RELATIONS INTERNATIONALES – ITALIE- ECHANGES
Date de création: 24-05-2008 09:30
Dernière mise à jour: 01-09-2009 22:24
Lu: 372 fois
En 2004, les exportations de l'Italie vers l'Algérie ont atteint 1 237 millions d'euros. Les importations de l'Italie ont été de l'ordre de 4 841 millions d'euros, avec un solde de 3 604 mille euros en faveur de l'Algérie.
L'Algérie importe surtout des produits sidérurgiques, des biens d'équipements industriels mécaniques et des produits énergétiques. Durant le 1er semestre 2006, on a noté une augmentation consistante dans le secteur des machines pour l'agriculture et la sylviculture, les meubles , les véhicules, les machines-outils, les éléments de construction en métal et les produits agricoles
Notes : - L'Algérie est le second marché de destination des produits italiens vers le continent africain. Les exportations italiennes vers l'Algérie ont atteint 1,56 milliard d'euros en 2006. Elles ont enregistré une croissance de 17%. Quant aux exportations algériennes vers l'Italie, elles ont atteint, en 2006, 8 milliards d'euros (+30% par rapport à 2005), représentés à 99 % par les produits pétroliers.
- En 2008, selon l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), le montant des échanges commerciaux entre l'Italie et l'Algérie a atteint 11,6 milliards d'euros contre 8 milliards en 2007, soit une croissance de 32%. Le volume des exportations italiennes vers l'Algérie a dépassé la valeur de 3 milliards d'euros durant la même année soit une hausse de 62,7% ( toujours selon l'Institut italien pour le commerce extérieur). De ce fait , l'Italie s'offre une quote-part de 11% et se place en deuxième position après la France avec 16% des importations algériennes. Par ailleurs, le volume des importations italiennes de l'Algérie s'élève à 8,6 milliards d'euros en 2008, dont 99% sont consacrés pour l'acquisition de grandes quantités de gaz naturel et de produits pétroliers.
Ceci étant, la balance commerciale entre les deux pays reste en défaveur de l'Italie avec un solde négatif de 5,6 milliards d'euros selon l'ICE. S'agissant des parts de marchés, les entreprises italiennes en 2009 se sont adjugé environ 7,5 milliards d'euros, dont 5,5 dans le secteur énergétique et électro- technique-électronique.
- Les dernières statistiques ( mi -2009) montrent que la communauté algérienne ne représente que 4% de l'immigration régulière issue de l'Afrique du Nord et 0,8% de la population migratoire globale qui est de 4 millions en 2008. Les émigrés algériens (18 735 résidents contre 400 000 Marocains ) sont éparpillés dans plusieurs villes importantes du pays ....et on dénombre 1 000 chefs d'entreprise...et le quota annuel , institué en 2007, de 1 000 titres de séjour pour travail réservé à l'Algérie, demeure sous-exploité (seulement 415 visas de travail en 2008) . Par contre les demandes de visas d'affaires ont connu une augmentation de 43% de 2007 à 2008 ...et les visas touristiques ont évolué de 30% durant la même période.
L’Italie, qui était le premier partenaire commercial de l’Algérie, occupant une place de choix comme premier client et deuxième fournisseur, a dégringolé à la quatrième place, en 2014, comme client et à la huitième comme fournisseur de l’Algérie.
Cette dernière est 22e client et 18e fournisseur de la péninsule (alors qu’elle était 10e fournisseur de l’Italie en 2012). Devancée par des pays comme l’Espagne, la France et la Chine, l’Italie ne semble pas s’en soucier et se tourne vers d’autres fournisseurs d’hydrocarbures, comme le Qatar, la Libye, l’Azerbaïdjan et même l’Egypte, pays où le groupe pétrolier ENI investit dans l’exploration de bassins nouveaux au niveau du delta du Nil.
Pour leur part, les accords de coopération signés lors du deuxième sommet bilatéral, tenu à Alger en novembre 2012, sont restés lettre morte et aucun d’eux n’a connu un début d’exécution. L’irrégularité de la tenue de ce type de rencontre de haut niveau, né pour être biennal, mais qui s’est tenu selon la disponibilité des Italiens (le premier en 2007, le second en 2012 et le troisième est prévu pour 2015), en dit long sur le manque d’enthousiasme des partenaires de l’autre rive.
Les raisons de ce recul sont à chercher dans la forte récession que connaît l’économie italienne depuis trois ans, la baisse de la demande en gaz algérien et l’absence totale d’investissement italien direct en Algérie. Malgré ses potentialités énormes, l’Algérie s’est toujours placée face à son partenaire en demandeur d’investissements qui ne sont jamais arrivés.
Pis, l’Algérie n’a pas retenu la leçon du fiasco concernant le projet Fiat – qui, malgré les importants investissements que l’Etat algérien avait consentis, avait été abandonné par le constructeur automobile italien qui a préféré investir ailleurs – et a dilapidé encore des millions d’euros dans la réalisation du deuxième gazoduc qui devait relier l’Algérie à la Toscane via la Sardaigne.
Ce projet, connu sous le nom de «Galsi», a été également définitivement enterré par les gouvernements italiens, de gauche comme de droite, qui ont, par contre, investi dans la construction d’autres gazoducs tournés vers l’Est, comme South Stream, Nabucco et principalement le Trans-Adriatique Pipeline (TAP). Concernant les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie, les chiffres parlent d’eux-mêmes : ils sont passé des 11,536 milliards d’euros en 2013 à seulement 6,346 milliards en 2014. Cette diminution très importante est due à la réduction par l’Italie de ses importations de gaz algérien, une coupe énorme de l’ordre de 45%.
En effet, le total des exportations algériennes vers l’Italie est passé de 4,626 milliards d’euros en septembre 2013 à 3,180 milliards à la même période de 2014. Les produits exportés vers l’Italie sont : gaz 1,6 milliard (57,2%), pétrole brut 605 millions d’euros (20%) ; produits pétroliers 564 millions d’euros (19,3%) ; produits chimiques 40 millions d’euros (1,4%) ; produits alimentaires 12 millions d’euros (0,4%), produits manufacturés et cuir 11 millions (0,4%).
La seule augmentation relevée concerne les importations par l’Algérie de produits finis de consommation italiens, qui passent à 3,166 milliards d’euros en septembre 2014 contre 2,964 milliards à la même période de 2013, soit une augmentation de 1,2%. Ces produits sont notamment des dérivés de la sidérurgie pour 513 millions (20%), des dérivés du pétrole, 263 millions (11%), des biens d’équipement (général et spécifique) pour 500 millions d’euros (19%), des véhicules et automobiles pour 132 millions d’euros (5,1%)