SANTE – ETRANGER – PHARMACIE- MARCHE MENA 2012
L’Algérie a le potentiel requis pour devenir un marché prometteur pour les produits pharmaceutiques, tant du point de vue de l’investissement que de l’innovation.
Aujourd’hui l’industrie pharmaceutique est considérée comme l’une des industries les plus grandes et les plus croissantes à l’échelle mondiale. Elle est d’une importance stratégique à la croissance générale d’une nation et au développement continu de ses secteurs de la santé et de l’économie.
Dans la région du MENA, la taille totale du marché des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG – Emirats Arabes Unis, Arabie saoudite, Qatar, Bahreïn, Koweït et Oman) était estimée à 8,5 milliards de dollars en 2012 contre 7,7 milliards de dollars l’année précédente, soit une augmentation de 10%.
Dans cette région, le marché du CCG compte pour près de 9% du secteur pharmaceutique global, et avait une valeur de 955,5 milliards de dollars en 2011. Cependant, la plupart des pays de la région du MENA sont caractérisés par une faible base pharmaceutique locale.
Ce rapport, présenté dans le « livre blanc » élaboré par le laboratoire Boehringer Ingelheim, sur l’industrie Pharmaceutique dans la région de Mena, fait également état du fait qu’au sein de l’Organisation Arabe pour le Développement Industriel et des Mines (OADIM), la production locale de plus de 220 unités de fabrication couvre uniquement 45% de la consommation régionale. De ce fait, l’industrie pharmaceutique se trouve à la croisée des chemins : ressources limitées, changements dans la politique publique et l’accès des patients aux médicaments, marchés en expansion, investissements en croissance, accompagnés de brevets expirants et de faibles capacités en matière de produits innovants et de recherches.
Ce ne sont que quelques-uns des défis et des possibilités auxquels fait face l’industrie pharmaceutique. Des informations supplémentaires concernant les marchés de l’Arabie saoudite, des EAU, de l’Egypte, du Liban et de l’Algérie seront développées dans cette étude.
En Algérie, le monopole du secteur public sur le secteur pharmaceutique a été aboli en 2008, et l’Algérie témoigne une croissance rapide des soins de santé du secteur privé.
Par conséquent, les patients et le système de sécurité sociale portent actuellement un lourd fardeau, surtout que les soins de santé gratuits font face à un grand défi en raison des contraintes budgétaires du secteur public et de la tendance vers une croissance des responsabilités du patient dans la politique actuelle de la santé.
Par ailleurs, l’absence d’outils de réglementation appropriés et des capacités fait que les institutions d’assurance santé sont incapables de contrôler le gonflement des dépenses de santé. L’assurance santé est actuellement asphyxiée aux niveaux institutionnel et financier, en raison de la dissolution de nombreuses entreprises publiques, et de la montée du secteur informel et non-structuré de l’emploi. Par conséquent, les paiements de la poche des ménages pour les services de soins de santé et des médicaments est en croissance constante : moins que 29% du total des dépenses de santé en 1979 contre environ 30% en 2005-2007.
Toutefois, parmi les pays à revenus moyens dans la région, l’Algérie détient le pourcentage le plus élevé en termes de dépenses publiques sur la santé, soit 83,85% et investit largement dans les soins de santé publics. Les dépenses des produits pharmaceutiques ont augmenté de 3 milliards de dollars en 2011 à 3,19 milliards de dollars en 2012, alors que les dépenses de soins de santé ont augmenté de 7,28 milliards de dollars en 2011 à 7,81 milliards de dollars en 2012. Cette augmentation est due en grande partie, à la croissance de la richesse qui a provoqué des demandes supplémentaires de consommation de médicaments.
Au niveau du continent, il existe quatre marchés établis dans l’Afrique du Nord et du Sud, et qui ensemble, représentent plus de la moitié des ventes de 2011 en produits pharmaceutiques du continent : l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Algérie et le Maroc. Parmi 30 pays sondés dans la région, l’Algérie a été reconnue comme le 14e marché pharmaceutique le plus attrayant de la région du MENA.
L’Algérie a le potentiel requis pour devenir un marché prometteur pour les produits pharmaceutiques, tant du point de vue de l’investissement que de l’innovation. La taille totale du marché en Algérie est de 3,1 milliards de dollars, ce marché se divise en marché privé et marché d’offres ou de commandes, qui augmentent à un taux de 2% par an ; le marché d’offres est très large, il est dominé par la Centrale d’Achat des Pharmacies qui est le principal fournisseur des hôpitaux.
Les besoins du marché pharmaceutique sont fournis par la fabrication locale et l’importation ; la fabrication locale consiste en des fabricants algériens et étrangers. L’Algérie importe des médicaments dont la valeur s’élève à environ 1,8 milliard de dollars par an, ce qui représente près de 70% de la consommation annuelle algérienne. La taille totale du marché en Algérie est formée de 28% d’entreprises internationales, 44% des dix premières sociétés multinationales et 28% d’entreprises locales.