DEFENSE – ETRANGER – TERRORISME – RANÇONS -RAPPORT ONU 2014
Dans un rapport de 28 pages adressé (21 février 2014) par un groupe d’experts de l’ONU au Conseil de sécurité, il est fait état de pas moins de 120 millions de dollars de rançons versés aux groupes terroristes entre 2004 et 2012. Selon ce document, le versement de rançons aux groupes terroristes est « une violation du régime de sanctions visant al-Qaïda » et constitue un aspect particulier « qui mérite une plus grande attention » dans le cadre du gel des avoirs des terroristes, ont affirmé ces experts chargés du contrôle de la mise en œuvre des sanctions contre al-Qaïda et ses branches. Dans le même rapport, il a été constaté qu’au cours de ces dernières années, de « lourdes rançons » ont été versées à al-Qaïda et à des groupes et entités qui lui sont affiliés, ajoutant que l’enlèvement est, ainsi, devenu « un élément essentiel de la tactique al-Qaïda ». Le rapport précise qu’en 2012, l’Afrique et la région Asie-Pacifique représentaient 53% des enlèvements enregistrés dans le monde, contre 18% en 2004, alors que le Moyen-Orient représentait 19% contre 4% en 2008, rappelant que quelque 120 millions de dollars de rançons auraient été versés à des groupes terroristes entre 2004 et 2012. Au total, 1.283 enlèvements motivés par le terrorisme ont été signalés en 2012, alors qu’un seul otage peut représenter, pour les terroristes, un butin de plusieurs millions de dollars, soulignent les experts onusiens. Avec un budget de 15 millions de dollars par an, al-Qaïda avait touché 5,4 millions de dollars en moyenne par otage en 2012, ce qui représente une augmentation de près d’un million de dollars par rapport à 2011, poursuivent-ils. Or, met en garde le rapport, chaque rançon versée « est un encouragement à commettre de nouveaux enlèvements, créant ainsi un cercle vicieux qui conforte al-Qaïda et les groupes et entités qui lui sont affiliés, en même temps qu’il les alimente financièrement. »