations, Mahieddine Tahkout pèse au moins 1,5 milliard de dollars.

Son investissement le plus populaire et le plus connu est sans doute Hyundai Algérie. A Tiaret, l’homme d’affaires procède à l’assemblage des voitures du fabricant sud-coréen. Selon nos investigations, il est le deuxième vendeur de voitures dans toute l’Algérie après l’incontournable et puissant constructeur français Renault. Avec son réseau de distribution développé par son autre entreprise CIMA Motors, sa chaîne de télévision Numidia News, ses investissements dans la fabrication des pièces détachées à travers l’usine des plaquettes de frein de Réghaïa et une autre en cours de préparation à Tissemsilt avec le groupe tunisien PEC pour la fabrication de tous les composants automobiles en plastique, Mahieddine Tahkout est devenu ces dernières années une pièce maîtresse du secteur privé en Algérie. Et ses futurs projets dans l’industrie du montage automobile devront lui permettre de rester pendant encore longtemps sur le podium des trois plus grosses fortunes en Algérie.

 

4 – Ahmed Mazouz, 1,2 milliard de dollars : 

Il est encore quasiment méconnu du grand public, mais ses projets et ses entreprises ont une grande notoriété en Algérie. Ahmed Mazouz, le patron du groupe Mazouz, est un jeune loup qui va devenir un lion dans les toutes prochaines années. Avec une fortune estimée par nos soins à 1,2 milliard de dollars, Ahmed Mazouz est devenu un poids lourd du secteur privé grâce notamment à la réussite de sa reprise, officialisée le 17/02/2007, de la marque N’gaous Conserves SPA. En un temps record, Ahmed Mazouz fera de N’gaous le jus le plus vendu dans toute l’Algérie. Il réussira même à l’exporter vers des pays de l’Afrique sub-saharienne, la Tunisie et même des pays européens comme la France ou des contrées lointaines comme la Chine.

Ahmed Mazouz ne passe pas son temps à boire du jus. Il entre de plain-pied dans l’industrie du montage des véhicules avec deux importants projets conclus entre son groupe et les constructeurs chinois Chery et Shacman. Les véhicules utilitaires, c’est le dada de cet homme d’affaires, un fin connaisseur de la Chine, qui a développé de précieux réseaux dans les plus grosses zones industrielles chinoises pour “importer” de l’expérience et du savoir-faire dans son pays natal l’Algérie.

Avec le grand centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar qu’il rachète le 26 octobre 2016, Ahmed Mazouz ambitionne de conquérir le grand marché de la distribution et du loisir dans notre pays. Mais son plus grand coup sera incontestablement sa future raffinerie de sucre d’une capacité d’un million de tonnes par an qui devra être inaugurée  le 5 juillet prochain. Située dans une zone d’activité à Boumerdès, elle relèvera le challenge de concurrencer l’empire Cevital de Rebrab.

 

5 – La famille Benhamadi, 1,1 milliard de dollars : 

C’est la famille la plus riche de tout l’est algérien. Les Benhamadi sont les propriétaires du groupe Condor, le fabricant de produits électroménagers et de smartphones. Condor a réalisé un chiffre d’affaires de 900 millions d’euros en 2017. C’est le deuxième vendeur de smartphones et de téléphones en Algérie après le géant Samusung. Il est leader depuis des années en Algérie dans la commercialisation des téléviseurs, réfrigérateurs ou machines à laver. Abderrahmane Benahamdi et ses frères, Omar ou Smaïl sans oublier Moussa qui s’est lancé dans la politique, dirigent un groupe de plus en plus prospère qui a décidé de s’internationaliser pour ne plus subir les aléas du marché algérien. La Maurétanie, la Tunisie, des négociations au Soudan et une implantation en France, les Benhamadi veulent jouer dans la cour des grands. Leur fortune est estimée par nos soins à 1,1 milliard de dollars.

Un chiffre qui devra augmenter rapidement dans les toutes prochaines années car cette famille est impliquée dans plusieurs affaires juteuses comme la future usine du constructeur automobile français Peugeot qui sera bientôt lancée à Oran. Le BTP, l’hôtellerie et l’industrie pharmaceutique à travers la filiale GB Pharma constituent tous de nouveaux business pour cette insatiable famille qui règne sur un empire en croissance.

6 – Djilali Mehri, 1 milliard de dollars 

Il fut pendant longtemps l’homme le plus riche en Algérie. Djilali Mehri fait partie de l’histoire de l’Algérie. Il est certainement le pionner du secteur privé. Mais le vieil homme originaire de la région d’El-Oued; où il a construit son palais des mille et une nuit le domaine d’El-Daouia, du nom de sa défunte mère, a été dépassé ces dernières années par des hommes d’affaires plus offensifs et plus actifs. En réalité, l’enfant d’Oued Souf a décidé de s’expatrier rapidement vers la France où il a développé son royaume. C’est ce qui explique qu’il est, désormais, dépassé par d’autres businessmans nettement plus fortunés que lui… en Algérie.

Mais en dépit de son âgé avancé, et du transfert d’une grande partie de ses affaires en France, Djilali Mehri pèse au moins 1 milliard de dollars dans son pays natal l’Algérie. Djilali Mehri commence dans les affaires très jeune. Avant l’indépendance, Djillali Mehri entama sa carrière irrésistible dans le négoce en revendant à la Libye, qui n’est guère éloignée de son fief, des pneus rachetés à l’armée française. Puis le jeune ambitieux monte à Alger et traite avec les commerçants séfarades de la rue de la Lyre. A l’époque du colonialisme français, les juifs d’Algérie tenaient l’essentiel du commerce des biens de consommation entre l’Algérie et l’ancienne puissance coloniale et ils gardèrent ces marchés longtemps après l’indépendance, notamment le sucre, le blé et la semoule.

Après l’indépendance, L’Etat algérien lui cède la gérance d’ateliers de bateaux et le sollicite pour réparer le vaisseau offert par le président égyptien Nacer à son homologue Ben Bella.

Mais le roi des hommes d’affaires algériens lorgnent rapidement du côté de la France. Il profite surtout de son amitié avec Jean-Christophe, le fils de François Mitterand, le défunt président français, pour développer des projets dans l’immobilier et l’industrie.

Et c’est ainsi qu’en1986, Mehri est autorisé par la direction générale du Trésor français à investir dans la pierre. Depuis, la SCI familiale gère les opérations immobilières dans les quartiers les plus chics à Paris.  En France, Djilali Mehri entrera dans la cour des grands en rachetant le chauffagiste Chaffoteaux et Maury en février 1985.

Et puis plus rien n’arrête l’ascension internationale de l’homme d’affaires algérien. En Algérie, chez lui, il se concentrera uniquement sur le secteur du tourisme en développant la chaîne hôtelière française AccorHotels. Son plus grand coup fut récemment la Gazelle d’Or Resort & Spa érigé entre les dunes du désert d’El-Oued. C’est sans doute le complexe le plus luxueux en Algérie.

L’homme a beaucoup vieilli. Ses enfants notamment son fils Djamel essaie de reprendre le flambeau. Toutefois, il demeure, dur, très dur d’égaler le prestige du père.

 

7 – La famille Kouninef, 800 millions de dollars 

C’est la famille la plus puissante en Algérie. Les trois frères Karim, Réda et Noah sont impliqués dans les projets les plus rémunérateurs et les plus juteux en Algérie. Il faut savoir que la famille Kouninef est dans les affaires en Algérie depuis les années 70. Le père fondateur de cette famille devenue l’une des plus riches en Algérie a été depuis longtemps l’un des amis les plus proches d’Abdelaziz Bouteflika. Lorsque ce dernier faisait sa traversée du désert dans les années 80, il a toujours trouvé une main tendue chez ses amis, les Kouninef, qui n’ont jamais hésité à le secourir financièrement. Et comme la gratitude et la reconnaissance sont des valeurs très chères à Bouteflika, les Kouninef ont agrandi significativement leur empire depuis 1999, date à laquelle Abdelaziz Bouteflika accède au pouvoir.

La société phare du groupe familial s’appelle KOUGC. Cette entreprise concentre les activités les plus onéreuses et lucratives des Kouninef. Elle est devenue la plus grande entreprise privée algérienne dans le secteur de l’hydraulique. Son chiffre d’affaires dépasse les 140 millions de dollars.

 

Hommes d’affaires et influents lobbyistes de l’ombre. C’est le secret de la réussite étincelante des trois frères Kouninef. Une réussite qui a fait de ces trois mousquetaires les “princes des oligarques”. On ne compte plus le dossiers où ils ont été les principaux instigateurs. En 2015-2016, le stratège Réda Kouninef le déclencheur de l’offensive contre Issad Rebrab, l’homme d’affaires le plus riche d’Algérie, et héritier de l’Etat-DRS longtemps combattu par Bouteflika. Lors du conflit entre Sellal et Ali Haddad, il est celui qui négocie et impose la paix. Et lors du lancement des méga-projets, il est celui qui défend toujours les intérêts des groupes privés dans leurs associations avec les multinationales. Réda, le plus rusé et intelligent des frères Kouninef, est tellement discret qu’on ne retrouve nulle part la moindre photo de lui.

 

8-  Mourad Eulmi, 700 millions de dollars 

Il est le prince des voitures allemandes en Algérie. Représentant officiel de Volkswagen en Algérie depuis 1999, il a fini par intégrer ces dernières années le club fermé des plus grosses fortunes du pays. Durant près d’une décennie, Mourad Eulmi avec sa société Sovac s’est accaparé de la troisième part du marché algérien après Renault et Peugeot. En juillet 2017, l’ancien importateur que tout le monde prenait de haut va devenir l’industriel qui introduira Volkswagen en Algérie ! L’une de Relizane est lancée en grande pompe bénéficiant d’un prêt de 170 millions d’euros la banque publique le CPA. Mourad Eulmi élargit sa vision jusqu’à rêver d’un véritable pôle industriel de sous-traitance.

Mais l’home énerve et suscite les plus vives critiques en raison de son opulence arrogante. A Paris, il rachète un ancien appartement de Nicolas Sarkozy dans le très chic quartier de Neuilly-sur-Seine. En Espagne, il se lance dans la céramique. Et A Alger, il commande un Jet Privé d’une valeur record de 36 millions d’euros ! Mourad Eulmi est riche, très riche et il veut que tout le monde le sache…

 

9 – Mohamed Laid Benamor, 500 millions de dollars 

Il est le président de la Chambre algérienne de Commerce et d’industrie (CACI). Mohamed Laid Benamor est un poids lourd du secteur privé algérien. Le groupe familial qu’il dirige, le groupe Benamor, réalise un chiffre d’affaires dépassant les 250 millions de dollars. Pendant des années, cet homme d’affaires a régné sur le secteur de l’agroalimentaire. Ses produits, des pâtes, de la semoule, etc., s’exportent vers l’étranger. Mais le président de la CACI est cité dans plusieurs affaires louches et suspectes. L’ancien Premier-ministre, Abdelmadjid Tebboune, voulait sa tête en raison de plusieurs dossiers de transferts de devises illicites.

Mais le fortuné s’en est toujours sorti. Et jusqu’à aujourd’hui il continue à se maintenir en place en dépit de toutes les tempêtes politiques. Mais restera-il aussi longtemps riche et puissant ? Pas si sûr.

 

10 – Abdelmalek Sahraoui, 430 millions de dollars 

Il était un parfait inconnu jusqu’à ce qu’il soit élu député lors des précédentes élections législatives. Député FLN, Abdelmalek Sahraoui est certainement le député le plus riche de toute l’Algérie. Et pour cause, il est le propriétaire de la marque de lubrifiants et de produits pétroliers Petroser. Discret, anonyme, cet enfant de Mascara a bâti une véritable fortune avec des manœuvres qui suscitent de nombreuses interrogations. Haut responsable au FCE d’Ali Haddad, le patron de Petroser gagne énormément d’argent grâce à des facilités déconcertantes qui lui sont offertes par les banques publiques et les autorités locales de plusieurs wilayas notamment Mascara et El-Bayadh qui accueillent ses grandes terres agricoles. Depuis qu’il vole en jet privé et roule en Porsche, l’homme passe de moins en moins inaperçu. Et ses affaires intrigantes commencent à susciter la gêne. Soulignons enfin que cet homme très fortuné fait l’objet en ce moment d’une minutieuse enquête menée par la rédaction d’Algérie Part.

Note : Selon le classement du magazine « Forbes » en juin 2018, les multimillionnaires algériens en dollars sont au nombre de 5 (sans  Isaad Rebrab, milliardaire) , Abderrahmane Benhamadi (700 millions), Abdelmadjid Kerrar (500 millions), Ali Haddad (400), Mohamed Laid Benamor et Djilali Mehri