COMMUNICATION- GESTION - PRESSE ECRITE- LE SOIR D’ALGERIE
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30-1-2018
En 2016, Le Soir d’Algérie, édité par la Sarl Le Soir
d’Algérie, a réalisé un chiffre d’affaires de 32 milliards de centimes, soit
une baisse de 8,5% puisque le journal a terminé l’année 2015 avec 35,5
milliards de centimes de chiffres d’affaires.
Néanmoins, le journal ne fait presque pas de bénéfice : 700
millions de centimes en 2015 et 21 millions de centimes en 2016. Le taux de
profitabilité de l’entreprise est quasi nul. D’autant qu’il ne dispose pas de
réserves qui lui permettent de faire face à une conjoncture défavorable : à
peine 3,6 milliards de centimes, soit un tiers de la masse salariale qui
s’élève à 10 milliards de centimes, le journal employant 46 travailleurs
permanents et autant de pigistes.
Dans ce sillage, il convient de rappeler la mésaventure de ce
quotidien, l’un des plus importants journaux francophones du pays, dont le
soutien inconditionnel au candidat malheureux à la présidentielle de 2004 Ali Benflis, lui a valu le boycott de la plupart des
annonceurs, aussi bien publics que privés. La ligne frondeuse qu’il avait tenu
face à Bouteflika jusqu’à 2013, a affaissé le matelas financier qu’il avait
constitué durant les années d’opulence, au point où il a eu à gérer des
difficultés pour payer ses salariés à partir de l’année 2013. Sauf que Le Soir
d’Algérie a fini par renouer sa relation commerciale avec l’ANEP.
Même si le volume des encarts publicitaires de l’opérateur insérés
dans le journal évolue au gré des humeurs de ceux qui achètent les espaces
publicitaires destinés aux annonces légales et à la publicité commerciales du
peu d’entreprises publiques qui font un peu de marketing. Au gré des humeurs et
aussi du contenu du jour, le journal n’affichant pas de soutien au président
Bouteflika mais, traitant les sujets qui fâchent avec prudence et beaucoup de
nuances.
Bref, commercialement parlant, le journal tient debout. Et malgré
la baisse du tirage au courant de l’année 2016 après avoir augmenté le prix de
vente de 15 à 20 dinar, passant de 75000 à 60000 exemplaires/jour avec un
bouillon oscillant entre 20 et 25%, il reste l’un des quotidiens francophones
les plus diffusés.