ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES- RAPPORT 2018- BANQUE AFRICAINE DE
DEVELOPPEMENT
La Banque africaine de développement (BAD) a estimé hier que la croissance
en Algérie restait “fragile”, tout en relevant qu’elle ne générait pas
d’emplois. C’est l’édition 2018 de “Perspectives économiques en Afrique”, un
rapport phare que produit chaque année la Banque africaine de développement
(BAD), rendu public hier, qui l’a relevé. Le document a été, en fait, présenté
au cours d’une cérémonie officielle organisée au bureau régional de la BAD, à
Tunis, et diffusé, simultanément, en vidéoconférence, dans de nombreux pays
d’Afrique dont l’Algérie. Le rapport relève, ainsi, qu’il y a “reprise” de la
croissance en Algérie. Mais qu’elle demeure “fragile”, ne “générant” pas
d’emplois. Le document souligne que l’Afrique du Nord a enregistré le second
taux de croissance le plus élevé d’Afrique, à 5,0% en 2017, en hausse par
rapport aux 3,3% réalisés en 2016. Et que la croissance de la sous-région
devrait s’accélérer pour atteindre 5,1% en 2018, puis ralentir pour s’établir à
4,5% en 2019. Quatre pays (l’Algérie, l’Égypte, la Libye et le Maroc), sur les
six que compte l’Afrique du Nord, ont contribué à cette croissance sur le
continent noir. Le rapport souligne qu’un “plus large espace fiscal” et
“monétaire” a permis à l’Algérie d’“atténuer” les effets “néfastes” des prix
plus faibles du pétrole sur l’économie, évitant un “déclin plus prononcé” de la
croissance après la chute des prix du pétrole. Confrontées à une baisse des
revenus de l’État en 2017, les autorités algériennes, y est-il ajouté, ont
réduit “significativement” les dépenses publiques (à 36% du PIB, en baisse par
rapport aux 42% en 2016). Le rapport note que la reprise de la production
pétrolière en Libye a soutenu cette croissance. En Afrique du Nord — hors Libye
—, la croissance a augmenté de 1,8% seulement en 2017 et devrait augmenter de
2,3% en 2018, puis de 2,9% en 2019. Le PIB de la Libye a connu une hausse de
55,1% en 2017, après un déclin les années précédentes, mais la production est
restée inférieure d’un tiers environ à celle enregistrée avant les Printemps
arabes de 2011. La croissance “stable” de l’Égypte s’est poursuivie. Elle
s’élevait à 4,1% en 2017, en légère baisse par rapport aux 4,3% enregistrés en
2016. La croissance a été bénéfique au regain d’investissements directs
étrangers (IDE) et d’exportations nettes qui ont été stimulés par la
dépréciation des taux de change réels après leur libéralisation. Les rédacteurs
de ce rapport insistent sur le fait que le continent a enregistré, en 2017, une
croissance comparable à celle de l’économie mondiale. La plupart de ces
économies voient leur capacité d’amortir les chocs extérieurs fortement diminuée,
à l’instar de la récente baisse des prix des matières premières. Et de
détailler : la détérioration des prix des matières premières a “exacerbé” les
déséquilibres macroéconomiques dans de nombreux pays africains dont les
économies sont fondées sur l’exploitation de ressources naturelles. Par
ailleurs, l’inflation a sensiblement augmenté, passant de 3,6% en 2015 à 5,4%
en 2016 — soit un taux supérieur à ceux des régions comparables et du monde.
Cette hausse a été en partie alimentée par la dépréciation des taux de change
et l’accroissement des déficits budgétaires nourris par la crise des prix des
matières premières.
Youcef Salami
La Banque africaine de développement (BAD) a
estimé lundi 12 mars 2018 que la
croissance en Algérie restait “fragile”, tout en relevant qu’elle ne générait
pas d’emplois. C’est l’édition 2018 de “Perspectives économiques en Afrique”,
un rapport phare que produit chaque année la Banque africaine de développement
(BAD), rendu public hier, qui l’a relevé. Le document a été, en fait, présenté
au cours d’une cérémonie officielle organisée au bureau régional de la BAD, à
Tunis, et diffusé, simultanément, en vidéoconférence, dans de nombreux pays
d’Afrique dont l’Algérie. Le rapport relève, ainsi, qu’il y a “reprise” de la
croissance en Algérie. Mais qu’elle demeure “fragile”, ne “générant” pas
d’emplois. Le document souligne que l’Afrique du Nord a enregistré le second
taux de croissance le plus élevé d’Afrique, à 5,0% en 2017, en hausse par
rapport aux 3,3% réalisés en 2016. Et que la croissance de la sous-région
devrait s’accélérer pour atteindre 5,1% en 2018, puis ralentir pour s’établir à
4,5% en 2019. Quatre pays (l’Algérie, l’Égypte, la Libye et le Maroc), sur les
six que compte l’Afrique du Nord, ont contribué à cette croissance sur le
continent noir. Le rapport souligne qu’un “plus large espace fiscal” et
“monétaire” a permis à l’Algérie d’“atténuer” les effets “néfastes” des prix
plus faibles du pétrole sur l’économie, évitant un “déclin plus prononcé” de la
croissance après la chute des prix du pétrole. Confrontées à une baisse des
revenus de l’État en 2017, les autorités algériennes, y est-il ajouté, ont
réduit “significativement” les dépenses publiques (à 36% du PIB, en baisse par
rapport aux 42% en 2016). Le rapport note que la reprise de la production
pétrolière en Libye a soutenu cette croissance. En Afrique du Nord — hors Libye
—, la croissance a augmenté de 1,8% seulement en 2017 et devrait augmenter de
2,3% en 2018, puis de 2,9% en 2019. Le PIB de la Libye a connu une hausse de
55,1% en 2017, après un déclin les années précédentes, mais la production est
restée inférieure d’un tiers environ à celle enregistrée avant les Printemps
arabes de 2011. La croissance “stable” de l’Égypte s’est poursuivie. Elle
s’élevait à 4,1% en 2017, en légère baisse par rapport aux 4,3% enregistrés en
2016. La croissance a été bénéfique au regain d’investissements directs
étrangers (IDE) et d’exportations nettes qui ont été stimulés par la
dépréciation des taux de change réels après leur libéralisation. Les rédacteurs
de ce rapport insistent sur le fait que le continent a enregistré, en 2017, une
croissance comparable à celle de l’économie mondiale. La plupart de ces
économies voient leur capacité d’amortir les chocs extérieurs fortement
diminuée, à l’instar de la récente baisse des prix des matières premières. Et
de détailler : la détérioration des prix des matières premières a “exacerbé”
les déséquilibres macroéconomiques dans de nombreux pays africains dont les
économies sont fondées sur l’exploitation de ressources naturelles. Par
ailleurs, l’inflation a sensiblement augmenté, passant de 3,6% en 2015 à 5,4