INFORMATIQUE –ETRANGER - ENNEMIS D'INTERNET – RAPPORT RSF 2014
Les 31 « ennemis d’Internet » sont coupables de censure et de surveillance sur la Toile, selon Reporters sans frontières (Rsf). A l’occasion de la journée mondiale contre la cyber-censure, le 12 mars, l’organisation a publié sa liste 2014 des agences de sécurité nationale, ministères ou encore entreprises publiques ou privées, qui ont fait de l’Internet une « arme au service d'intérêts particuliers, bafouant au passage la liberté d'information, la liberté d'expression et le droit à la vie privée ».
Des institutions appartenant à des pays africains figurent dans la liste. Il y a notamment trois entités soudanaises : le Service national de la sécurité et du renseignement (NISS), l’Unité du cyber-djihad et la Société nationale de télécommunications (NTC). L’Ethiopie s’illustre à travers son Agence de sécurité des réseaux d’information. L’Agence technique des télécommunications de Tunisie n’est pas dans la liste, mais elle figure dans le rapport (12mars.rsf.org), car sa création a été imposée par un décret.
Les autres pays dont les entités sont incriminées par Rsf sont : Etats-Unis, Royaume Uni, Russie, Chine, Corée nord, Syrie, Iran, Inde, Bahreïn, Emirats arabes unis, Arabie saoudite, Pakistan, Ouzbékistan, Turkménistan, Belarus, Cuba et Vietnam. Rsf dénonce aussi les « dealers de la surveillance que sont les trois salons de l'armement ISS World, Technology Against Crime et Milipol », parfois accueillis en France. Ces salons de l'armement dont les journalistes sont interdits d’accès, mettent en relation des « sociétés spécialisées dans l'interception des communications ou le blocage de contenus en ligne ».
Au chapitre de l’instrumentalisation de la sécurité nationale, Rsf cite la Government Communications Headquarters (GCHQ), au Royaume-Uni, et la National Security Agency (NSA), aux États-Unis. Ces deux agences gouvernementales ont « espionné les communications de plusieurs millions de citoyens, dont de nombreux journalistes, introduit sciemment des failles de sécurité dans les matériels servant à acheminer les requêtes sur Internet et piraté le cœur même du réseau », écrit Rsf.