CULTURE – CINEMA – BERBER FATIHA
Décédée vendredi 16 janvier 2015 à l’âge de 76 ans, , Fatiha Berber, de son vrai nom Fatiha Bellal, originaire des Issers, en Kabylie, était talentueuse, raffinée, élégante, au port altier, algéroise jusqu’au bout des ongles. Force tranquille et prestance. «Enfant de la télé», elle était aussi une grande comédienne ayant donné la réplique à de grands noms du théâtre et du cinéma algériens.
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Le théâtre était son école. Ses premières classes, c’était à l’âge de 14 ans. Sa mère l’emmenait au théâtre voir les pièces de Mahieddine Bachtarzi. Pour ce faire, elle fréquentera le conservatoire d’Alger.
Elle jouera dans des téléfilms comme Nos Mères (Mustapha Badie, 1965), Une Femme exemplaire (Farouk Mezouane, 1969), A prendre ou à laisser, (Djamel Bendedouche, 1971), L’après-pétrole, de Mohamed Hilmi (1988), La Médaille de Hassan, de Rouiched, réalisé par Hadj Rahim (1989), Une Famille comme les autres, de Amar Tribeche ( 1990), La destinée de Djamel Fezzaz, (1991), La Gazelle, de Djamel Fezzaz (1992), Un mercredi soir, de Yahia Debboub (1992), Dernier jour de grève, de Hadj Rahim (1992), Les Cœurs oppressés, de Belkacem Ouahdi (1992), Mélodie de l’espoir, de Djamel Fezzaz (1994)… Ou encore dans les Aïd El Kébir, de Karin Albou (1998), Fella Wal Barie, de Hafsa Koudil (2003), Le joueur, de Djamel Fezzaz ( 2006), El Bedra, de Djamel Eddine Hazourli ( 2007), Le Médaillon, de Baya El Hachemi (2009), El Massir, Couscous Bladi…
Au cinéma, Fatiha Berber aura des rôles importants ou principaux dans des films comme Faits divers, de Mahmoud Othmane (1973), Hassan taxi, de Mohamed Slim Riad (1978), Ah Ya Hassen, et Les Concierges, réalisés par Rouiched, 100% arabica, de Mahmoud Zemmouri (1996), L’Autre monde, de Merzak Allouache (2001), Raï, de Thomas Gilou (1994) ou encore Prima del tramonto Madre Alì, (1999).
Le réalisateur algérien Nadir Moknèche (Viva Laldjérie, Délice Paloma, Goodbye Morocco …) l’ayant dirigée dans son film Le Harem de Mme Osmane, sorti en 2000 soulignera ses qualités professionnelles et humaines : « C’était quelqu’un avec qui on était très à l’aise, vous considérant aussitôt comme quelqu’un de sa famille… ». Fatiha Berber était mère de cinq enfants et grand-mère de cinq petits-enfants.