COMMUNICATION- GESTION-PRESSE
PAPIER
©www.bourse-dz.com, 2-2-2018
La presse papier en Algérie,
qui subit désormais la concurrence des télévisions privées lesquelles ont grevé
de consistantes parts du marché publicitaire qui étaient jusque-là l’apanage de
cette presse, est un secteur économiquement fragile. La prospérité de ces
télévisions va de pair avec les difficultés que vivent les principaux journaux
aujourd’hui.
Or, les annonces légales,
jadis véritable vache à lait pour la presse écrite, et notamment celles des
journaux de de second rang qui arrivent à opérer
grâce à la publicité de l’opérateur public gérée par l’ANEP mais qui gênent les principaux quotidiens,
se sont amenuisées. Et, même si certains de ces petits journaux ont disparu –
une soixantaine de titres ont cessé de paraître depuis le début de la crise
selon les déclarations du ministre de la Communication Djamel Kaouane en octobre 2017 (26 quotidiens et 34
hebdomadaires) –, beaucoup continuent d’activer.
Dans ce contexte, il convient
de citer La Tribune des lecteurs,
appartenant au député Abdelhamid Si Afif, lequel
déclare en moyenne un chiffre d’affaires de près de 7 milliards de centimes
annuels et ne dégage aucun bénéfice. Et, s’il fait face aux mêmes difficultés
que les gros tirages qui arrivant à peine payer leurs employés, il n’apporte
pas vraiment une valeur ajoutée informationnelle. Ce journal fait partie de ces
dizaines de journaux dont la création a été favorisée par le colonel Fawzi, ancien chef du centre de communication et
de diffusion du DRS. Des journaux qui n’ont pas vraiment de projets éditoriaux
mais, qui se sont accaparés les milliards gérés par l’ANEP, monopolisant la
gestion portefeuille publicitaire de l’opérateur public. Ils
bousculent les principaux journaux de la scène médiatique, qui ont dû, en vain,
augmenter leur prix de vente afin d’assurer leur équilibre financier. Puisque
cette augmentation des prix ne saurait suffire pour leur survie. Le parasitage
du champ médiatique de la part de ces minuscules journaux visait justement à
gêner leur évolution.
Mais, ce qu’il faut retenir,
est que la presse online, secteur vivant marqué par des créations nombreuses
qui profitent des conditions de production plus facile et surtout de
l’exploitation de nouvelles niches met la presse papier à rude épreuve. Cette
dernière doit se battre sur plusieurs fronts pour continuer à informer. A E-Bourse nous vous
proposons le modèle et la situation économiques des principaux journaux
lesquels essayent, tant bien que mal, de résister à la crise.