ENVIRONNEMENT-
DANGER- PIQÛRES DE SCORPIONS
Cinquante-huit
cas de décès ont été déplorés l’an dernier des suites d’envenimation due aux
piqûres de scorpion, à travers 16 wilayas du pays (mars 2018)
Ces cas de décès ont pour la plupart, soit 80%, touché des enfants, a précisé
Dr Farida Aliane, chargée du programme de lutte
contre l’envenimation due au scorpion, en ouverture d’un séminaire régional sur
le thème la semaine écoulée. Ce bilan est lourd, comparativement à l’année
précédente qui a enregistré 48 décès sur les 43 150 cas de piqûres de scorpion,
en dépit des campagnes de sensibilisation aux dangers de cet insecte nuisible,
a-t-elle affirmé. La wilaya de Biskra vient en tête des régions touchées par le
fléau sur la période 2010-2017, avec 53 décès pour 48 150 cas de piqûres de
l’insecte, suivie d’Ouargla avec 48 décès pour 23 576
cas d’envenimation, puis Tamanrasset avec 46 cas pour 13 000 piqûres de
scorpion, a-t-elle détaillé. La situation épidémiologique concernant ce type
d’envenimation connaît une certaine “stabilité”, sachant que l’Algérie
enregistre annuellement quelque 40 à 50 000 piqûres de scorpion, entraînant
entre 40 et 100 décès, en majorité (70%) chez les enfants, a estimé Dr Aliane. S’agissant du volet préventif, l’intervenante a
insisté sur la complémentarité intersectorielle afin de freiner la
prolifération de l’insecte, notamment à travers le respect de l’hygiène du
milieu, l’extension de l’éclairage et l’intensification de la sensibilisation,
des actions impliquant divers secteurs, dont les collectivités locales, la
santé et l’éducation nationale.