ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES-
RISQUES PAYS 2018-ETUDE HERMES
Le leader mondial de
l'assurance-crédit suit en continu 40 indicateurs de court et moyen terme dans 242 pays, afin de mesurer l'évolution du risque de non-paiement des créances
commerciales.
Euler Hermes, le leader mondial de
l'assurance-crédit, a révisé à la baisse, pour le premier trimestre de l’année
en cours, la note risque de l’Algérie. Dans un communiqué publié le 5 avril
dernier, le leader mondial de l'assurance-crédit indique que dans “l'ensemble,
les notations du Ghana, de la Côte d'Ivoire, de l'Égypte et de la Russie ont
été améliorées, tandis que celles de la Roumanie, de l'Algérie et de la Tunisie
ont été revues à la baisse”.
La note de l’Algérie chute de C2 à C3, avec un niveau de risque
significatif.
Le leader mondial de l'assurance-crédit suit en continu 40 indicateurs de
court-terme et moyen-terme dans 242 pays, afin de mesurer l'évolution du risque
de non-paiement des créances commerciales.
Selon Euler Hermes, l’évaluation du niveau global de
risque pays repose sur un élément central, la Note pays structurelle, mesure du
risque de transfert et de convertibilité et de qualité de l’environnement des
entreprises, qui est déterminée par la combinaison de trois analyses. La
première concerne l’évaluation des déséquilibres macroéconomiques qui analyse
notamment la structure de l’économie, la politique budgétaire et monétaire,
l’endettement, le solde extérieur, la stabilité du système bancaire.
La deuxième porte sur l’évaluation du cadre institutionnel et sociétal de la
vie des affaires qui examine notamment le cadre réglementaire et légal, le
contrôle de la corruption et la relative facilité à faire des affaires. La
troisième évalue la stabilité du système politique et l’efficacité du
gouvernement, analysant, notamment, les mécanismes de transfert de pouvoir et
les processus de succession, la concentration des pouvoirs, l’efficacité de la
politique, l’indépendance des institutions, la cohésion sociale, les relations
internationales.
Les deux premiers éléments constituent des sous-rubriques de la note relative
au risque économique attribuée à chaque pays. Le troisième élément détermine la
note relative au risque politique. Ces notes relatives au risque économique et
au risque politique sont ensuite combinées pour donner la note pays
structurelle, sur une échelle à 6 niveaux (allant de AA à D) sur laquelle AA
est le risque pays structurel le plus faible et D le risque pays structurel le
plus élevé.
Cette Note pays structurelle est ensuite combinée, pour les 70 plus importantes
économies, à un Indicateur d’alertes à court terme, mesure synthétique de
vulnérabilité à court terme du pays aux risques de financement (Financial Flows Indicator ou FFI) et de
cycle (Cyclical Risk Indicator ou CRI).
Les quatre grands niveaux globaux de risque pays (faible, modéré, significatif,
élevé) résultent du regroupement en 4 classes des différentes combinaisons
possibles de la Note pays structurelle et le cas échéant de l’Indicateur
d’alertes à court terme, sur une échelle de risques croissants.
Dans un rapport publié en 2017, Euler Hermes a estimé
que le modèle économique algérien, qui repose fortement sur les entreprises
publiques, n'est pas efficace.