INDUSTRIES- ENTREPRISE- BIOPHARM 2017
Le groupe pharmaceutique Biopharm a
réalisé de bons résultats commerciaux en 2017, dans un contexte marqué “par de
nouvelles mesures prises par les pouvoirs publics pour encadrer les
importations de nombreux produits et faire face à la baisse des ressources en
devise du pays”. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe Biopharm a atteint 58,6 milliards de dinars, en hausse
d’environ 4% comparé à 2016. Cette croissance du chiffre d’affaires s’est
accompagnée d’une hausse plus forte du résultat opérationnel de la société qui
a augmenté de 13,4% “grâce à une bonne maîtrise de nos coûts”.
Le groupe affiche un bénéfice net de 6,5 milliards de dinars et le bénéfice net
par actions, part du groupe, est de 53,11DA en augmentation de 17,2%.
L’assemblée générale ordinaire a approuvé la distribution d’un dividende de
100DA par actions, au titre de l’exercice 2017, en hausse de 52% par rapport à
l’exercice précédent. Pour le groupe pharmaceutique privé, coté à la Bourse
d’Alger, “l’année 2017 aura été une année difficile”. Pour faire face à ce
contexte difficile, Biopharm a pris l’option
stratégique de mettre davantage l’accent sur le développement des activités de
production. “C’est ainsi que nous avons procédé en 2017 au lancement de 13
nouveaux médicaments de la marque Biopharm. Nous
avons également intensifié le développement de nos capacités de distribution et
renforcé notre réseau de distribution vers les pharmacies”, souligne le groupe
dans son rapport de gestion.
Le rapport évoque, aussi, “le lancement de nouveaux investissements dans le
domaine industriel, permettant de fabriquer de nouvelles familles
thérapeutiques et de nouvelles formes galéniques”. Le contexte économique et
réglementaire, relève le groupe pharmaceutique Biopharm,
a pesé “sur l’activité d’importation des produits pharmaceutiques qui continue
de subir la pression sur les quantités et les prix exercés par le ministère de
la Santé, ainsi que sur l’importation des produits non pharmaceutiques qui ont
vu la mise en place de contingents quantitatifs par le ministère du Commerce”.
À cela s’est ajoutée, pour la période d’octobre à décembre 2017, une
instruction de la Banque d'Algérie qui a rendu obligatoire la constitution, 30
jours avant l’expédition de la marchandise, d’une provision financière couvrant
120% du montant de l’importation. “Cette mesure, qui a eu un impact sur le
besoin en fonds de roulement pour la période concernée, a cependant été annulée
en janvier 2018 quant aux importations des produits pharmaceutiques”, s’est
réjoui Biopharm.
Le contexte économique a, également, pesé “sur l’activité de fabrication qui a
fait face aux conséquences de la crise financière qui touche le pays à travers
la baisse de la valeur du dinar et en l’absence de réajustement des prix des
produits”. Ces restrictions, dues à la chute des prix du pétrole, ont eu pour effet, ajoute le rapport, la baisse du taux de croissance
du marché du médicament qui est passé de 13,8% entre 2012 et 2014 à 3% entre
2014 et 2016. Pour autant, le taux de production nationale continue d’augmenter
pour atteindre 56,7% en 2017.