SANTE – MALADIE – ENFANTS HYPERACTIFS
Ils ont du mal à suivre les cours ou carrément se tenir en place. Les classes, pour eux, sont synonyme de cage, voire même de prison. Les priver de bouger et même de faire le pitre est un supplice de tantale. Ils ont la bougeotte au sens propre et au figuré. Un handicap, difficile à supporter par les familles mais aussi l’environnement. Ils, ce sont les enfants hyperactifs, qui peinent à s’adapter avec leurs pairs et toute la société. Considérés comme enfants difficiles à «gérer», ces derniers sont trop souvent victimes de leurs troubles psychologiques, notamment en l’absence d’un suivi de cette catégorie qui représente pourtant 5 à 12 % des enfants scolarisés, en Algérie. Ces troubles qui se déclinent par l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité touchent 3 fois plus de garçons que des filles.
Ce handicap est très mal vécu par la famille et les enseignants qui se plaignent des comportements de ces enfants perturbateurs ou carrément l’absence «morale» de ces derniers. Ils sont nombreux, ces enfants à perdre leur contrôle, devenant parfois même insupportables par leur entourage. Il faut dire que ces troubles, selon les spécialistes ne sont pas sans séquelles (Janvier 2015) . Les statistiques font ressortir qu’environ 65% des enfants atteints du TDAH gardent les caractéristiques de cette affection, à l'âge adulte quand bien même l'hyperactivité et l'impulsivité tendraient. La gravité de ces troubles réside aussi dans l’association de ceux-là à des interactions sociales complexes, une baisse de l’estime de soi et même de la dépression. Aujourd’hui, les difficultés d’adaptation qui prennent la forme d’échec scolaire ainsi que la baisse du rendement de l’élève, renvoient à l’importance d’une prise en charge pluridisciplinaire pour permettre l’intégration de ces enfants dans la société, d’autant plus que les études réalisées par les spécialistes, en Algérie, affirment sur cent enfants scolarisés, en 1re année secondaire, seul un arrive à décrocher le bac et plus de 60%, sont exclus, d’où le rôle de la sensibilisation pour faire connaitre cette maladie et faciliter l’accès à la scolarisation de ces enfants. Selon les spécialistes, il y a un travail de sensibilisation et de formation à faire au niveau des professionnels de l’éducation qui, par leur prise de conscience et leur professionnalisme, peuvent sauver ces enfants de toutes les conséquences que peut entraîner la non prise en charge de ce trouble.. Prés de 2 millions d´individus sont atteints de ces troubles, en Algérie.