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Vip 2015- Houda Imane Feraoun (Ministre)
Date de création: 10-06-2018 14:24
Dernière mise à jour: 10-06-2018 14:24
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TELECOMMUNICATIONS- GOUVERNEMENT - VIP 2015- HOUDA IMANE FERAOUN (MINISTRE)
© Texte repris d’un site d’informations électroniques
Née le 16 juin 1979 et a grandi à Sidi Bel Abbes, dans l’Ouest algérien, Houda Imane Faraoun mène son enfance dans une fratrie de 4 enfants. Après le bac, Houda Imane Faraoune obtient, en 1999, un Diplôme d’études supérieures (DES) en physique du solide. Elle pousse son cursus jusqu’au magistère en science des matériaux qu’elle obtient en 2002.
Par la suite, la brillante jeune femme veut couronner ses études avec un doctorat, toujours à Sidi Bel Abbes. Mais elle recherche une expérience à l’international et une occasion se présente à travers une bourse industrielle en Franche-Comté, en France. Elle est confrontée à un choix : faire son doctorat ou partir s’installer en France. Qu’à cela ne tienne ! Considérée comme têtue par son entourage, elle fait tout pour mériter son surnom de « la pierre » (el hadjra). Pour le moins déterminée, elle fait des allers-retours entre la France et l’Algérie et réussi à mener à bien ses deux projets en 2005.
Bardée de diplômes, elle est sollicitée de toutes parts. Beaucoup de propositions, en France et ailleurs, atterrissent sur son bureau. « J’aurais pu rester à l’étranger, me faire de l’argent et mener une vie tranquille », confie-t-elle. Mais elle décide de rentrer en Algérie au plus tôt. Elle devient enseignante-chercheur dans une unité de recherche en matériaux et énergies renouvelables à l’université de Tlemcen en 2006. Elle y forme une douzaine de doctorants. Elle avait comme projet de monter une équipe et de créer une entité de recherche dans le secteur des matériaux et des TIC.
Mais elle change de cap lorsque l’opportunité de gérer une agence de recherche s’offre à elle. Houda Imane Faraoun prend la tête de l’Agence nationale pour le développement de la recherche universitaire (Andru) en 2011. Une première expérience dans la gestion d’une administration publique. Ensuite, elle atterrit à l’Agence thématique de recherche en sciences et technologies (ATRST) où elle continue de participer à l’effort de gestion et contribue à « tracer la politique de recherche en Algérie », jusqu’à sa nomination à la tête du MPTIC, en mai 2015.
À 36 ans, Houda Imane Faraoun est la plus jeune ministre du gouvernement algérien. Mieux, elle est l’une des plus jeunes de l’histoire de l’Algérie indépendante à accéder à des fonctions ministérielles. Houda Imane Faraoun hérite du portefeuille sensible et stratégique du MPTIC dans l’équipe dirigée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Pourtant, de prime abord, rien ne la prédestinait à une carrière politique de haut niveau. Elle n’a officiellement rejoint les rangs du parti historique du FLN qu’en 2010.
Au sujet de sa nomination, la nouvelle ministre estime que c’est un défi. En effet, elle convient qu’il s’agit d’un lourd héritage. La MPTIC reconnaît qu’elle ne peut que « colmater les brèches » à court-terme, car il règne une certaine « léthargie dans le secteur ». Cela dit, elle affirme vouloir ouvrir de nombreux chantiers dès maintenant et poser les jalons d’une véritable politique de développement de son secteur. « Cela ne va pas être facile », reconnaît-elle.
Mais Houda Imane Faraoun ne manque pas d’idées. L’un des axes de la politique qu’elle veut impulser consiste à ouvrir le secteur à la concurrence, afin de créer de l’émulation et tirer la qualité de service vers le haut. Elle le revendique haut et fort : « Je déteste le monopole », dit-elle au sujet de l’opérateur historique, Algérie Telecom. « Le citoyen n’a pas le choix. S’il existait une alternative, les salariés d’Algérie Télécom verraient leurs emplois menacés par la perte des clients, donc il seront obligés de se mettre à niveau ». Cela dit, il ne s’agit pas de casser l’opérateur national, mais d’alléger sa charge et lui permettre de s’occuper du développement de nouveaux services.
Cela passe par la mise en place du dégroupage : c’est-à-dire que les équipements et le réseau appartiennent à Algérie Télécom, mais des prestataires privés l’utiliseront pour faire des offres concurrentielles. Par ailleurs, les micro-entreprises créées dans le cadre de l’Ansej auront également leur rôle à jouer, en partenariat avec Algérie Télécom (pose des câbles, maintenance…). Ces entreprises pourront, à terme, devenir les prestataires de service de l’opérateur public. Enfin, il faut également miser sur le développement du contenu, les services d’achat en ligne etc.
« La seule option est d’aller vers la maîtrise et l’appropriation des technologies » et développer une industrie des TIC, par exemple dans le développement de solutions numériques, le software (logiciels, applications…), martèle la ministre. Ce secteur est l’un des seuls où nous pouvons réellement rattraper « le train du développement international » et même devenir des leaders, selon elle.
Ambitieuse ? « Pas tellement », pense-t-elle, dès lors qu’il s’agit surtout de combler le retard accumulé. Pour cela, Houda Imane Faraoun veut adopter une démarche inclusive, en associant tous les acteurs et travailler à mettre en place une feuille de route avec des objectifs communs.
Malgré son poste de ministre, Houda Imane Faraoun garde les pieds sur terre. Très simple, elle continue d’aller faire son marché elle-même, presque incognito. Elle se dit plutôt casanière et passe le plus clair de son temps dans son bureau : « Quand je ne travaille pas, je m’amuse. Et quand je m’amuse, c’est en travaillant ». Sa nomination n’a pas changé son mode de vie, « à peu de choses près ».
Pour l’anecdote, la désormais ministre continue de suivre deux de ses anciens étudiants qui n’ont pas encore passé leur doctorat. Mais « ça me plaît assez d’être ministre », dit-elle en souriant. Sans en avoir « peur », être ministre est une responsabilité énorme, car il faut assumer les décisions qui ont un impact sur le pays. Mais en même temps, ça donne la possibilité d’agir et de faire la différence : « Mon but est de contribuer au développement de mon pays et apporter quelque chose de positif », conclue-t-elle.
SES GRANDES DATES :
1979 : Naissance à Sidi Bel Abbes
1999 : Diplôme d’études supérieurs (DES) en Physique du solide
2001 : Magistère en Science des matériaux
2002 : Bourse industrielle en Franche-Comté (France)
2005 : Doctorat à l’Université de Sidi Bel Abbes
2006 : Enseignante-chercheur à l’Université de Tlemcen
2011 : Direction de l’Andru
2012 : Direction de l’ATRST
2015 : Ministre de la Poste, des Technologies de l’information et de la Communication
VIE PRIVÉE :
Célibataire |
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