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Investissements- Ide 2017-Rapport Cnuced

Date de création: 22-06-2018 17:40
Dernière mise à jour: 22-06-2018 17:40
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ETUDES ET ANALYSES- INVESTISSEMENTS- IDE 2017- RAPPORT CNUCED

Les IDE ont chuté à 1,2 milliard de dollars en 2017, malgré l’ensemble de mesures incitatives accordées dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement, alors qu’en 2016, ils avaient atteint 1,665 milliard de dollars.

L’Algérie a drainé en 2017 des flux d’investissements directs étrangers (IDE) de 1,203 milliards de dollars, soit une baisse de 26% par rapport à 2016 (1,665 milliard de dollars). C’est ce qui ressort du rapport sur l’investissement dans le monde 2018, publié mercredi par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). “Le flux d’investissements directs étrangers en Algérie, qui dépend fortement de l’investissement dans le pétrole et le gaz, a chuté de 26% pour atteindre 1,2 milliard de dollars, malgré l’ensemble de mesures incitatives accordées dans le cadre de la nouvelle loi sur l’investissement”, souligne le rapport. Pour rappel, après un désinvestissement net de 584 millions de dollars en 2015, les flux d’IDE vers l’Algérie se sont établis à 1,665 milliard de dollars en 2016. Le rapport de la Cnuced indique que le stock d’IDE en Algérie s’élevait, en 2017, à 29,053 milliards de dollars.
Selon le document, la diversification de l’investissement direct étranger en Algérie, pour l’année 2017, a été soutenue par les IDE consentis par le groupe de télécoms chinois Huawe au niveau de l’aéroport Houari-Boumediene d’Alger et le sud-coréen Samsung qui a ouvert sa première usine de montage de smartphones dans le pays.
Cependant, l’organisation onusienne estime que le flux d’investissements directs étrangers pourrait rebondir à la faveur de l’amendement de la loi sur les hydrocarbures. “Les amendements proposés à la loi sur l'énergie pourraient accroître la participation étrangère dans le secteur pétrolier du pays considérablement à l'avenir”, prévoit le rapport.  
Le ministre de l'Énergie, Mustapha Guitouni, a affirmé, jeudi, lors d'une plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales, que la loi sur les hydrocarbures dans sa version modifiée, en cours d'élaboration, sera fin prête en janvier ou février prochains. Selon le rapport, les flux d’IDE vers l’Afrique du Nord ont diminué de 4% pour atteindre 13 milliards de dollars. Si les investissements en Égypte étaient en baisse (-8,8%), le pays est resté le principal bénéficiaire des investissements directs  en Afrique, avec un montant de
7,4 milliards de dollars. Les IDE du Maroc ont augmenté de 23% pour atteindre 2,7 milliards de dollars, grâce notamment à des investissements importants dans le secteur automobile. La forte diversification des investissements au Maroc contraste avec la baisse des IDE dans le reste de l’Afrique du Nord. Le rapport relève des investissements considérables réalisés dans les nouvelles technologies automobiles (électrique, batterie, caméras).
À la fin de 2017, le gouvernement marocain avait confirmé 26 projets dans l’industrie automobile pour un montant global de 1,45 milliard de dollars, entre autres, l’accord avec Renault visant à augmenter le taux d’intégration à 55%. Les flux d’IDE vers la Tunisie, en 2017, sont restés stables à 900 millions de dollars, en baisse de 1% par rapport à 2016.
Les investissements directs étrangers en Afrique ont chuté à 42 milliards de dollars en 2017, soit une baisse de 21% par rapport à 2016. La faiblesse des prix du pétrole et les conséquences négatives de la récession du secteur des matières premières sur le plan macroéconomique ont contribué á la contraction des flux dans les principales économies africaines.