COMMUNICATION- GESTION- PRESSE ECRITE- EL WATAN
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1-2-2018
Malgré la dégradation de
son chiffre d’affaires qui a baissé de moitié entre 2013 et 2016, le
journal El Watan continue
à dégager des bénéfices et à rembourser ses dettes.
En 2016, le journal El Watan a réalisé un chiffre d’affaires de 66
milliards de centimes de dinar (près de cinq millions d’euros), dégageant un
résultat net de 7,5 milliards de centimes (560 000 euros environ). Ce faisant,
le journal, premier tirage francophone du pays avec 90 000
exemplaires/jour commercialisés à 20 DZD l’exemplaire durant ledit exercice et
un bouillon de 20% en moyenne, a porté ses actifs à hauteur de 175 milliards de
centimes (près de 13 millions d’euros). Les actifs du journal comptent des
constructions et des terrains comptabilisés respectivement à hauteur de 34
milliards de centimes (2,5 millions d’euros) et 7 milliards de centimes (500000
euros), des bénéfices d’exercices antérieurs dont l’affectation a été reportée
sur les exercices ultérieurs de l’ordre de 72 milliards de centimes (5,3
millions d’euros) et des réserves de 7 milliards de centimes (520000 euros).
En effet, El Watan a les reins solides et résiste à la
chute de ses recettes publicitaires grâce au matelas financier constitué
pendant les années fastes où la rentabilité des activités de l’entreprise
dépassait celle des entreprises commercialisant les produits de première
nécessité comme l’huile et le sucre. La plus belle année du journal a été
2013 où il a réalisé un chiffre d’affaires de 130 milliards de centimes (12
millions d’euros), dégageant 30 milliards de centimes de bénéfices (2,8
millions d’euros), soit un taux de profitabilité de 23,41% et une rentabilité
financière (résultat net/capitaux propres) de 34,27%. Ainsi, El Watan a vite paré au manque de liquidités
auquel il a fait face en 2010 et 2011 à cause des montants investis dans la
construction de son nouveau siège à Kouba –la
construction totalement achevée en 2016 n’a pas pu être utilisée à cause de la
violation du permis de construire délivré par les autorités urbanistiques, le
journal ayant construit deux étages de plus de ce qui était autorisé–.
Empruntant aux banques une vingtaine de milliards de centimes (près de 2
millions d’euros) à partir de 2012, le journal a presque payé la totalité de
ses dettes et, en 2016, il lui restait à peine 5,6 milliards de centimes à
rembourser.
Aussi, faut-il le signaler,
le journal n’a pas réduit son personnel, maintenant la masse salariale à son
niveau des années d’opulence. La masse salariale qui était de 27 milliards de
centimes en 2010 (2,5 millions d’euros) a augmenté, passant à 29 milliards de
centimes en 2016 (2,8 millions d’euros), enregistrant un pic de 32 milliards de
centimes en 2014 (2,9 millions d’euros). Il convient également de noter
que les 18 actionnaires touchent un tiers du budget consacré aux salaires et
leurs 200 employés du journal se partagent les deux autres tiers. El Watan, commercialisé depuis février 2017
à 30 DZD l’exemplaire, a réduit son tirage à 60000.