RELATIONS INTERNATIONALES – ENQUETES ET REPORTAGES- PALESTINE
Un siècle d’agressions
En 1917, la planète vit son premier conflit mondial et le Royaume-Uni a déjà son idée sur la création en Palestine d’un «foyer national juif». Balfour, Premier ministre britannique, l’annonce publiquement. En 1918, l’empire Ottoman fait partie des vaincus. Son territoire est morcelé par les traités de «paix». A l’exception de la Turquie, le Proche-Orient est administré par les puissances occidentales auxquelles la Société des Nations a confié un mandat. La Palestine relève d’un mandat britannique. Le scénario prend forme. La Seconde guerre mondiale fournira les éléments psychologiques pour hâter la création d’un Etat juif. 1948 alors que les Etats arabes du Proche-Orient obtiennent leur indépendance, l’ONU vote un plan de partage pour la Palestine. Ce plan prévoit un Etat juif, un Etat arabe, ainsi qu’un statut international pour El Qods. Alors que le plan de l’ONU n’est pas encore réalisé, le mandat britannique prend fin. Les Juifs proclament l’Etat d’Israël, reconnu par les Etats-Unis et par l’URSS. Israël s’empare de nouveaux territoires et les Palestiniens sont chassés et contraints de se réfugier dans les Etats arabes voisins.
Guerre des Six jours et guerre d’octobre
En 1967, Israël lance une offensive. C’est la «Guerre des Six jours ». L’armée israélienne prend la bande de Ghaza, la ville de Charm-el-Cheikh sur la mer Rouge et occupe la rive orientale du canal de Suez. Israël conquiert aussi de nouveaux territoires. L’ONU, par la résolution 242, ordonne à Israël de se retirer des territoires occupés. Six ans plus tard, en 1973, Israël subit une attaque égypto-syrienne. Durant plusieurs jours, Israël enregistre les premiers revers militaires de son histoire. L’ONU ordonne un cessez-le-feu, Sur le plan économique, ce conflit fait naître le premier choc pétrolier
Colonisation israélienne et intifadhas
À partir des années 1970, se développe une colonisation rampante israélienne en Cisjordanie. En 1987 débute la première intifadha dans les territoires occupés. Cette «guerre des pierres» est une révolte des civils palestiniens contre les colons surarmés encadrés par Tsahal. Un déséquilibre dans les forces que les images de télévision, même les plus complaisantes, dénoncent. 1987, voit aussi l’apparition du Hamas. En 2000, une deuxième intifadha est déclenchée. Le cycle de la violence ne s’arrête pas. «Plomb durci», pilier de défense, bordure protectrice… à chaque fois des milliers de morts et de blessés à majorité des civils, enfants et femmes. Yasser Arafat meurt en 2004. Il est remplacé par Mahmoud Abbas. Aujourd’hui, on parle d’un début d’une troisième intifadha. M. K.
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Comprendre l’enjeu des négociations
Les frontières
Les frontières internationalement reconnues sont celles dites «de 1967», celles d’avant la guerre des Six-Jours, qui suivent les lignes d'armistice de la guerre israélo-arabe de 1948.Israël ne peut retourner aux frontières indéfendables de 1967», affirme, régulièrement, Netanyahou.Tandis que l’Autorité palestinienne revendique les frontières d’avant la Guerre des Six-Jours, sur les lignes du 4 juin 1967, la totalité de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et la partie Est d’El Qods.
La guerre des six jours de 1967
La guerre des Six Jours (du 5 au 10 juin 1967) a opposé Israël à une coalition de pays de la Ligue arabe (Egypte, Jordanie, Syrie et Irak).
Cette guerre est déclenchée par l’Etat hébreu à la suite, entre autres, du blocus du détroit de Tiran, imposé par l'Egypte aux navires israéliens, le 23 mai 1967. A la suite de la guerre de 1967, Israël prend le contrôle du Sinaï, de la bande de Gaza, de la Cisjordanie, de la partie Est d’El Qods et du Golan.
Les accords d’Oslo
Les accords d’Oslo sont les premiers accords de paix entre Israéliens et Palestiniens. La Déclaration de principes, signée à Washington le 13 septembre 1993, en présence de Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, de Yasser Arafat, Président du comité exécutif de et de Bill Clinton, Président des Etats-Unis, ouvre la porte à un processus de négociations pour régler définitivement le conflit israélo-palestinien. Ces accords, qui prévoient l'attribution progressive de l'autonomie aux Palestiniens habitant les «Territoires palestiniens» reconnus par l’ONU, doivent aboutir à la constitution ainsi
qu'à la reconnaissance par Israël d'un État palestinien.
Le sommet de Camp David II
En présence du Président américain Bill Clinton, Ehoud Barak, Premier ministre israélien et Yasser Arafat, président de l’Autorité palestinienne, se retrouvent à la résidence américaine de Camp David, en juillet 2000.les territoires occupés par Israel , le statut final d’El Qods, l’Esplanade des Mosquées et la question des réfugiés et leur droit au retour ne trouvent aucune solution. C’est l’impasse.
Accords de Taba (ou Oslo II)
A la suite de l’échec du sommet de Camp David, la deuxième intifadha éclate en septembre 2000. Cinq mois plus tard, Bill Clinton organise un sommet entre Ehoud Barak et Yasser Arafat. C’est le sommet de Taba, du 21 au 27 janvier 2001, dans la péninsule du Sinaï, au bord de la mer Rouge. Ehoud Barak accepte le principe de la partition et propose qu’El Qods devienne la capitale de deux Etats.
Les quartiers arabes reviendraient aux Palestiniens, les quartiers juifs à Israël. Mais, après six jours de négociations, le sommet de Taba s’achève sur un échec.