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Liquidités bancaires 2015

Date de création: 17-06-2018 11:49
Dernière mise à jour: 17-06-2018 11:49
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FINANCES – BANQUE- LIQUIDITES BANCAIRES 2015


La liquidité bancaire s’est davantage détériorée au cours de l’année 2015, impactée par la forte baisse des dépôts des hydrocarbures, relève la Banque d’Algérie (BA) dans sa note de conjoncture sur “les tendances monétaires et financières au 4e trimestre de 2015” (fin juillet 2016) . Selon la BA, la liquidité des banques a baissé progressivement tout au long de l’année 2015 (-32,9%) pour atteindre 1 833 milliards de dinars à fin 2015, après une relative stabilité en 2014 (2 731 milliards de dinars à fin 2014). La contraction des dépôts du secteur des hydrocarbures en 2015 (- 41,09%), à un rythme plus prononcé au 2e semestre, souligne la BA, confirme l’acuité de l’impact de la chute des prix des hydrocarbures sur la situation financière de la Sonatrach.
La contraction des dépôts bancaires à vue et des dépôts à vue au Trésor a été d’une ampleur telle que la masse monétaire M1 (c'est-à-dire la monnaie fiduciaire en circulation ainsi que les dépôts à vue) a enregistré une décroissance de 3,56% en 2015, malgré la progression soutenue de la monnaie fiduciaire en 2015 (12,28%) et 2014 (14,20%). En revanche, la quasi-monnaie (dépôts à terme en dinars et dépôts en devises) s’est accrue de 8,81% au cours de l’année 2015 dont 5,46% au 1er semestre 2015, après des progressions de plus de 10% en 2014 et 2013. Au total, constate la BA, l’agrégat monétaire M2 (masse monétaire M1 plus les dépôts à terme) hors dépôts du secteur des hydrocarbures s’est accru de seulement 2,77% contre 12,50% en 2014. Cela signifie, explique la BA, que “la contraction des ressources au cours de l’année 2015 provenant de l’ampleur du choc externe sur l’économie nationale s’est matérialisée aussi par un net recul du rythme de croissance des ressources des secteurs hors hydrocarbures”. Le rapport évoque une augmentation de la part relative de la monnaie fiduciaire à 30% à fin 2015 (26,7% à fin 2014). “Cette composante de l’épargne financière des ménages et entreprises constitue une opportunité pour les banques, en termes de renforcement de l’intermédiation financière”, souligne la BA. Selon la note de conjoncture, “les crédits à l’économie, rachats de créances non performantes incluses, ont poursuivi leur progression au cours de l’année, au rythme de 16,57% (8,70% au 1er semestre 2015) contre 26,15% en 2014. Ce rythme d’expansion des crédits à l’économie ne semble pas être soutenable sans recours de certaines banques au refinancement auprès de la BA en 2016”, estime la Banque d’Algérie. L’analyse de la structure des crédits à fin 2015 par secteur, rachats de créances non performantes déduits, montre que 50,69% des crédits sont accordés au secteur public et 49,31% au privé et seulement 6,39% aux ménages.
Les crédits accordés aux entreprises publiques ont atteint 3 688,2 milliards de dinars à fin 2015 contre 3 382,3 milliards de dinars à fin 2014, soit une hausse de 9,04%. Les crédits accordés au secteur privé (entreprises et ménages) se sont établis à 3 588,3 milliards de dinars à fin 2015 contre 3 121,7 milliards de dinars à fin décembre 2014, soit une croissance de 14,95%, rythme de croissance à celui de 2014 (14,69%).