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Fleurs et plantes médicinales- Importation

Date de création: 22-11-2014 16:21
Dernière mise à jour: 22-11-2014 16:21
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SANTE – ENQUETES ET REPORTAGES – FLEURS ET PLANTES MEDICINALES – IMPORTATION

25 millions de dollars dépensés annuellement

© Publié le 2 novembre 2014

 

L’Algérie importe des fleurs et des plantes médicinales pour 25 millions de dollars annuellement, selon les statistiques du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), reprises par l’APS. Pour les huit premiers mois de 2014, ces importations ont atteint 23,4 millions de dollars de fleurs et d’autres plantes pour un volume de 10,4 millions de kilogrammes, contre 14,2 millions de dollars (7 millions de kilogrammes), durant la même période de 2013, indique-t-on de mêmes sources. Pour réduire cette facture, l’Agence nationale de préservation de la nature (ANPN) a engagé une opération de recensement du patrimoine national en plantes médicinales et à parfum pour leur mise en valeur. Dans ce sens, l’ANPN travaille actuellement sur un projet de formation en collaboration avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels et les organismes de soutien aux jeunes dans le but d’inciter ces derniers à investir dans ce créneau, a indiqué, à l’APS, le directeur général de l’Agence, Ayad Hanifi. Ces formations consistent en des techniques de culture et de préservation de ces plantes. Ces filières comptent plusieurs débouchés, notamment dans les laboratoires pharmaceutiques et cosmétiques, affirme le même responsable. Selon lui, « si nous arrivons à concrétiser ce projet, nous pourrons réduire fortement voire cesser l’importation des fleurs des Pays-Bas et des autres catégories de plantes fournies par la Syrie, l’Arabie saoudite et la Chine ». L’octroi de crédits à travers les dispositifs de soutien à l’emploi tels que l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes et la Caisse nationale d’assurance-chômage permettra la création d’entités de production, selon la même source. A cet effet, un salon national de l’investissement dans les plantes médicinales et pharmaceutiques sera organisé, en partenariat avec plusieurs universités, à la fin de l’année en cours, dans la wilaya d’El Oued.

Une liste des plantes et des animaux en voie d’extinction d’ici à la fin 2014
Par ailleurs, une liste des plantes et animaux en voie d’extinction sera finalisée d’ici à la fin de l’année en cours en Algérie. La liste des plantes sahariennes concernées est déjà finalisée, avance Hanifi. En outre, un centre de reproduction de l’autruche à cou rouge, une espèce en voie d’extinction en Algérie, sera créée en 2015 à Laghouat sur une superficie de 40 ha avant d’étendre cette expérience à d’autres régions. D’autres animaux connaissent un bon niveau de reproduction dans le parc national telles l’outarde, qui n’est plus menacée d’extinction, et la gazelle dorcas, affirme-t-il. En 2014, la population d’outardes a atteint les 28.000 couples alors que celle de la gazelle dorcas, menacée de disparition, a augmenté de 168 têtes contre 130 en 2013. Le parc d’élevage de ce type de gazelle, situé à El Bayadh, devrait être étendu à 200 ha. Le parc national contient aussi 35 gazelles rym ou gazelles blanches du désert, soit 35% de l’ensemble de cette espèce préservée dans les parcs mondiaux. Enfin, le plan stratégique de la diversité biologique de l’Algérie pour la période 2011-2020 devrait permettre de réaliser les objectifs de protocole de Nagoya, adopté en 2010 par 193 pays dans le cadre de l’accord de la diversité biologique. Ce plan permettra de maintenir la diversité biologique à l’horizon 2050 et d’accorder un intérêt aux cultures inexploitées et aux plantes autochtones.