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Département d'Etat Us - Terrorisme- Rapport annuel 2015

Date de création: 19-06-2018 10:18
Dernière mise à jour: 19-06-2018 10:18
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DEFENSE- ETRANGER- DEPARTEMENT D’ETAT US- TERRORISME- RAPPORT ANNUEL 2015


Par Lila Ghali/ article repris de www.algerie1.com | 20/06/2015 | 13:47
Dans son rapport annuel sur le terrorisme en 2015, le département d’État américain a relevé une meilleure collaboration avec les services secrets algériens après les changements opérés par le président de la République Abdelaziz Bouteflika dès la fin de l’année 2013 notamment la limitation des pouvoirs du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS).
La restructuration du DRS est perçue chez les américains comme une volonté de l’Algérie d’asseoir la transparence dans la gestion des affaires de l’État dans le pays.
Les Etats-Unis ont fait des éloges à l’égard des autorités algériennes suite à cette décision de restructurer le DRS en mettant en retraite plusieurs officiers ayant de fortes influences dans la gestion des affaires du pays.
La publication des décisions dans le journal officiel du pays est qualifié d’un pas important dans la transparence en matière de gestion d’un dossier aussi lourd que celui des services des renseignements d’un pays. D’autant plus que l’Algérie est considérée comme un allié important des USA dans la lutte contre le terrorisme.
Les Etats-Unis se félicitent également de la création d’un nouveau service d’enquête judiciaire sous la juridiction de la fois du DRS et du procureur général de la république.
La collaboration de l’Algérie avec ses voisins, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, est saluée également par les américains qui soulignent le déploiement d’effectifs considérables de militaires pour la surveillance de ses frontières, le renforcement de la coopération sécuritaire avec la Tunisie et bien d’autres actions entreprises pour le même objectif.
Cela n’a pas empêché, toujours selon les américains, que durant l’année 2014, que les actes terroristes ont augmenté faisant de nombreuses victimes parmi les militaires algériens et l’enlèvement et la décapitation du touriste français Hervé Gourdel.
Dans le même rapport, le département d’État a néanmoins relevé l’absence de relevés d’empreintes digitales lors des contrôles au niveau des frontières.
Le rapport américain (traduction)
Vue d’ensemble: Algérie demeure un partenaire clé dans les efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme. Ses forces militaires ont de multiples actions pour appliquer la loi. Les services de renseignement et les services de sécurité ont des responsabilités clairement délimitées en matière d’anti terrorisme. Ceux-ci comprennent les diverses branches de l’état-major interarmées, la Gendarmerie nationale (GN), les gardes-frontières, et le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le tout fonctionnant au sein du ministère de la Défense nationale (MDN), ainsi que la police nationale ou la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), dans le cadre du ministère de l’Intérieur.
Le gouvernement de l’Algérie a mené une campagne agressive pour éliminer toute activité terroriste, et il a fourni beaucoup d’efforts pour contrecarrer les activités terroristes dans la capitale et dans d’autres grands centres urbains. Les forces militaires et des services de sécurité, principalement la GN, opérant sous l’autorité du MDN, ont mené des opérations de recherche régulières pour traquer les terroristes dans la région montagneuse de Kabylie, à l’est d’Alger, et dans les vastes régions désertiques du sud-est.
En Algérie, al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et al-Murabitoun, dirigé par Mokhtar Belmokhtar, sont restés des menaces terroristes actives. Les chefs de file, Abdelmalek Droukdel et Belmokhtar d’AQMI, deux ressortissants algériens, sont restés une menace et étaient signalés dans la région à la fin de l’année. Ces groupes aspiraient à attaquer services algériens de sécurité, des cibles gouvernementales locales, et les intérêts occidentaux. AQMI a continué les attaques utilisant des dispositifs explosifs improvisés (EEI), des bombardements, des faux barrages, des enlèvements, et des embuscades.
Le groupe terroriste Jund al-Khilafa fi Ard al-Jazayer (JAK, soldats du Califat en Algérie), a émergé en 2014 suite à une scission d’AQMI, et jura allégeance à l’Etat islamique en Irak et le Levant (ISIL). Il y a une menace élevée d’enlèvements, principalement dans les régions montagneuses à l’est d’Alger et dans les vastes régions désertiques près de la frontière sud de l’Algérie. Le gouvernement algérien a maintenu – et a préconisé que d’autres devraient également maintenir – une politique stricte « sans concessions » à l’égard de groupes terroristes tenant ses citoyens en otage.
L’instabilité politique régionale a contribué à la menace terroriste en Algérie. Les groupes extrémistes violents et les réseaux criminels dans le Sahel ont tenté d’opérer autour et près de 4000 miles des frontières de l’Algérie. La menace d’attaques de représailles en réponse à une intervention militaire internationale au Mali depuis 2013, les armes de contrebande de la Libye ou de la Tunisie, et le trafic de stupéfiants et humain étaient les principales menaces extérieures et font que la coordination régionale sur la sécurité à la frontière est une nécessité. Le gouvernement algérien a cité fréquemment les liens entre l’activité terroriste, le crime organisé et les narcotrafiquants dans le Maghreb et du Sahel.
Les responsables gouvernementaux algériens et les chefs religieux et politiques musulmans ont publiquement condamné ISIL et critiqué les actes de violence commis au nom de l’Islam. En Septembre, le gouvernement algérien a souligné le risque potentiel d’infiltration lors d’une réunion du Haut Conseil de la sécurité (présidé par le Président Bouteflika à haut niveau). Pour bâtir la confiance et la résilience des communautés, le gouvernement a mis en place un plan de développement et une politique globale de la réconciliation nationale. Il a fourni des services sociaux et des mécanismes de sensibilisation de la famille pour intégrer les jeunes à risque et prévenir la marginalisation, réduisant ainsi le risque de Voyage vers les zones de conflit pour les fins de l’adhésion à des activités terroristes.
Le 19 Avril, des terroristes ont attaqué un convoi militaire algérien dans la province de Tizi Ouzou, tuant 11 soldats et en blessant cinq autres. AQMI a revendiqué la responsabilité de l’embuscade. Le gouvernement algérien a observé que l’offensive Ramadan d’AQMI en 2014 a été réduite de manière significative par rapport à la dernière décennie. Sur Septembre 21-24 JAK-A enlevé et décapité un citoyen français, Hervé Gourdel, dans la région de Kabylie, à l’est d’Alger.
LéLe gouvernement algérien a continué sa poussée longue d’une décennie pour augmenter la force de ses forces militaires et de sécurité et de professionnaliser et moderniser. Suite à la restructuration en Septembre 2013, un décret présidentiel de Juin 2014 a restauré une certaine autorité de police judiciaire pour le DRS, le service de renseignement de l’Algérie. Il a créé un nouveau service d’enquête judiciaire sous la juridiction de la fois du DRS et du procureur général de la cour d’appel de la division criminelle. Un décret publique lié aux affaires DRS pourrait être considéré comme une tentative d’apporter plus de transparence dans le fonctionnement de l’institution.
Le gouvernement algérien a souligné que la sécurité à la frontière est restée une priorité pour se prémunir contre l’infiltration des contrebandiers et des terroristes en provenance des pays voisins. En Septembre, le président Bouteflika a convoqué une réunion du Haut Conseil de la sécurité pour accroître la sécurité des frontières, élargir les opérations de recherche pour détecter et perturber l’activité terroriste, d’augmenter les troupes dans le sud de l’Algérie, et de renforcer la coordination avec les pays voisins sur la sécurité des frontières. Les mesures comprenaient une sécurité accrue à la frontière, l’établissement de zones frontalières militaires, de nouveaux messages d’observateurs dans l’est, la protection des installations énergétiques renforcée, des installations permanentes supplémentaires pour la gestion du contrôle des frontières, les nouvelles technologies de surveillance aérienne, la mise à niveau des systèmes de communication, et des troupes supplémentaires déployées sur les frontières avec la Tunisie, la Libye, le Mali, la Mauritanie et le Maroc.
Les forces armées ont augmenté la coopération de sécurité avec leurs homologues tunisiens pour réduire le flux d’armes et prendre des mesures de sécurité à la frontière incluant de nouveaux points de contrôle conjoints et des patrouilles le long des frontières, le partage de l’information et des programmes de formation et d’équipement. Le gouvernement de l’Algérie étroitement surveillé les listes de passagers des vols entrants et sortants et vérifié les documents de voyage de visiteurs, mais n’a pas procédé au prélèvement des empreintes digitales. L’Algérie emploie des systèmes de criblage biométriques pour identifier les voyageurs suspects, a entrepris une formation, et a été équipé pour reconnaître les documents frauduleux. Le gouvernement de l’Algérie utilise le canal d’Interpol, des alertes et des avis de fusion pour rester informé sur les voyageurs suspects sur les frontières terrestres, aériennes et maritimes.
Les forces de sécurité algériennes ont fait un certain nombre d’arrestations en 2014. Au moins 50 terroristes présumés ont été arrêtés pour soutien ou d’appartenance à une organisation terroriste, enlèvements contre rançon, attaques contre les forces de sécurité, et de faux points de contrôle. Les organisations des droits humains pensent qu’il y a un abus de la détention préventive par les juges et les magistrats. Des sources médiatiques ont rapporté un usage excessif de la force par la police entraînant des blessures et des arrestations alléguées dans deux manifestations légales et illégales.
Le 5 mai, les forces de l’armée algérienne a lancé une opération antiterroriste près de Tin-Zaouatine (province de Tamanrasset), à la frontière sud avec le Mali. Le MDN a signalé qu’une douzaine de terroristes ont été tués. Selon un communiqué du Conseil des ministres, les nationalités des personnes tuées étaient malienne, tunisienne et libyenne. Le 30 Août, le gouvernement algérien a annoncé qu’il a obtenu la libération sans paiement de rançon de deux diplomates algériens qui ont été enlevés en 2012 au Mali par le MUJAO. Le 26 Novembre, le ministre de la Justice a confirmé que les forces de sécurité avaient tué un membre de JAK impliqué dans l’enlèvement de Gourdel. Le ministre de la Justice a annoncé le 23 Décembre que les forces de sécurité ont tué le chef de JAK, Abdelmalek Gouri, avec deux autres auteurs de l’enlèvement et de l’assassinat de Gourdel.
Pour améliorer sa capacité à traiter efficacement les défis de la sécurité au sein de ses frontières et de se défendre contre les menaces à la stabilité régionale, les organismes d’application de la loi algériens ont participé à des formations au Département d’Etat antiterrorisme Assistance (ATA), et suivi le programme pour renforcer les capacités d’enquête et de dépistage, la sécurité des frontières, empêcher le transit terroriste ou ses opérations, et renforcer les capacités de réponse aux incidents critiques. Le gouvernement algérien a envoyé des officiers, tous corps confondus, à ces programmes parrainés par le gouvernement des États-Unis. En Août, le Département d’Etat a donné un cours de Gestion des contrôles frontaliers au niveau régional pour des responsables de la sécurité de l’Algérie, le Niger et la Tunisie. Le programme américain de la Justice pénale internationale d’enquête aide à la formation (ICITAP) axé sur les consultations de renforcement des capacités avec l’Algérie et le mentorat en médecine légale, la sécurité des frontières, enquête criminelle, et la collecte de preuves sur les scènes de crime.
L’Algérie est un membre du Moyen-Orient et Groupe d’action financière en Afrique du Nord, un organisme régional du Groupe d’action financière de style. Son unité de renseignement financier est également membre du Groupe Egmont des unités du renseignement financier, un réseau informel d’unités du renseignement financier. L’Algérie a poursuivi ses travaux sur la rédaction des révisions à diverses parties de sa lutte contre le blanchiment d’argent / financement du contre-terrorisme (LBC / FT) de régime légal, y compris la modification du Code pénal en vigueur le 16 Février 2014 et aligner la définition d’un acte terroriste en conformité avec les normes internationales, et a fait des progrès. Il faudra du temps, toutefois, pour déterminer si les lois adoptées sont mises en œuvre activement et de façon uniforme.
Les Autorités algériennes travaillent sur de nouvelles révisions du code pénal traitant de la LBC / FT par rapport au financement du terrorisme et le gel des avoirs des terroristes. Le décret 13-318 du 16 Septembre 2013 a pour objet d’identifier, localiser et geler les fonds ou les biens des terroristes, mais a besoin des révision pour le rendre conforme aux normes internationales. Les services de l’application des lois algériennes ont collaboré avec les États-Unis sur plusieurs ateliers qui portaient sur le financement du terrorisme, y compris des ateliers pour démanteler les organisations criminelles complexes et les réseaux financiers terroristes. Pour de plus amples informations sur le blanchiment d’argent et les crimes financiers, voir le International Narcotics Control Strategy Report 2014 (INCSR), Volume 2, le blanchiment d’argent et les crimes financiers: http://www.state.gov/j/inl/rls/nrcrpt/index .htm.
L’Algérie a augmenté les efforts diplomatiques pour lutter contre le terrorisme dans la région en 2014, tout en maintenant sa politique militaire non-interventionniste. Il a facilité un dialogue national inclusif pour les groupes et les responsables maliens, partenaires régionaux, et a accueilli des pourparlers entre les parties prenantes pour aider à atteindre des résolutions politiques, en coordination avec l’ONU. L’Algérie soutient également fermement les efforts de l’ONU pour une solution politique en Libye. L’Algérie est un membre fondateur du Forum de lutte contre le terrorisme mondial (GCTF) et co-président de la région du Sahel de la capacité de GCTF Groupe de travail du bâtiment (SWG). En Juin, l’Algérie a rejoint les partenaires régionaux et les organisations internationales pour fonder l’Institut international pour la justice et l’Etat de droit (IIJ). L’Algérie a continué à jouer un rôle de leadership dans les efforts de l’GCTF pour sensibiliser les gouvernements pour empêcher le paiement de rançons à des organisations terroristes.
En tant que co-président du SWG du GCTF, l’Algérie continue à défendre la mise en œuvre et le développement du Mémorandum d’Alger sur les bonnes pratiques sur la prévention et refuser lors des enlèvements des rançons réclamées par les terroristes. En Octobre, l’Algérie, le Canada et les États-Unis ont co-parrainé le premier d’une série de GCTF enlèvements contre rançon ateliers techniques à l’IIJ. Alors que le Maroc et l’Algérie ont tous deux participé à la lutte contre le terrorisme dans Partenariat Trans-Sahara, l’IIJ, et le GCTF, le niveau de leur coopération antiterroriste bilatérale ne s’est pas amélioré en 2014. L’Algérie est en désaccord politique avec le Maroc sur le Sahara occidental qui demeure un obstacle à la coopération bilatérale et régionale et à la coopération antiterroriste. Lorsque le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2178 condamnant les combattants terroristes étrangers, l’Algérie a exprimé publiquement son soutien pour la mesure et l’engagement à la Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU. L’Algérie a rappelé son expérience préalable avec le retour des combattants étrangers de l’Afghanistan dans les années 1990 et la nécessité de lutter contre le phénomène de manière globale. En Novembre, l’Algérie a envoyé une délégation interinstitutionnelle à Bruxelles pour la conférence régionale sur les combattants terroristes étrangers qui a été organisée conjointement par la Confédération suisse et l’Union européenne.
En Décembre, les responsables algériens ont participé à la Fighters terroristes GCTF étrangères réunion du Groupe de travail à Marrakech. L’Algérie a également assisté à une réunion de l’IIJ Décembre et la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme des Nations Unies sur les défis en matière de collecte de preuves et la capacité de poursuivre efficacement les cas impliquant des combattants terroristes étrangers. Le ministère des Affaires religieuses (MRA) a élargi les efforts de sensibilisation internationale, y compris un accord de coopération avec le Ministère français de l’Intérieur. La France diffusera mensuellement la prière du vendredi de la Grande Mosquée de Paris, sur la télévision algérienne et accueillera en France la visite d’imams algériens qui professent leur point de vue d’un islam tolérant et équilibré et le respect pour le citoyen et de la laïcité.
L’Algérie abrite le Commandement régional conjoint de lutte contre le terrorisme (CEMOC) et Fusion Centre pour le partage de l’information et héberge le Centre africain de l’UA pour l’étude et la recherche sur le terrorisme. L’Algérie a également participé à la G-5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso) et au processus de Nouakchott sur le renforcement de la coopération de la sécurité et de l’opérationnalisation de la paix et la sécurité de l’Architecture africaine (APSA). L’Algérie travaille avec l’UE sur son initiative européenne de Police de Quartier et de la Stratégie de l’UE pour la sécurité et le développement dans le Sahel. L’Algérie a participé activement à l’Initiative de Défense 5 + 5, qui réunit cinq pays européens et cinq pays d’Afrique du Nord pour aborder les questions de sécurité en Méditerranée occidentale. En Octobre, il a organisé une réunion sur le 20e anniversaire de l’Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN) sur le Dialogue méditerranéen pour discuter des défis de sécurité dans la région. L’Algérie est un délégué pour la région de l’Afrique au Conseil exécutif d’Interpol et en Février, a accepté d’accueillir le siège de AFRIPOL, une organisation pan-africaine qui favorise la formation de la police et de la coopération en réponse aux menaces de sécurité telles que le terrorisme, le trafic de drogue, et la cybercriminalité .
Le gouvernement de l’Algérie a souligné la valeur de la surveillance de l’Etat pour l’éducation religieuse, y compris la formation des imams, le contenu de la prière, d’une manière qui favorise la tolérance et sensibilise les chefs religieux sur les risques de l’utilisation de la religion à des fins politiques. Le gouvernement algérien a nommé, formé et payé les salaires des imams. Le code pénal a décrit les peines, y compris des amendes et des peines de prison, pour une personne autre qu’un imam désigné par le gouvernement qui prêche dans une mosquée. Le gouvernement algérien a surveillé les mosquées pour des infractions liées à la sécurité et interdit l’utilisation des mosquées comme lieux de rencontre publics en dehors des heures régulières de prière. Le ministère des Affaires religieuses (MRA) a mis en garde les Algériens contre les tendances extrémistes étrangères (par exemple ISIL, wahhabisme) et se soucier de fatwas (décisions judiciaires) provenant de l’extérieur de l’Algérie.
Le ministre des Affaires religieuses a soumis une proposition à la présidence pour la création d’une Académie de la fatwa en Algérie pour y inclure des professeurs d’université et des Oulémas dans différents domaines. Un communiqué de presse officiel a noté que cette institution religieuse aura le pouvoir de prendre des mesures juridiques et promulgué des fatwa de savants religieux de l’Académie qui va informer la société sur les critères de délivrance de fatwa. En vertu de la Charte 2006 pour la paix et la réconciliation nationale, l’Algérie offre l’amnistie aux anciens terroristes qui ont déposé leurs armes, et désavoué la violence, à l’exception des auteurs d’actes particulièrement graves, comme le viol, l’assassinat, et les bombardements. La Charte fonctionne grâce à des bureaux situés à l’échelle nationale qui prodiguent une assistance judiciaire et des mesures de réinsertion sociale et de l’emploi à des terroristes repentis, victimes du terrorisme, et les familles des terroristes. Le président de l’Unité judiciaire a confirmé un total de 9.000 terroristes repentis – détenus et les membres des réseaux de soutien au terrorisme – qui ont été graciés en vertu de la Charte depuis sa création.
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Plus de 32 700 personnes ont été tuées dans des attentats à travers le monde en 2014, soit une hausse de 81% par rapport à 2013, s'est alarmée vendredi la diplomatie américaine.
Dans son rapport annuel mondial sur le terrorisme, le département d'Etat relève que près de 80% des personnes qui ont perdu la vie l'an dernier dans des attaques terroristes se trouvaient en Irak, en Syrie, en Afghanistan, au Pakistan et au Nigeria. L'étude, qui court jusqu'au 31 décembre 2014, décompte exactement 13 463 «attaques terroristes» (+35% par rapport à 2013) qui ont provoqué la mort de 32 727 personnes (+81% sur un an). Cette augmentation vertigineuse s'explique, selon le ministère américain des Affaires étrangères, par le fait qu'«en 2014 il y a eu 20 attaques qui ont tué (chacune) plus de 100 personnes, contre deux du même type en 2013».
Un total de 34 791 personnes ont également été blessées dans ces attentats et, en outre, 9428 ont été prises en otage, selon le département d'Etat. Ce rapport révèle aussi que 95 pays ont été frappés par des actes terroristes l'an passé, mais que plus de 60% d'entre eux se sont produits en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, en Inde et au Nigeria. Ce rapport est rendu public cette année avec plusieurs semaines de retard et dresse, comme tous les ans, un état des lieux le plus complet possible du terrorisme mondial, avec un accent particulier pour 2014 sur l'émergence fulgurante du groupe autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) en Irak et en Syrie.