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Transparence budgétaire 2015- Etude Ibp
Date de création: 17-06-2018 12:23
Dernière mise à jour: 17-06-2018 12:23
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FINANCES – ETUDES ET ANALYSES- TRANSPARENCE BUDGETAIRE 2015- ETUDE IBP
Le gouvernement algérien met à la disposition du public très peu d’informations budgétaires. Il ne fournit au public aucune opportunité de participer au processus budgétaire. Le pouvoir de contrôle budgétaire du Parlement est faible en Algérie. C’est du moins ce qui ressort de l’enquête sur le budget ouvert 2015 publié par l’International Budget Partnership (IBP).
Avec un score de l’indice sur le budget ouvert de seulement de 19 sur 100, l’Algérie fait office de mauvais élève en matière de transparence budgétaire. “Le score de 19 sur 100 obtenu par l’Algérie est beaucoup plus faible que le score moyen global qui est de 45”, souligne le rapport. Même si le score réalisé en 2015 est supérieur à celui enregistré en 2012, notre pays reste très mal classé. Il pointe à la 86e place, devancé par le Maroc (74e place), la Tunisie (66e place) et le Mali (49e place).
L’Algérie fait partie des dix-sept pays qui fournissent très peu ou pas d’informations budgétaires. L’enquête sur le budget ouvert utilise 109 indicateurs pour mesurer la transparence budgétaire en se basant sur des critères internationalement reconnus mis au point par les organisations multilatérales. L’ensemble du processus de recherche a pris plus de 18 mois entre mars 2014 et septembre 2015 et a impliqué près de 300 experts dans 102 pays. Selon le rapport, les travaux de recherche nécessaires pour compléter l’enquête sur le budget ouvert pour l’Algérie ont été réalisés par le président de l’Association nationale de Finances publiques (AnaFip), Mohammed Z. Barka. Le rapport reconnaît que depuis 2012, le gouvernement algérien a augmenté la quantité d’informations budgétaires qu’il met à la disposition du public en publiant des rapports en cours d’année. L’enquête évoque également la possibilité offerte au public de participer aux processus budgétaires. “Le score de 0 sur 100 enregistrés par l’Algérie indique que les possibilités offertes au public de participer au processus budgétaire sont non existantes”, constate le document.
Avec un score de 36 sur 100, le Parlement assure un contrôle limité pendant la phase de planification du cycle budgétaire et un contrôle faible pendant la phase d’exécution du cycle budgétaire. L’enquête estime que l’institution supérieure de contrôle a un pouvoir de contrôle budgétaire faible. L’enquête suggère un certain nombre de recommandations pour améliorer la transparence, la participation et le contrôle budgétaire.
Le rapport propose, entre autres, d’améliorer l’exhaustivité du projet de budget de l’Exécutif en présentant davantage d’informations sur la classification des dépenses pour l’exercice en cours et sur la classification des dépenses pour les années à venir. |
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