CULTURE – MUSIQUE – IGUERBOUCHENE MOHAMED
Mohamed Iguerbouchene est un illustre compositeur algérien, né le 13 novembre 1907 à Aït Ouchene, commune d’Aghribs, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Tizi-Ouzou. Il est entré à l’école d’Aghribs à l’âge de six ans. Enfant déjà, il passait le plus fort de son temps à jouer des airs du terroir avec sa flûte en bois. En 1914, le petit Mohamed rejoint l’école de Sidi-Mhammed à La Casbah. En 1919, Iguerbouchene, alors âgé de 12 ans, fait la connaissance du Comte Roth, un riche et puissant lord anglais, par l’intermédiaire d’un missionnaire, le peintre Ross. Fraser Roth était subjugué par l’extraordinaire mémoire musicale de cet enfant. Avec l’accord de son père, il a inscrit Mohamed au Norton Collège, ensuite à l’Academy Royal of Music de Londres où il a reçu l’enseignement du célèbre professeur Levingston. Il apprit la théorie musicale et les études de l’harmonie. En 1924, il entre au Conservatoire supérieur de Vienne où il a suivi les cours de l’émérite professeur Alfred Grünfeld. En 1925, alors qu’il n’avait que 18 ans, le jeune Mohamed Iguerbouchène donne un concert à Bregenz en Autriche, où il exécuta ses magnifiques œuvres parmi lesquelles deux rhapsodies (pièce musicale instrumentale de composition très libre et d’inspiration populaire) mauresques sur des thèmes spécifiquement algériens. De 1930 à 1934, Mohamed Iguerbouchene se consacre à la composition d’œuvres symphoniques d’inspiration algérienne, comme Kabylia et Arabic. Il compose aussi la musique d’un court métrage sur La Casbah intitulé Dzayer. Depuis, Iguerbouchene n’a pas arrêté de composer et de se produire dans les endroits les plus prestigieux et sa popularité ne cessait d’augmenter notamment en Angleterre et en France.Mohamed Iguerbouchene s’éteint à l’âge de 59 ans des suites d’une longue maladie en juillet 1966 à Alger.
Outre les deux rhapsodies citées, Iguerbouchene a écrit plus de 160 autres rhapsodies, toutes d’inspiration de l’héritage algérien.