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Sonatrach- Bilan 2017

Date de création: 24-06-2018 19:03
Dernière mise à jour: 24-06-2018 19:03
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ENERGIE – ENTREPRISE- SONATRACH- BILAN 2017

 

 

La compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a réalisé un bilan positif en 2017, tant sur le plan qualitatif que celui quantitatif. C’est ce que ressort de la conférence de presse tenue lundi  30 avril 2018 au siège de la direction générale de l’entreprise et animée par son premier responsable  Abdelmoumen Ould-Kaddour, et ses proches collaborateurs. L’événement a été consacré en effet à la présentation du bilan de l’exercice 2017, mais aussi à la présentation de la nouvelle stratégie SH20-30 portant sur le redéploiement de Sonatrach à l’horizon 2030.


Sur le plan qualitatif, les prouesses consacrées par Sonatrach en 2017 se rapportent, notamment à la résolution de la quasi-majorité des contentieux et litiges, ce qui a été bénéfique à l’instauration de liens de confiance sur de nouvelle bases «saines et solides» avec les différents partenaires, plus précisément les plus grandes compagnies énergétiques, de plus en plus intéressées par des projets d’investissement en Algérie. En outre, et s’agissant du volet quantitatif, le bilan de l’exercice 2017 s’est matérialisé par une augmentation de 35% en termes de résultat brut, représentant un montant de 361 milliards DA en 2017, alors que le résultat net est passé de 207 milliards DA en 2016, contre 326 milliards de DA en 2017, soit un taux de croissance de 57%. En la matière, et selon les détails communiqués par le directeur exécutif SPE de Sonatrach,  Farid Ghezali, le chiffre d’affaires à l’exportation réalisé par Sonatrach en 2017 est de 33,2 milliards de dollars, en hausse de 19% par rapport à 2016. Pour l’année dernière, l’entreprise a versé au Trésor public, le montant de 2.228 milliards de dinars, en hausse de 20%, comparé à 2016. Concernant les découvertes réalisées en 2017, leur nombre a été de 33, toutes réalisées en effort propre. Elles sont situées principalement dans les bassins de Berkine, Oued Mya et Amguid Messaoud. S’agissant du forage d’exploration, il a été enregistré une hausse de 6%, ayant ainsi porté le nombre de puits à 102, au lieu de 96 en 2016. Hausse significative (+17%) également de l’activité du forage de développement, où l’on compte quelque 230 réalisés en 2017.
 
Un investissement de 8,1 milliards de dollars en 2017

 Le même responsable de Sonatrach a révélé en outre que le montant de l’investissement consenti en 2017 s’est élevé à 8,1 milliards, en baisse de 8% comparativement à 2016. Il explique, à ce titre, que les investissements consentis dans l’activité transport par canalisation (TRC) avaient représenté 716 millions dollars.
Ceux engagés dans l’activité liquéfaction, raffinage et pétrochimie (LRP) ont représenté, pour leur part, 262 millions dollars. La production primaire totale de Sonatrach a augmenté de 2%, passant de 192,3 Mtep en 2016 à 196,5 Mtep en 2017. Cette augmentation est due, selon lui, au respect du programme de maintenance et l’amélioration de recyclage du gaz naturel. En termes de production du pétrole brut et les condensats traités par les raffineries, il a fait savoir qu’elle a baissé de 3%, en raison, notamment, du respect des quotas exigés dans le cadre de l’accord de l’Opep. La production de gaz naturel a augmenté de 5%, passant de 128,5 milliards de m3 en 2016 à 135 milliards m3 en 2017, a-t-il ajouté. S’agissant de la valeur des importations de carburants, les résultats montrent qu’elle est passée de 211 milliards de DA en 2016, à 255 milliards dinars en 2017, soit un taux de croissance de 21%. Pour sa part, le conseiller du PDG, Ahmed Mazighi, a fait a savoir par ailleurs qu’une dizaine de projets avait été lancée en 2017 par le groupe Sonatrach sous forme de partenariats, aussi bien avec l’entreprise nationale que d’autres compagnies internationales de renommée mondiale. il cite également les projets concernant la récupération de gaz associé à Rhourde El-Baguel (6 millions de m3/jour), le gaz de vente au sein du centre industriel de Hassi Messaoud (10, voire 20 millions de m3/jour) et le centre de traitement de gaz de Reggane-Nord (8 millions de m3/jour).

 Une nouvelle stratégie pour hisser Sonatrach parmi le top 5 mondial
 
Aux questions de la presse, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould- Kaddour, a indiqué que le potentiel national en hydrocarbures est encore «très important, et continue d’attirer de plus en plus de partenaires étrangers». Il a mis l’accent en ce sens sur la volonté de la compagnie norvégienne Statoil de revenir en Algérie, pendant que des négociations sont menées pour l’installation du major américain Exxon Mobil dans le pays. S’agissant du gaz de schiste, il a fait savoir que l’Algérie se positionne à la 3e place mondiale en termes de potentiel.
 «Tôt ou tard, nous serons amenés à utiliser le gaz de schiste», a-t-il dit, ajoutant que «les expériences vécues par le passé à Aïn Salah doivent être prises en considération, pour ne pas commettre les mêmes erreurs à l’avenir». «Nous y arriverons au gaz de schiste, mais nous y arriverons dans de meilleures conditions en prenant en compte toutes les mesures nécessaires à la protection de l’environnement», a-t-il assuré, relevant que la technologie a extrêmement évolué depuis les premiers essais effectués à Aïn Salah, il y a une dizaine d’années. Évoquant la nouvelle stratégie de Sonatrach inscrite à l’horizon 2030, il affirme qu’il est de ses objectifs «d’assouplir certaines de ses procédures bureaucratiques, pour mieux se redéployer en tant qu’entreprise à la point de l’industrie pétrolière». Ce qui est en effet visé à travers cette stratégie de hisser Sonatrach pour figurer parmi le top 5 des meilleures entreprises énergétiques dans le monde.
Autre objectif, celui de réaliser un montant de 67 milliards par rapport aux revenus de base. À une question sur la production de gaz naturel liquéfié (GNL),  Ould Kaddour, tout en mettant l’accent sur le potentiel dont dispose l’Algérie, précisera que le fait d’assurer une meilleure flexibilité dans ce domaine nécessite davantage de transport et de logistique. «Nous avons cependant de petites difficultés dans le domaine du GNL.
La première est relative à l’absence de jetées appropriées pour charger les gros méthaniers. Et si Sonatrach ne s’était pas doté, il y a quelques mois déjà, de ce type de gros navires, nous n’aurions pas pu exporter vers des pays comme la Chine et l’Inde», a-t-il expliqué. S’agissant de la réorganisation des quelque 150 filiales constituant le groupe Sonatrach,  Ould Kaddour a expliqué que «revoir leur organisation ne signifie pas en éliminer. Cette organisation vise à les rendre plus fortes et plus compétitives».