DEFENSE – ETRANGER –EXPORTATIONS - ALLEMAGNE
Les exportations d’armements de
l’Allemagne ont enregistré une
«nette baisse» en 2012, selon un
rapport gouvernemental publié
mercredi 20 novembre 2013. Les «autorisations d’exportation
» de matériels de défense
ont baissé de 13% par rapport à
2011 à 4,7 milliards d’euros, affirme
ce rapport rédigé par le ministère
de l’Economie. Moins de la
moitié du total (2,1 milliards
d’euros) concernait des ventes à
des pays de l’Union européenne
ainsi qu’à des pays de l’Otan ou
affiliés. Quelque 2,6 milliards
d’autorisations d’exportation concernaient
des pays tiers.
Le premier client des systèmes
d’armements allemands était en
2012 l’Arabie Saoudite (1,24 milliard
à elle seul), grâce notamment
à un gros contrat pour la sécurisation
des frontières du pays. Elle
devançait les Etats-Unis (596 millions),
l’Algérie (286,7), le Royaume-
Uni (234,4), le Canada (208,3)
et la France (168,9). Dans le détail,
l’Allemagne a surtout vendu
des «systèmes de guidage» (1,06
milliard d’euros) et des véhicules
terrestres à roues ou à chaînes (1
milliard d’euros).
Suivent l’électronique militaire
(354,7 millions d’euros),
les munitions (297,7) et les matériels aéronautiques,
dont des avions, pour
271,7 millions d’euros. Le ministère
de l’Economie a souligné
que «les exportations réelles d’armes
de guerre» avaient baissé de
26% en 2012 à 946 millions
d’euros, passant sous la barre du
milliard d’euros pour la première
fois en dix ans.
Il a rappelé qu’un rapport de l’institut
de recherche suédois Sipri, publié
au mois de mars, classait l’Allemagne
en troisième position des
plus gros fournisseurs d’armements
dans le monde sur la période
2008-2012, avec une part de
marché de 7%, derrière les Etats-
Unis (30%) et la Russie (26%),
juste devant la France (6%) et la
Chine (5%). Cependant, les autorités
allemandes estiment que ce classement
doit être considéré avec
«prudence», car il se fonde, selon
elles, sur des «valeurs fictives».
Le ministère de l’Economie cite
un autre classement publié par l’Institut
international des études stratégiques
(IISS) basé au Royaume-
Uni. Selon ce classement, l’Allemagne
arrivait en 2011 en septième
position, derrière les Etats-Unis, la
Russie, le Royaume-Uni, Israël, la
France et l’Italie.
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