COMMUNICATION- GESTION- PRESSE ECRITE- ENNAHAR
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30-1-2018
Ennahar, édité
par El Athir Presse associant Mohamed Mokeddem alias Anis Rahmani et
son épouse Souad Azouz, se place comme troisième
tirage arabophone du pays après Ech-chorouk et El Khabar et aussi en
termes de chiffre d’affaires. Mais, il est autant endetté que
Ech-chorouk, même
s’il est plus rentable que le journal de Ali Fodil.
En effet, Ennahar a enregistré une
croissance soutenue depuis sa création en 2007. Et, s’il a connu une
contraction de son activité en 2015 et 2016, il a continué à dégager des
bénéfices.
Ainsi, le journal a réalisé un chiffre d’affaires de 102 milliards
de centimes de dinar en 2016, dégageant 2,3 milliards de centimes de bénéfices.
En 2015, il a réalisé un chiffre d’affaires de 133 milliards de centimes et 21
milliards de centimes de bénéfices. Une baisse de régime si l’on prend les deux
années 2013 et 2014 comme référence où le journal a fait respectivement 140 et
145 milliards de centimes de chiffre d’affaires, dégageant 12 puis 10 milliards
de centimes. Une forte croissance par rapport à 2011 et 2012 où les bilans de
l’entreprise affichent 94 et 117 milliards de centimes de chiffre d’affaires
pour des bénéfices tout aussi importants : 9,5 puis 11,5 milliards de centimes.
Certes, le taux de profitabilité de l’entreprise évolue en dents
de scie (entre 2 et 15%) mais, sa rentabilité financière (résultat net/capitaux
propres) est en constante progression, passant de 7% en 2011 à 20% en 2016.
Or, ce qu’il faut souligner au sujet de cette entreprise c’est
qu’elle est fortement endettée. Elle a réévalué deux fois le bâtiment qui
abrite son siège à Said Hamdine,
sur les hauteurs d’Alger, en 2012 et 2013, pour contracter 40 milliards de
centimes de crédits afin de financer les investissements nécessaires au
lancement de la chaine de télévision Ennahar TV dans
laquelle, faut-il le préciser, El Athir Presse, est
associée aux côtés de deux autres entreprises appartenant à Anis Rahmani associé-gérant de la chaîne: Big
Yacine Communication (agence de voyage) et une boite de communication (Eurl Sept Com). Aussi, la masse salariale du
journal a augmenté significativement à partir de 2013 à cause des passerelles
érigées entre le journal et la chaîne de télévision qui font que les personnels
du journal contribuent aux productions de la chaîne de télévision. De 8,6
milliards de centimes en 2012, elle a atteint près de 25 milliards de centimes
en 2016. Les deux médias emploient désormais 600 travailleurs, toutes
catégories confondues.
En tout cas, si les actifs du journal ont atteint 113 milliards de
centimes en 2016, ses capitaux propres, et malgré leur progression constante,
n’ont pas dépassé les 23,5 milliards de centimes au bout du même
exercice. L’entreprise devait encore 31 milliards de centimes aux
banques. Et bien l’entreprise est rentable sur laquelle les annonceurs privés
misent beaucoup, elle reste exposée aux aléas de la conjoncture économique et
politique marquée par une baisse des investissements publics et donc
de la publicité de gérée par l’ANEP dont El Athir
presse est important partenaire commercial.
Il convient, enfin, de noter que l’entreprise éditrice de la
chaîne de télévision connait une appréciable croissance aussi. En
2015, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 100 milliards de centimes,
quadruplant son chiffre d’affaires de 2013 qui n’était que de 25 milliards de
centimes. Quant aux bénéfices, ils ont baissé dans un mouvement inverse à 2,5
milliards de centimes après avoir atteint 10 milliards de centimes en 2013. Et
ce, à cause des investissements engagés durant l’exercice 2015 : plus de 64
milliards de centimes.