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Mehenni Ferhat

Date de création: 23-06-2018 21:58
Dernière mise à jour: 23-06-2018 21:58
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VIE POLITIQUE- PERSONNALITES- MEHENNI FERHAT

Ferhat Mehenni, ce fils d’un martyr de l’Algérie, né en 1951 à Illoula Oumalou, à Tizi Ouzou, a connu la torture dans les geôles du régime durant les années 1980, il a connu la persécution et les pires sévices de la dictature, il a connu les affres de Lambèse-Berrouaghia.

Après l’ouverture politique de 1989, il fonde, avec Saïd Sadi et Mokrane Aït Larbi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie. C’est le parcours unique et exemplaire d’un grand idéaliste.

Mais depuis 1995, on ne reconnaît plus l’homme. Figurant parmi les otages de l’Airbus à l’aéroport d’Alger en 1994, Ferhat Mehenni fera de rares apparitions politiques, il reprendra du service dans le domaine qu’il maîtrise le mieux : la chanson.

Il sortira un album qui passera inaperçu, mais dans cette période ce sont ses démêlés avec le défunt Matoub Lounès qui le mettront au devant de l’actualité. Il avait déclaré que le rapt du chantre de la musique kabyle était organisé.

A l’issue d’un long procès à Paris, Mehenni en sort perdant en payant une indemnité de plusieurs milliers de francs. Le défunt Matoub racontait qu’il les lui a restitués, vu la précarité dans laquelle il vivait.

Après des années de disette, Ferhat Mehenni replonge dans la politique en surfant sur la vague de la contestation en Kabylie. Il lancera alors le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK).

En 2004, Ferhat Mehenni perd son fils Meziane, tué dans des conditions non encore élucidées à Paris. Petit à petit, le fondateur du MAK se radicalisera en virant de l’idée de l’autonomie vers le séparatisme. Il proclama la naissance de l’Etat kabyle à Paris et nomma un gouvernement avant de faire un voyage en Israël. Comme tous les mouvements d’essence fasciste, le Mak prendra alors une autre tournure. Ferhat Mehenni veut mettre en pratique son sinistre projet.

Avant qu’il n’appelle aujourd’hui (début mai 2018)  à la création de milices en Kabylie, Mehenni affirmait l’année dernière qu’«il est temps de mettre sur pied un véritable Etat capable d’imposer son autorité. Il faut qu’on ait des hommes qui puissent imposer des orientations. S’ils disent que la Kabylie doit entrer en grève et que tout doit fermer, il faut que cela se fasse et que les récalcitrants prennent leurs responsabilités».